Bienvenue sur le sous-forum des Arts Martiaux Internes !

Bonjour à toutes et tous,

Ce sous-forum sera animé par Véronique, Enseignante en Arts martiaux internes chinois, mais aussi pratiquante de Reiki de l'Ecole Usui Reiki Do. Elle s’est proposée d'écrire quelques articles qui viendront alimenter les discussions.

En attendant, je vous souhaite de bons échanges !

Avec toute mon affection,
Corinne

Bonne idée!!!

Je ne suis pas très informée des arts martiaux, cela ne pourra apporter qu'un plus dans ma culture, merci!

Voilà une nouvelle rubrique tout à fait interessante.
Nous allons y développer des articles et des échanges sur les arts martiaux internes, c'est à dire ceux qui utilisent l'énergie Qi pour les chinois ou Ki pour les japonais pour développer leur efficacité.
Nous ne parlerons pas de frappes dures, et d'entraînement à essorer les kimonos, qui n'apportent pas grand chose pour les pratiquants de Reiki que nous sommes.

J'aurai même tendance à dire que le Karaté, étant art externe (faisant appel au muscle) n'a pas sa place ici, mais comme chacun sait qu'à un haut niveau le Karaté utilise le Ki à haute dose alors....

Je pense que nous avons tous compris le pourquoi de ce sous-forum. Comment l'énergie du Reiki peut accompagner le geste à vocation martiale ; Comment le geste thérapeutique de l'art martial peut il accompagner l'énergie curative du Reiki ?

Que de choses à dire !

Et je vais d'ailleurs commencer par un article sur le taiji, bien trop incompris en occident, ou nos contemporains veulent du Zen vite, pas cher, et sans travailler, ce qui détruit le Taiji traditionnel.

Bienvenue à cette nouvelle section.

Véronique

l'art interne ,l'art externe ? bien des gens se posent la question, que pratiquer et surtout pourquoi!
Selon mon humble avis la frontière entre les deux est bien mince : bouger avec son corps de façon brutale ou douce c'est toujours bouger donc on utilise quelque soit la méthode le système musculaire , nerveux etc.... afin de se déplacer.....

Mais c'est peut être l'intention qui compte et non la forme ou les formes, j' ai connu et je connais personnellement des karatekas qui pratiquent leur art avec disons une approche beaucoup plus interne que certains pratiquants de tai chi.....
D'ailleurs l'aaaggge venant il est évident de se tourner vers l'interne: certains du kyokushinkai (karate réputé pour sa dureté) se mettent au tai ki ken...Maintenant au sujet du ki ou de l'énergie il serait peut-être interressant d'en pouvoir en étudier plusieurs facettes pour en apprécier le contenu et surtout leurs points communs .......

Mais alors ou peut bien se trouver le point commun entre la technique thérapeutique utilisant le chi par exemple le reiki pour ce qui nous concerne et la technique de combat utilisant elle aussi le chi? Si l'on regarde de plus près au Japon par exemple les Kuji in du Shugendo et les Kuji kiri (ou giri) du ninjitstu sont assez proches .....

patrice a écrit:

Mais alors ou peut bien se trouver le point commun entre la technique thérapeutique utilisant le chi par exemple le reiki pour ce qui nous concerne et la technique de combat utilisant elle aussi le chi? Si l'on regarde de plus près au Japon par exemple les Kuji in du Shugendo et les Kuji kiri (ou giri) du ninjitstu sont assez proches .....

