[b]Le Mot de l'éditeur : Compassion
La compassion est la forme la plus élevée de l'amour.
C'est une transformation de vos énergies.
La passion est désir, la compassion est absence de désir.
La passion est avidité, la compassion est partage.
Vous ne pouvez pas la cultiver.
Quand vous êtes sans désir, la compassion se déploie.
Elle n'est pas motivée, elle n'a pas de but.
Ce n'est pas une discipline.
C'est juste une énergie qui déborde.
Elle inclut tout.
Si vous ne vous aimez pas vous-même,
vous ne pourrez jamais aimer quelqu'un d'autre.
On doit d'abord éprouver de la compassion pour soi.
La méditation est une fleur et la compassion son parfum.
C'est une célébration, une danse d'accomplissement.
Plus rien à atteindre, nulle part où aller, plus rien à faire.
Vous êtes tellement comblé que vous pouvez partager.
La fleur s'épanouit et la fragrance se répand dans le vent.
Non dirigée, non adressée,
elle se déploie jusqu'aux confins de l'existence.
La compassion est la floraison ultime de la conscience.
Extrait du livre :Bouddha vécut quarante ans après son illumination. Une fois qu'il en eut fini avec tous ses désirs, que son ego eut disparu, il vécut encore quarante ans. Souvent, on lui demandait : «Pourquoi es-tu toujours dans ton corps ?» Une fois le travail terminé, il devrait disparaître. Cela semble illogique : pourquoi Bouddha devrait-il rester dans un corps un seul instant de plus ? Quand il n'y a plus de désirs, comment le corps peut-il perdurer ?
Il y a là quelque chose de très profond à comprendre. Quand le désir disparaît, l'énergie qui circulait dans les désirs demeure ; elle ne peut pas disparaître. Le désir est juste une forme d'énergie ; c'est pourquoi vous pouvez transformer un désir en un autre désir. La colère peut devenir du sexe, le sexe peut devenir de la colère. Le sexe peut devenir de l'avidité ainsi, si une personne est très avide, elle sera moins sexuelle. Si elle est totalement avide, elle ne sera pas du tout sexuelle, elle sera célibataire - car toute l'énergie ira dans l'avidité. Et si vous observez une personne très sexuelle, vous remarquerez toujours qu'elle n'est pas avide, car il ne reste rien pour l'avidité. Si vous observez une personne qui a réprimé sa sexualité, elle sera en colère ; la colère sera toujours prête à faire surface. Vous pourrez voir dans ses yeux, sur son visage qu'elle est juste en colère; toute son énergie sexuelle est devenue colère.
C'est la raison pour laquelle vos soi-disant moines et sadhus sont toujours en colère. Leur façon de marcher montre leur colère ; leur façon de vous regarder montre leur colère. Leur silence est juste à fleur de peau - touchez-les et ils se mettront en colère. Le sexe devient colère. Ce sont là des formes, la vie, c'est l'énergie.
Souce : La Fnac