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 Guérir ses blessures pour perdre ses kilos

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Okéann

Okéann


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Gémeaux Tigre Nombre de messages : 89
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MessageSujet: Guérir ses blessures pour perdre ses kilos   Guérir ses blessures pour perdre ses kilos EmptyMar 5 Juil 2005 - 17:49

Bonjour a tous,

en surfant a la recherche d'ouvrages d'une auteure- Doreen Virtue*** -, je suis tombée sur l'une de ses interwiew, dont je pense que les idées sont tres interessantes....

a tous ceux que cela interesse voici :


Les Enquêtes d'Alchimia
Guérir ses blessures pour perdre ses kilos

Que celui qui ne s’est jamais jeté sur son frigo au moins une fois pour “se caler l’estomac” et apaiser une sorte de sourde angoisse jette la première pierre !

Lorsque cela arrive exceptionnellement, on peut le mettre sur le compte d’un trouble passager et d’un réflexe de protection. Mais s’il s’agit d’un rapport excessif et compulsif à la nourriture, si depuis longtemps on a fait de celle-ci sa meilleure amie, si les chiffres sur la balance jouent de l’accordéon, on est vite mal dans sa tête, mal dans sa vie, dans ses relations. Mal dans ses kilos. On doit conclure qu’il s’agit “d’autre chose”, d’un problème plus profond : une souffrance ancrée - voire refoulée - depuis l’enfance, qui s’extériorise à travers ces kilos “impossibles à évacuer” abîmant ainsi l’image de soi et détournant le regard des autres. Doreen Virtue, psychothérapeute, propose, dans son livre ‘Image et amour de soi’ aux éditions Dangles, une méthode simple qui permet de faire remonter à la surface les traumatismes non résorbés et d’évacuer la souffrance enfouie.

Comment en êtes-vous venue à vous intéresser aux problèmes de poids ?
D.V. : « A l’époque, j’étais directrice des programmes d’un hôpital psychiatrique réservé aux femmes et spécialisé dans les troubles consécutifs aux abus sexuels. Toutes ces patientes étaient aux prises avec une profonde souffrance affective : stress, chagrin, dépression, colère. Leur vie, leur travail, leur mariage, tout allait à vau-l’eau. Chacune à sa façon disait la même chose : “Est-ce que cette existence-là va durer ?”. Toutes, sans exception, s’étaient tournées vers la nourriture. Elles y trouvaient un réconfort, une forme de sécurité. Parfois, aussi, elles s’infligeaient ainsi une punition. La plupart étaient persuadées que leur souffrance s’envolerait avec les kilos. En fait, elles ont fini par comprendre que c’était l’inverse : pour perdre leur surpoids, elles devaient commencer par se débarrasser de leur souffrance. »

Vous pensez donc que pour perdre un surplus de poids, il faut se libérer d’une souffrance enfouie en nous.
D.V. : « Chaque kilo superflu qui pèse sur votre corps a son équivalent de souffrance dans votre cœur. Vous avez suivi d’innombrables régimes et, à chaque fois, vous avez repris vos mauvaises habitudes alimentaires ? Peut-être est-ce d’ordre psychologique ? Au cours des dix dernières années, j’ai rencontré et traité des milliers de personnes, hommes et femmes, qui ne pouvaient s’empêcher de trop manger. Dans la majorité des cas, leurs excès étaient entraînés par des événements, des situations qui avaient provoqué chez eux un choc et une souffrance affectifs, comme l’inceste, la mort d’un être cher, des problèmes professionnels, des soucis financiers. C’est un peu comme si ces personnes avaient depuis très longtemps une épine dans le pied. Elles ont fini par “faire avec” leur détresse. Mais la souffrance n’est ni normale ni acceptable. Le propre de l’être humain est de chercher à s’en soulager. Pour beaucoup, la nourriture représente une forme de soulagement. »