Bien sûr, tu retrouves ces points communs dans les utilisations des Dim mak, mais aussi dans la plupart des arts internes, comme le Taiji, qui est devenu à la longue un art de santé, mais reste un art martial efficace.
Mais, la chose devient bien plus interessante encore lorsque l'on se frotte un tant soi peu au Bagua Zhang, art martial interne Taoïste, qui n'a pas été massacré par l'occident comme le Taiji, et n'est pas devenu un art de santé tout bête (n'y voit rien de péjoratif, mais tu auras compris mon agacement à voir le Taiji réduit à une simple gymnastique pour Papy et Mamie). Le Bagua, malgré son action très efficace au niveau martial, propose malgré tout à ses adeptes des bienfaits reconnus par la mtc, et la biomécanique occidentale (voir l'ouvrage Excellent de Jérôme Ravenet). La Bagua, dans la concentration qu'il demande pour la marche en cercle, le parfait controle du squelette, mais aussi les spirales, bases de cet art, opèrent une fortification des muscles, des tendons, du système immunitaire, cardiovasculaire, et ce qui est plus rare dans les formes modernes de Taiji, procède un massage continu des fascias.

Toute utilisation sérieuse de l'énergie engendre des applications martiales très puissantes, ET des bienfaits thérapeutiques prouvés cliniquement, même en occident (et même en FRANCE, à Paris), depuis longtemps.

Cela devient très compliqué pour les non avertis!

Existe-t-il un endroit où on peut trouver un lexique expliquant tous ces termes, à quoi cela correspond dans la pratique? Ou sinon, pourquoi ne pas créer un sujet dans lequel cela serai expliqué, à mesure qu'on en parle?

Merci d'avance,


Bisous,

Quels sont les termes qui te posent problème ? Je ne pourrai t'aider que pour les termes chinois, les japonais, je ne connais que très très peu.

Par exemple, combien y-a-t-il de façons d'écrire taïchi, est-ce que je n'interprete pas les mots qui y ressemblent...

les Kuji in du Shugendo et les Kuji kiri (ou giri) du ninjitstu
Bagua, Bagua Zhang
tai ki ken
Taiji
Dim mak
...

et j'en passe, que j'ai vu dans d'autres sujets...

Ce serai bien d'expliquer si ce sont des exercices, des disciplines de combats, de concentrations ou autre.

Merci de ta réponse.

bojour Annick,

Patrice et moi, on pourra t' aider pour les termes japonnais

je commencerai par les kuji giri en proposant une explication assez simple:kuji-kiri( ou giri tout dépend de la prononciation) sont au départ neuf symboles exprimés par : mudra...symboles et gestes avec les mains et entrelacement des doigts.
:mantra .... récitation d'une formule rituelle
celà vient du Bouddhisme ésotérique (MIKKYO, petit clin d'oeil à PASCAL!.......QUI NOUS ECLAIR si bien SUR LE BOUDDHISME) des sectes Tendaî et Shingon. Chaque symbole et mantra est relié à une déité, pratiqué par les moines guerriers du japon: les Yamabushi(guerriers de la montagne lit.) et par les NNNinjas!
Donc se sont des symboles rituels au nombre de neuf mais ... avec variante afin d'arriver au neuf fois neuf pouvoir "magique" du neuf.

Le taiki ken à ne pas confondre avec le tai chi chuan (taikyoku ken en japonais) est un art martial crée par maître Sawai Kenichi vers 1947, c'est une synthèse de plusieurs arts martiaux chinois:xing yi chuan et de la boxe spontanée et là autre clin d'oeil à Véronique notre spécialiste arts internes chinois!!! Sa pratique ne possède pas de formes codifiées (katas) et repose sur divers principes par ex: marche d'approche en zigzag ,contre et attaques simultanés etc... et bien sûr pratique des baduan jin et d'autres exercices énergétiques.

Le dim mak appelé aussi kyusho ( le terme de kyusho jitsu est protégé en France!) est l'art d'attaquer les points vitaux : par coup ,pression sur les nerfs, les cavités, les points d'accupuncture, les méridiens... ..pouvant provoquer l'inconscience voir la mort.... ce n'est pas trop réjouissant mais de tout temps l'art de la médecine a évolué avec l'art de la guerre.

Pour ce qui est du reste je cède bien volontier ma place à Veronique et à Pascal tous deux d'une grande compétence dans leur domaine!!!!

