Histoire SOUFIE

Un jour un homme se cassa la jambe et dut marcher avec des béquilles. Celles-ci lui furent trés utiles, non seulement pour marcher, mais pour bien d'autres choses. Dès lors, il montra à toute sa famille comment s'en servir.

Les béquilles firent bientôt partie de la vie quotidienne. Chacun voulait les siennes! Certaines étaient en ivoire, d'autre en or. On ouvrit des écoles pour apprendre les secret de leurs utilisation et des universités pour étudier les plus subtils de cette science.

Or quelques personnes, trés peu nombreuses, se mirent à marcher sans ce soutien. Quel Scandale! Quelle absurdité: les béquilles servaient tant.! Certains qui faisaient front à la réprobation, furent punnis.

Ces personnes essayaient en fait de montrer qu'il fallaits'en servir qu'en cas de besoins et seulement s'il n'y avait pas moyen de faire autrement. Bien peu les écoutèrent.

Pour renverser les préjugés, ceux qui pouvaient marcher sans aide adoptèrent un comportement trés different de celui de la sociétè établie. Ils restèrent toujours aussi peu nombreux.

Aprés que tant de génèrations eurent utilisé des béquilles, on découvrit que trés peu de gens pouvaient réellement s'en passer pour
marcher:la majorité avait ainsi "prouvé" qu'elles étaient indispensables.

"Regardez cet homme, proclamaient-ils, essayer de le faire marcher sans ces cannes.Vous voyez? il ne peut pas!"
"Regardez nous le pouvons", firent remarquer les marcheur sans artifices.

Ce n'est pas vrai, répliquèrent les handicapés, ce n'est que le produit de votre imagination".
Avec le temps il devenaient également aveugle parce qu'ils ne regardaient plus.

jean-claude

super! Jean-Claude cette histoire!

Je suis tout particulièrement touché par la portée de cette histoire.
Ah sacrées béquilles! il y en a toujours de plus belles ou de plus pratiques! dépendance quand tu nous tient!

A méditer sans aucun doute!


merci shoto54

Bonne journée

François

"On demanda à Mulla Nasrudin ce qui était le plus important: la lune ou le soleil? Il répondit: la lune parce qu'on a plus besoin de lumière la nuit que le jour!"




François

Décidément ce Nasrudin me fait bien rire!

"Nasrudin passait régulièrement à dos d'âne la frontière entre la Perse et la Grèce. Chaque fois, l'animal portait deux paniers plein de paille et quand il repassait la frontière en clopinant, il ne les avait plus. Chaque fois aussi les gardes-frontières le fouillait, soupçonnant quelque contrebande. Mais ils ne trouvaient jamais rien.
"Nasrudin, que transportes-tu?
-Je suis un contrebandier."
Les années passèrent. Nasrudi avait la mine de plus en plus prospère. Finalement, il alla s'installer en Egypte. C'est là qu'un des douaniers le rencontra un jour.
"Dis-moi, Mulla, maintenant que te es hors de la juridiction de la Grèce et de la Perseet que tu vis au milieu de ce luxe-de quoi faisais-tu la contrebande, que jamais nous n'avons pu te mettre la main dessus?
-Des ânes!"



J'adore!

François

Bonjour !
J'adore quand l'enseignement prend cette forme... je suis un inconditionnel de cette forme de transmission.
L'humour peut en effet véhiculer la Sagesse sans aucune difficulté.
Je vous livre cette histoire simple qui me plaît également beaucoup :
Un matin, deux moines allaient vers leur monastère, cela faisait plusieurs jours que le temps était pluvieux, aussi le chemin était boueux et difficile. Chemin faisant ils trouvèrent une jolie jeune femme richement vêtue qui n'osait traverser le gué de la rivière, elle avait peur de salir sa toilette et le courant avait forci, ces derniers jours.
Elle demanda l'aide des moines, mais le plus jeune lui répondit que cela était impossible...
Le plus agé des moines, en revanche, la souleva dans ses bras et la transporta de l'autre côté sous le regard courroucé du plus jeune.
Le reste du long voyage se passa complètement dans le silence, les moines méditant en marchant. Mais le soir venu, en vue du monastère, le plus jeune des moines ne pouvant plus se retenir dit : « Quand même ! Ce matin, vous n'auriez pas du porter cette femme ! La règle de notre ordre est très stricte et nous interdit tout contact avec des femmes, et pourtant vous l'avez portée dans vos bras ! »
Le vieux moine sourit et répondit « Je l'ai simplement aidé et porté quelques instants. Toi, il semble que tu l'as portée toute la journée, dans ton esprit... »

On fabrique souvent ses propres boulets hein ...?
Amicalement KTS

Je ne résiste pas non plus à vous transmettre le petit conte zen suivant:

Le Paradis et l'Enfer

Un vieux moine était assis sur le bord de la route,
les yeux fermés, les jambes croisées, les mains posées sur les genoux.
Il restait assis là, méditant profondément.

Soudain, son zazen fut interrompu par la voix rauque et revendicatrice d'un chevalier qui passait.
- "Vieil homme! Dis-moi à quoi ressemblent le paradis et l'enfer"

Sur le coup, le moine n'eut pas la moindre réaction.
Mais peu à peu, il ouvrit les yeux,
releva imperceptiblement les commissures de ses lèvres,
comme pour sourire, tandis que le chevalier restait planté là,
impatient, de plus en plus agité.

- "Tu désires connaître les secrets du paradis et de l'enfer?"
demanda finalement le moine.
"Toi, avec ton allure négligée, avec tes bottes et tes vêtements couverts de boue.
Avec tes cheveux ébouriffés, avec ta mauvaise haleine, avec ton épée rouillée et tordue.
Toi qui es laid et dont la mère t'habille si drôlement,
tu oses me demander de te parler du paradis et de l'enfer?"

Le chevalier jura vilainement.
Il sortit son épée et la souleva au-dessus de sa tête.
Son visage devint cramoisi et les veines de son cou se gonflèrent tandis
qu'il s'apprêtait à couper la tête du moine.
- "Cela, c'est l'enfer",
lui dit doucement le vieux moine, juste au moment où l'épée commençait à redescendre.

Le chevalier resta bouche bée de stupéfaction, de respect, de compassion et d'amour devant cet homme aimable qui avait risqué rien de moins que sa vie, pour lui prodiguer cet enseignement.
Il arrêta son épée à mi-chemin et ses yeux se remplirent de larmes de gratitude.

- "Et cela, c'est le paradis!", conclut le moine...
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