Le but de votre travail est donc de rechercher et détruire ce blâme infondé qui pèse sur notre existence.
D.V. : « Une personne heureuse, satisfaite, mange modérément et se maintient en bonne forme physique. Même si elle n’a ni la minceur d’un mannequin ni la musculature d’un athlète, elle ne cherche pas à atteindre la perfection. Son poids est proportionnel à sa taille. La nourriture lui fournit l’énergie quotidienne nécessaire à son activité. Il ne s’agit pas avant tout pour elle d’une source de distraction et de réconfort. Automatiquement, toutes les personnes ayant souffert d’abus, de traumatismes ou d’excès de stress, cherchent le moyen de se sentir mieux. Il est vrai en effet que la nourriture constitue un refuge. Elle aide à anesthésier les souvenirs douloureux et les émotions pénibles. Mais elle va re-victimiser la victime car, sur le plan social, une forte corpulence entraîne des conséquences douloureuses en elles-mêmes. »

Comment savoir que des problèmes anciens reste non résorbés ?
D.V. : « Votre poids vous pose-t-il des problèmes ? Avez-vous parfois une envie irrépressible de manger, ce qu’on appelle communément la fringale, même si au fond de vous quelque chose vous crie de ne pas le faire ? Jugez-vous les régimes et les cures d’amaigrissement inefficaces dans votre cas ? Si vous répondez “oui” à l’une de ces questions, je suis prête à parier que quelque chose, dans votre vie, ne s’est pas résorbé. C’est peut-être en rapport avec votre enfance, ou bien avec votre travail, vos finances ou votre vie affective. Prendre conscience de cette situation constitue déjà en soi une étape importante, mais cela ne suffira pas à vous libérer de votre compulsion à vous gaver. »

Décrivez-nous cet état compulsif.
D.V. : « Chez les mangeurs compulsifs, le schéma de la souffrance est d’une incroyable netteté. Je l’ai vu se dérouler devant moi sans avoir eu au départ l’intention de le découvrir. Il s’est dessiné avec une parfaite évidence. Toutes les personnes souffrant de surpoids ou obsédées par leur poids avec lesquelles j’ai travaillé recherchait le même soulagement, la même tranquillité d’esprit, la même acceptation de soi, mais avec des motivations différentes. »

Pourquoi ces mangeurs compulsifs réagissent-ils ainsi ?
D.V. : « Beaucoup ont connu une première expérience sexuelle traumatisante - inceste, viol, sévices, attouchements ou abus sexuels de nature psychologique. Les autres ont eu une enfance en apparence heureuse et normale, à l’abri de l’alcoolisme et exempte de mauvais traitements, mais leurs parents, trop pris par leur carrière ou pour toute autre raison personnelle, les négligeaient sur le plan affectif. Souvent, les personnes qui trouvent une consolation dans la nourriture ont été privées de soutien affectif dans l’enfance. En devenant adultes, elles n’ont pas su tirer de plaisir des rapports avec les autres et la nourriture et les possessions matérielles ont constitué leurs premiers objets amoureux. »

Un enfant qui grandit entouré d’affection, en toute quiétude et sécurité devient donc un adulte heureux…
D.V. : « Parce que le bonheur est l’état naturel de l’âtre humain. Bien sûr, il connaîtra des hauts et des bas qui seront souvent le résultat de circonstances extérieures, mais c’est normal. En général, celui qui est bien dans sa peau le reste. Lorsque quelqu’un est malheureux, c’est que quelque chose ne va pas vraiment. Guérir de son malheur ne veut pas dire pour autant en rejeter la responsabilité sur les autres ou sur son passé. Il s’agit de mettre au clair ce passé et d’en tirer les leçons, de reconnaître et d’examiner cette souffrance superflue qui a entraîné votre surpoids, avant de prendre les mesures pour perdre vos kilos. »

De quelle manière peut-on comprendre son passé ?
D.V. : « Intellectuellement, d’abord, pour permettre aux souvenirs d’émerger. Affectivement ensuite, en considérant que la petite fille que vous étiez n’est aucunement responsable des actes des adultes ou des enfants plus âgés qui vous ont fait souffrir. Examinez la situation à la lumière crue de la réalité. Ensuite, faites table rase du passé. Vous n’avez rien à vous reprocher. Allez plus loin. Considérez que la souffrance endurée a fait de vous un être capable d’empathie, compréhensif et attentionné envers les autres. Si vous voulez aider les autres pour éluder votre propre souffrance, c’est malsain. Tout comme il n’est pas sain de vouloir le faire parce que vous vous sentez responsable du bonheur des autres. Au contraire, si aider les autres vous aide à comprendre le pourquoi de votre souffrance personnelle, c’est merveilleux ! »