A j'oubliai un grand merci à Mtre Habersetzer grand pédagogue , ecrivain et pratiquant dont un de ses livres fut mon livre de chevet pendant des années: L'encyclopédie des arts martiaux( que je recommande pour ceux qui portentun interêt à la dimension historique et spirituel des arts martiaux).

"Taiji" ou dans sa version complète "Taiji Quan", c'est tout simplement du Pinyin, c'est à dire la transcription en alphabet latin des sinnogrammes chinois. En français (transcription non officielle), ça donne Taichi Chuan.
Art martial du XIIIe siècle, appelé à l'époque Hao Quan, et qui vit ses mouvements ralentis au début du XXe siècle pour devenir un art plus axé sur la santé. Ceci n'exclu pas les applications martiales. Voir mon article sur le Taiji.

Le Bagua (Bagua Zhang écrit en entier) veut dire Paume (Zhang) des 8 (Ba) Trigrammes (Gua (symboles)).
C'est un art martial basé sur l'énergie, comme le taiji, mais qui n'a pas encore dérivé vers le consumérisme occidental, et reste authentiquement un art martial très puissant.
Si le Taiji Quan se déroule sur un déplacement vers les 4 point cardinaux, en appliquant une sphère, le Bagua, lui, opère des déplacements en cercle, alors que le pratiquant bouge en spirale.

Les deux, Taiji, et Bagua font partie de la liste des 500 styles de Kung Fu.

patrice a écrit:

je commencerai par les kuji giri en proposant une explication assez simple:kuji-kiri( ou giri tout dépend de la prononciation) sont au départ neuf symboles exprimés par : mudra...symboles et gestes avec les mains et entrelacement des doigts.
:mantra .... récitation d'une formule rituelle
celà vient du Bouddhisme ésotérique (MIKKYO, petit clin d'oeil à PASCAL!.......QUI NOUS ECLAIR si bien SUR LE BOUDDHISME) des sectes Tendaî et Shingon. Chaque symbole et mantra est relié à une déité, pratiqué par les moines guerriers du japon: les Yamabushi(guerriers de la montagne lit.) et par les NNNinjas!
Donc se sont des symboles rituels au nombre de neuf mais ... avec variante afin d'arriver au neuf fois neuf pouvoir "magique" du neuf..

Merci pour le clin d'oeil éclair et mikkyomique, lol.
Sais tu que la doctrine des 5 éléments et des 12 causes du Bouddhisme est complétée en intermédiaire par le carré magique chez les Tibétains ? Il en découle un système à 9 égo-types, assez semblable à l'ennéagramme de Gurdjief. Qui montre comment les 9 cases planétaires peuvent passer au 12 fenêtres zodiacales du soleil en produisant ces types d'égo. J'avais présenté le système à Bordeaux en 2005 (je crois 2005). Philippe Cornu en a donné un petit aperçu dans son bouquin sur l'astrologie tibétaine. J'adore ce type en plus, il est trop marrant. J'ai quelques anecdotes sur lui à mourir de rire.

Puisque tu es chinoisant, as-tu pensé à rapprocher tes 10 symboles avec les 10 troncs ?

Merci beaucoup d'avoir pris la peine de nous expliquer.


Je sais que la vulgarisation favorise le "consumérisme", mais vous en parlez de façon tellement professionnelle et spécialisée que les personnes qui n'ont pas envie de pratiquer sérieusement vont, à mon avis, s'abstenir de faire les savants. en revanche, comme j'ai envie de comprendre de quoi vous parlez, ces eclaircissements sont bien utiles.

Annick a écrit:

Merci beaucoup d'avoir pris la peine de nous expliquer.


Je sais que la vulgarisation favorise le "consumérisme", mais vous en parlez de façon tellement professionnelle et spécialisée que les personnes qui n'ont pas envie de pratiquer sérieusement vont, à mon avis, s'abstenir de faire les savants. en revanche, comme j'ai envie de comprendre de quoi vous parlez, ces eclaircissements sont bien utiles.