Comment peut-on atteindre le but fixé et se débarrasser des kilos de la souffrance ?
D.V. : « Se prendre en main et “y aller”, c’est un peu comme nager à contre-courant. Non seulement vous devez vous bagarrer avec votre propre “syndrome de la petite pauvresse” mais, étant une “grosse”, vous devez affronter le regard désapprobateur et l’intolérance des autres. Il est très difficile pour quelqu’un d’être bien dans sa peau lorsque des forces négatives s’attaquent à sa propre estime. En reconnaissant la nature du traumatisme que vous avez subi dans l’enfance, puis en vous débarrassant de vos sentiments de culpabilité et de l’auto-accusation, vous vous attaquez aux kilos de la souffrance. Ensuite, vous évacuerez votre colère rentrée et la projetterez contre sa véritable cause, loin de vous-même. Désignez les adultes qui vous ont maltraité mais, au lieu de les blâmer, considérez-les comme des malades qui ont besoin d’être soignés. »

Pensez-vous qu’il existe un moment privilégié pour passer à l’acte ?
D.V. : « N’oubliez pas : à l’égard de vous-même, n’éprouvez pas de colère; à l’égard de l’auteur des abus, n’éprouvez pas de ressentiment. Evacuez vos sentiments négatifs. Maintenant. Il n’y aura jamais de moment idéal pour vous mettre au diapason de votre existence, pour être mieux dans sa peau. Bien sûr, ce n’est pas un lit de roses. C’est un moment difficile à passer. Mais en vous attaquant dès maintenant à ces problèmes, vous investissez pour votre avenir. Tenez bon ! »

Qu’est-ce qui nous prouve que nous sommes sur la bonne voie ?
D.V. : « Tout l’indique. Même si nous travaillons dur et longtemps, les choses se font sans heurts. Les portes s’ouvrent. A l’inverse, quand nous sommes sur une mauvaise voie - c’est-à-dire quand nous ne remplissons pas notre mission, notre but - tout nous le fait savoir. C’est fou comme les choses peuvent mal se passer quand nous marchons à côté de nos chaussures. Généralement, notre comportement alimentaire reflète la voie sur laquelle nous nous trouvons. Lorsque notre existence va à l’encontre de notre vision intérieure, nous éprouvons un besoin irrépressible de nourriture. Au lieu de soigner notre vie, nous masquons les problèmes sous cette forme de bandage que sont les aliments. Nous nous comportons comme des prisonniers qui se tournent vers la drogue pour oublier un peu leurs conditions de vie. »

Pourquoi éprouvons-nous le besoin de nous gaver ?
D.V. : « C’est notre voix intérieure qui hurle. Nous devons l’écouter, car elle dit que quelque chose dans notre vie ne va pas et qu’il faut y remédier. Nous mangeons pour “faire taire” l’inconfort de devoir réparer ou changer les pièces désagréables de notre vie. C’est vrai, il est douloureux d’examiner nos sentiments négatifs et de retracer leur origine. Il est beaucoup plus facile de faire taire cette voix intérieure gênante avec de la nourriture. Hélas, nous connaissons la conséquence de cette pseudo-cure miracle : un surcroît de souffrance. En fin de compte, il est plus facile d’écouter tranquillement cette voix et d’entendre ce qu’elle a à nous dire. »

Quelles méthodes peut-on utiliser pour se mettre à son écoute et pour entendre les réponses qui sont en nous ?
D.V. : « Ecrivez. L’écriture est un merveilleux moyen de converser avec soi-même. La prochaine fois que vous vous sentirez perturbée, lancez-vous. Ecrivez sans vous préoccuper de l’orthographe, de la ponctuation ni de la grammaire. Laissez vos pensées et vos sentiments prendre leur essor sans vous censurer ni chercher à faire du style. Promenez-vous toute seule. Laissez le rythme de vos pas vous apaiser et vous aider à vous concentrer sur vos pensées. La beauté de la nature, les couleurs et les sons détendent énormément et, lorsqu’on est détendu, la pensée créatrice n’en est que plus active. Ecoutez vos rêves. Lorsque nous rêvons, notre inconscient tire les événements, les problèmes et les pensées qui ont été les nôtres durant la journée. Il traite toutes ces informations à la manière d’un ordinateur et en tire des conclusions logiques. Méditez. La méditation se résume souvent à éliminer tranquillement de notre esprit tous les détails et les soucis et à se concentrer sur des sujets plus importants. Vous obtiendrez de bons résultats en méditant seule ou bien en compagnie d’autres personnes animées des mêmes intentions. »

Quelle conclusion souhaitez-vous apporter à cet entretien ?
D.V. : « Ecoutez vos fringales. Elles sont l’expression de votre voix intérieure et sont porteuses d’informations intéressantes. Ecoutez vos sentiments. Plus ils sont puissants, plus ils sont perturbants et plus leur message est urgent. Ecoutez ce que vous dit votre vision intérieure, grâce à laquelle vous “verrez” la vie dont vous rêvez. C’est la carte routière qui vous guidera pour remplir la mission de votre vie. Et en remplissant cette mission, vous comblerez le vide, les failles qui sont en vous. Vos n’aurez plus besoin de vous bourrer de nourriture. »



*** = Doreen Virtue
Le Dr Doreen Virtue est clairvoyante spirituelle et psychologue. Elle est l’auteure de nombreux livres de prise en charge personnelle, de cassettes audio, etc...
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Corinne Bouty
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MessageSujet: Re: Guérir ses blessures pour perdre ses kilos   Guérir ses blessures pour perdre ses kilos EmptyJeu 4 Aoû 2005 - 9:13

Merci Okéann !
Dans le même registre, cet article en partage.

Guérir ses blessures pour perdre ses kilos Bouquet_ Tendresse

Pourquoi les régimes nous font grossir ?

80 à 95 % des gens qui perdent du poids le reprennent dans les cinq ans. La raison ? L’hypercontrôle alimentaire et mental que la plupart des méthodes amaigrissantes imposent. Le psychiatre Gérard Apfeldorfer dénonce cet engrenage.


Maigrir est difficile, mais à la portée de beaucoup d’entre nous. Maigrir sans regrossir, c’est une autre paire de manches ! En réalité, 75 % des personnes qui désirent perdre du poids y réussissent dans les premiers mois, mais 80 à 95 % auront tout repris, voire plus, quelques années plus tard. A tel point qu’on peut se demander si faire des régimes est bien raisonnable. C’est finalement la conclusion à laquelle Isabelle, 42 ans, cadre de banque et experte en méthodes amaigrissantes, est arrivée : " Faire un régime, c’est modifier son physique et son mental de fond en comble. Une tâche qu’on sous-estime. " Vrai. D’un point de vue biologique, il faut d’abord tenir en échec les mécanismes naturels de régulation du poids, un système neurohormonal qui s’emploie à protéger les réserves de graisses de toute dilapidation inconsidérée. Mais, si nous sommes gros, c’est aussi souvent parce que nous faisons appel à la nourriture pour tenter de régler des difficultés psychologiques auxquelles nous ne savons pas faire face. Cesser de répondre à ses envies de manger, c’est donc se retrouver sans défense face à des pensées et émotions déplaisantes ; ou bien être confronté à des problèmes relationnels et affectifs qu’on est incapable de gérer.

C’est pourquoi, pour maigrir, on se met dans un état mental particulier : on fait abstraction de ses sensations physiques de faim et de rassasiement, ainsi que de l’appétence exacerbée pour les aliments les plus caloriques - les meilleurs au goût quand on a faim. Pour y parvenir, on encadre son alimentation de règles strictes, on se raconte des histoires à la limite du délire : les yaourts à 0 % de matière grasse seraient plus savoureux que les vrais, on ne connaîtrait rien de meilleur que les endives à l’eau, etc. On se doit aussi d’oublier tout ce qui pourrait nous faire perdre le contrôle - angoisses, chagrins, soucis, etc. - pour ne plus penser qu’à une chose : maigrir. Cette mobilisation générale autour d’une seule idée visant à occuper tout l’espace mental a été décrite, au milieu des années 70, par deux chercheurs américains, Peter C. Herman et Janet Polivy, sous le nom de " restriction cognitive ".