C'est promis, je n'emporterai plus d'ordi en vacances ... mon père qui est à côté de moi m'a dit que j'étais un "drogué compulsionnel du Reiki".

Dans "Reiki, médecine mystique du Dr Usui", je donne une introduction à cette usine à gaz en faisant des parallèles avec le Reiki. Désolé d eme citer pour la nième fois et svp, avec le conditionnel. C'est MON idée jusqu'à preuve du contraire.

Nous avons énoncé précédemment que l’acuponcture et la médecine des cinq éléments et des vingt-deux énergies (cycle duodénaire et dix Troncs envisagés à la suite), et plus généralement l’organisation collective, offraient à l’Empire du Milieu un cadre médical et philosophique à sa civilisation. L’idéogramme utilisé pour désigner le Reiki est issu de l’écriture chinoise et reprend les trois éléments au cœur de la doctrine impériale de Chine :
- « Amé », la pluie ou l’influence du Ciel ;
- « Wang », l’empereur ou le médiateur ; et
- Tchi, le souffle du corps humain, constituant notre Terre intérieure.
Nous traiterons ces notions à la suite dans l’ordre Amé, Tchi et Wang.

L’influence Amé est définie clairement par un des traités chinois d’acuponcture, le Nei Tching Sou Wen, en son chapitre 29 :
« La création reçoit l’énergie du Ciel et tout événement se conforme à celle-ci. C’est pourquoi les planètes ne sont pas cause de désordre en elles-mêmes (nda. les constellations, traversées par ces planètes, sont, elles, facteur d’ordre dans le système chinois), ne président pas aux événements, étant elles-mêmes des événements, mais c’est tout un ensemble, en transformations cycliques, qui fait s’interpénétrer les influx céleste et terrestre. Les planètes ne sont pas des agents des événements, elles ne font qu’y participer ; elles ne sont pas une cause, laquelle est dans le Tout2 ».
Amé est donc l’ordre, tel qu’il résulte du cercle des constellations zodiacales et tel qu’il se projette dans les douze principaux méridiens convoyant le souffle interne dans le corps. En effet, ces canaux, appelés péridromies, sont l’objet d’une attention rigoureuse de la part de l’acuponcture et associés aux principaux organes physiologiques.