L’hypercontrôle : un état mental fragile En pratique, cet hypercontrôle alimentaire et mental est souvent débordé : il suffit de se laisser tenter par une petite quantité d’aliment interdit pour sombrer corps et âme dans la perte de contrôle et manger sans frein. Puis viennent la culpabilité et le rétablissement de l’hypercontrôle : la chair est faible, on a fauté. Pour expier, serrons-nous la vis encore un peu plus ! Un effet de transgression de l’interdit (ou " abstinence violation effect "), typique de l’état de restriction cognitive.
Herman et Polivy ont repéré une multitude de situations qui nous font basculer dans la compulsion alimentaire : les émotions - joie, colère, tristesse - ; la déprime ; le stress ; mais aussi des événements anodins comme une sensation d’inconfort physique ou psychologique - fatigue due à un rhume, arrivée des règles, dîner entre amis avec une petite consommation d’alcool, etc. Autant d’exemples qui suffisent à nous désinhiber et nous faire plonger.

Des mécanismes voués à l’échec Toutes sortes de régimes et de méthodes amaigrissantes s’emploient à nous soutenir dans ce travail de Sisyphe : maintenir sans faille l’état de restriction cognitive. Ce qu’ils nous proposent, en fait, ce sont des mécanismes de défense pour nous protéger de nos désirs alimentaires. Des mécanismes voués d’avance à l’échec. Nous faisant miroiter une minceur toute temporaire, ils nous incitent à renforcer encore et toujours l’hypercontrôle… jusqu’à l’effondrement final et la reprise des kilos !

On s’identifie à un gourou Une première méthode consiste à s’identifier à un gourou amaigrisseur, un médecin, ou à des personnes qui sont parvenues à perdre du poids. " J’ai eu confiance dans le régime Montignac parce que c’était un type dans mon genre, qui mangeait au restaurant un peu trop souvent et qui a lui-même connu des problèmes de tour de taille ", nous dit Jean-Marc, 34 ans, ingénieur technico-commercial. Même raisonnement pour Claire, 26 ans, secrétaire trilingue, qui s’enthousiasme pour le régime hyperprotidique du docteur Peltriaux : " Selon lui, cette méthode a marché avec Jean-Pierre Foucault, Isabelle Adjani et Yves Rénier. Alors, pourquoi pas avec moi ? Et effectivement, ça marche super bien : j’ai déjà perdu cinq kilos en deux semaines et je n’ai pas faim. C’est facile : j’avale les sachets et je ne pense pas à manger. "

Isabelle, 45 ans, a choisi une autre stratégie : " J’en suis revenue des régimes miracles. On maigrit, mais après, on reprend plus qu’on n’a perdu. Cette fois, je suis allée voir un médecin nutritionniste réputé, un type sérieux, bardé de diplômes. Avec lui, j’ai tout de suite senti que le courant passait. Désormais, je mange équilibré. Chaque fois que j’ai envie de manger quelque chose qu’il ne faut pas, je pense à lui et je me demande ce qu’il me dirait. Il ne serait pas content, ou peut-être que cela lui ferait de la peine de voir que je sabote son régime. Ça me permet de tenir. "

De plus, nous l’avons vu, bien souvent, on ne mange pas par faim, mais pour gommer les difficultés de notre vie, nos problèmes affectifs et relationnels. On mange quand on est insatisfait de soi, quand on a des " contrariétés ", quand on est en proie à l’ennui, à une colère non exprimée, lorsqu’on est trop joyeux, ou trop anxieux. On mange pour faire plaisir, ne pas peiner quelqu’un qui nous offre de la nourriture. On mange pour se punir, pour se révolter contre des contraintes, pour s’opposer à un tiers qui surveille ce qu’on mange. Bref, manger est notre système de défense face à toute perturbation, quelle qu’elle soit. Vivre sa vie de personne mince ne va pas sans remises en question. Dans tous ces cas, un travail psychothérapeutique sera nécessaire. En somme, si les régimes et autres " projets nutritionnels " sont des méthodes qui permettent de maigrir de façon temporaire, devenir une personne mince nécessite qu’on effectue un sérieux travail sur soi-même.

INJUSTICE : Inégaux sur la balance Pourquoi certains grossissent-ils plus que d’autres ? Les sensations successives de faim, de rassasiement et de satiété nous permettent d’adapter naturellement nos prises alimentaires à nos besoins physiologiques et de réguler notre masse grasse qui constitue notre réserve d’énergie. Lorsqu’on a maigri, la faim se fait plus pressante, l’appétence pour les aliments les plus nourrissants augmente, et il en faut davantage pour être rassasié. De plus, le corps se met à fonctionner à l’économie pour dilapider le moins de calories possible : le métabolisme se fait plus performant et on a moins envie de bouger. Certains d’entre nous sont programmés génétiquement pour accumuler une grande quantité de réserves de graisse et fonctionner à l’économie. D’autres, ou les mêmes, mangent sans faim et ignorent leurs sensations de rassasiement lorsqu’ils sont confrontés à des difficultés. Se remplir de nourriture correspond pour beaucoup à un mécanisme de défense polyvalent ; le corps gros est à la fois haï et nécessaire à leur économie psychique.

On adopte des rituels rigides ou des pratiques fétichistes
" Ce que j’aime, dans la méthode Gesta, c’est qu’on a droit à des cuillères de miel et à des fruits secs durant la journée. Je les mange avec délectation, presque religieusement. Ça m’aide énormément pour tenir le coup ", explique Vanessa, 21 ans, qui attaque avec assurance le troisième grand régime de sa vie. De fait, de nombreuses méthodes amaigrissantes proposent des aliments à consommer rituellement : les régimes Scarsdale ou Mayo préconisent la consommation de pamplemousses, tandis que le régime de la " soupe mange-graisse " (régime diffusé sous le manteau, prétendument mis au point par un hôpital américain pour les malades cardiaques obèses devant maigrir impérativement avant une opération chirurgicale) explique que plus on consomme de la soupe de légumes, plus on maigrit.

Bien entendu, ces régimes aboutissent à des pratiques alimentaires rigides qui se transforment souvent en obsession. " Quand je tombe sur un aliment qui n’est pas prévu dans mon régime, c’est la panique, raconte Claire. Si j’en mange, même un peu, je sais que ça fichera tous mes efforts de la semaine en l’air. Alors, je me méfie, je fais des détours pour ne pas passer devant les boulangeries quand je rentre chez moi. "

Le fétichisme va lui aussi bon train : on ne compte plus les méthodes amaigrissantes proposant des pilules et des potions, des injections plus ou moins mystérieuses, l’usage d’appareillages pseudoscientifiques, d’aimants, de lasers ou d’ultrasons. Dans certains cas, c’est le recours au groupe qui peut être fétichisé : " Je n’ai pas de volonté et je ne peux donc pas maigrir toute seule, explique Colette, 32 ans. C’est pour ça que je ne rate pas une réunion Weight Watchers. La semaine, je remplis les fiches, je fais les recettes proposées, ça me soutient. "

On nie la privation… jusqu’à ce qu’on craque Un mécanisme de défense particulièrement efficace consiste à nier le caractère comestible des aliments qui posent problème. " Les pommes de terre ne me font plus envie. Montignac le dit bien : c’est de la nourriture pour les cochons ", explique Jean-Marc. De même, le docteur Atkins s’efforce-t-il de démontrer que le sucre raffiné est un poison violent, et que les problèmes de santé de l’espèce humaine ont commencé à partir du moment où les céréales (des glucides) sont devenues la base de l’alimentation.

Marie-Claude, 28 ans, qui entreprend en moyenne un régime " sérieux " par an, et qui, à ce rythme, a accumulé un excès pondéral de vingt kilos en dix ans, fait cette année confiance au régime de Suzan Powter. Pour celle-ci, ce sont les graisses qui sont des poisons : " Maintenant, quand j’y pense, tous ces trucs gras, ça me dégoûte. Ça me rappelle ma propre graisse que je hais. "

Puisque les aliments qu’on aimait avant son régime sont désormais des poisons répugnants, ils ne peuvent pas manquer. Le déni de la privation coule de source : " Avec le régime Powter, poursuit Marie-Claude, je ne me prive pas et, même, je mange beaucoup plus que d’habitude. Quand j’ai faim, je fais une orgie de céréales complètes, de riz, de boulgour, avec des tonnes de lentilles ou de pois chiches, le tout additionné d’un petit morceau de viande ou de poisson maigre. Je m’éclate ! " C’est grâce à ce déni de la privation que les régimes sont si reposants, si euphorisants : on ne manque pas de quelque chose qui a cessé d’exister et on se rattrape sur les aliments qui restent comestibles. Mais c’est en même temps ce qui fragilise le régime : car, dès lors qu’on entre en contact avec un aliment dont on nie l’existence, on bascule dans la compulsion alimentaire sans pouvoir se retenir.

Solution : manger ce qu’on aime, mais réduire les quantités Et si on changeait plutôt de perspective ? Et si, au lieu de partir en guerre contre les bonnes nourritures, de nous raconter des histoires à dormir debout, de nier jusqu’au caractère comestible des frites et du chocolat, de prétendre que nous leur préférons les trucs vapeur et les machins à 0 %, on transformait nos aliments préférés en amis, en alliés ? Et si on décidait de maigrir en consommant… ce qu’on aime, mais dans des quantités moindres. Attention : il ne s’agit pas de manger seulement moins de biscuits ou de charcuterie, mais de manger moins de tout, de nous satisfaire de façon globale de plus petites portions. Moins et mieux, telle sera notre devise. On s’attachera donc à ressentir davantage le goût de la nourriture, à faire en sorte que ce goût retrouve son rôle de régulateur des appétits. Plus on mange et moins c’est bon, alors pourquoi continuer à manger quand on est rassasié ?

Mais ce travail sur le comportement alimentaire n’est pas si simple : puisque désormais on ne mange plus des portions complètes, il nécessite que l’on fasse son deuil d’une partie de la nourriture consommable, bonne qui plus est. En outre, la perte d’une partie des aliments, mais également d’une partie de nous-même, de notre poids, renvoie toujours à d’autres pertes plus ou moins assumées.

TROUBLES : En guerre contre la nourriture
Les trois troubles graves du comportement alimentaire :

L’anorexie mentale
L’anorexique refuse de maintenir un poids minimum, a une peur intense de grossir et n’a souvent pas conscience de sa maigreur. Les anorexiques restrictifs contrôlent parfaitement leur alimentation, tandis qu’il arrive aux anorexiques boulimiques de craquer.

La boulimie mentale
Le boulimique est la proie d’épisodes d’hyperphagie incontrôlée durant lesquels il avale rapidement, et sans possibilité de contrôle, d’énormes quantités d’aliments. Pour ne pas grossir, il se fait vomir, ou prend des laxatifs et des diurétiques à outrance, ou pratique des jeûnes compensateurs, ou encore se livre à une activité physique frénétique. On parle de Bulimia nervosa à partir de deux crises par semaine durant au moins trois mois.

L’hyperphagie boulimiqueC’est le " binge eating disorder " des Anglo-Saxons. L’hyperphage boulimique est sujet aux mêmes boulimies brutales et incontrôlables, mais ne se fait pas vomir, si bien qu’il est le plus souvent en excès de poids. Il souffre à la fois de celui-ci et de sa boulimie. On parle d’hyperphagie boulimique à partir de deux crises par semaine sur une période de six mois.
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Annick
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MessageSujet: Re: Guérir ses blessures pour perdre ses kilos   Guérir ses blessures pour perdre ses kilos EmptyJeu 4 Aoû 2005 - 20:13

Ca fait bien avancer le chimiliblic, tout ça!
Du travail, du travail, du travail...!!!

Merci, les filles pour ces infos très intéressantes.

Cela me conforte dans mon idée qu'il ne faut pas faire de régime, j'ai abandonné cette idée depuis 4 ans maintenant, et j'avoue que la première raison, c'est que j'en suis incapable!

Mais je reste persuadée qu'en trouvant et "réglant" la cause qui déclanche le sur-poids, petit à petit, on doit pouvoir retrouver un poids "normal", disons qui ne fait plus souffrir, ni dans le corp, ni dans son âme.

C'est bien ce que disent ces deux articles.

Guérir ses blessures pour perdre ses kilos Amour39 à tous,
Annick
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Sophie

Sophie


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MessageSujet: Re: Guérir ses blessures pour perdre ses kilos   Guérir ses blessures pour perdre ses kilos EmptyMer 24 Aoû 2005 - 16:32

Merci Okeann pour cet article très intéressant. Je confirme pour l'avoir vécu, que le corps stocke dans les graisses des mémoires émotionnelles ! Mais cela n'est pas si évident que cela à libérer et cela ne peut que se faire difficilement tout seul.
En tous cas, dès que la mémoire "toxique" est libérée, le corps se libère et la perte de poids est flagrante !!! C'est très efficace.
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MessageSujet: Re: Guérir ses blessures pour perdre ses kilos   Guérir ses blessures pour perdre ses kilos Empty

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