Toutefois, selon le point de vue taoïste, les constellations et planètes n’agissent pas selon un effet thermodynamique, électromagnétique ou autre sur notre biologie. Les astres sont soumis aux mêmes lois de l’univers que nos canaux internes et c’est à ce titre qu’ils peuvent servir d’index extérieurs aux modifications et rythmes intérieurs, justifiant ce fait anthropologique universel qu’est la noble science astrologique.
Le dessin des constellations du zodiaque est ainsi à l’origine de douze idéogrammes de base de l’écriture chinoise désignant cet index céleste du rythme de la vie. Pour les Chinois, ce cycle s’opère de « Wei », la croissance de la végétation, à « Wou », la fin du cycle et le faîte de l’ascension végétale. Rappelons que la symbolique traditionnelle associe universellement le psychisme à l’activité des végétaux ; comme tend partout à le démontrer le terme de « néophyte » désignant l’initié.
La vision du macrocosme céleste et cette projection dans le microcosme humain sont intéressantes au regard du sens à accorder à un des symboles utilisés dans la méthode de soin à distance du Reiki. En effet, la prononciation japonaise en est « Hon-Sha-Ze-Sho-Nen », de: Hon, l’origine ; Sha, l’être vivant ; Ze, le dharma au sens d'entité ou d’identité essentielle ; Sho, la perfection et Nen, l’actuel ou le cœur. Toutefois, les idéogrammes utilisés pour parvenir à ce signe sont issus du Mandarin et reprennent le dessin des constellations du Cancer au Poisson (du Serpent au Tigre en astrologie chinoise). C’est à dire, à rebours du sens annuel, de l’Eté, pinacle de la végétation, au Printemps, son impulsion première représentée par « Hai », l’homme et la femme au foyer manipulant la navette à tisser. Le sens de la pratique du symbole serait de ramener la végétation, donc le psychisme, à la source de l’impulsion de vie et au tissage originel du monde dominé par la polarisation masculin / féminin, ou Yin / Yang. On retrouve ici nos réflexions précédentes sur le banquet romain. La tradition orale du Reiki confirme cette intention et nous retrouverons ce sens dans un des mouvements directionnels du Tantrisme bouddhique associé au centre subtil du cœur avec la volonté d’unir en ce point du corps les deux polarités du mouvement cosmique créateur.
A ce titre et en rapport avec l’influence céleste, souvenons-nous qu’elle apparaît dès l’origine de la révélation du Reiki :
« Un jour, je me suis rendu à Kurama-yama pour faire la pratique de shyu-gyo (nda. une retraite intensive de purification). Le 21ème jour, j'ai senti l'influence des constellations du zodiaque comme un cercle au-dessus de ma tête (nda. étym. Reiki, le souffle du cercle) et j'ai alors reçu l'initiation spontanée à cette méthode de guérison. J'ai perçu une Grande Lumière venant de ma droite et puis comme une sorte d'écran (nda. une nappe, dans le texte) devant moi. Mes yeux étaient collés à cet écran et j'y ai vu apparaître in extenso ce que j'avais étudié en Sanscrit (nda. le contenu du coffret, donc le Tantra de l'Eclair) puis chaque lettre en sortir et se dissoudre une à une3 » .

Le Tchi, dernier élément du ternaire de l’idéogramme Reiki, est en rapport avec cette énergie du cœur que nous venons de décrire ; ici encore comme base de l‘activité psychique. Il est analysé au travers de la doctrine des cinq éléments, que nous avons envisagée plus haut, en un tableau dit des « Dix Troncs ». Ici, les considérations ne sont pas inspirées du ciel et de l’état naturel, comme dans la dynamique duodénaire, mais du cycle des cultures :
« Les caractères des Dix Troncs se présentent comme groupés en une liste qui est un résumé de l’histoire des plantes (nda. cultivées) au cours de l’année, reflétant les préoccupations d’un peuple d’agriculteurs sédentaires. Cette connotation agricole des idéogrammes ne se retrouve pas dans le cycle duodénaire, d’inspiration essentiellement nomade4 ».
Le cycle commence avec « I », le premier tronc, lié à l’élément Bois (deux troncs par élément) et représentant la poussée du germe pour se libérer. Il finit avec « Ping », l’impulsion intériorisée et le feu devant la maison. Le mouvement est clair de la germination à la moisson, suivi de la mise au grenier du grain et la destruction par le feu de la balle des céréales. L’image agit ici en parabole.
Cette vision est intéressante si on la rapporte au second symbole du traitement à distance du Reiki. Dans l'écriture japonaise, sa prononciation « Sei-He-Ki » ou « Sei-Hei-Ki » signifie « aller au cœur de la tradition », revenir au centre, vers ce qui est droit, à la vérité et à la réalité ultime pour éliminer les pensées déviantes. Le symbole permet, selon la tradition orale, de distinguer dans nos états mentaux le bénéfique du pathologique. Gardons en conscience que pour Usui :
« Si notre façon de penser est saine et conforme à la vérité, le corps conserve naturellement sa bonne forme5 ».
Dans ce contexte des moissons, Sei-He-ki revient à engranger le bon grain et brûler le résidu ; allégorie de l’hygiène mentale. Nous en reparlerons dans le cadre bouddhiste à propos des « vents karmiques ». Toutefois, en Chine, les états psychiques engendrés par une perturbation du système des cinq éléments (soit du fait du lieu, soit du fait du temps, soit du fait d’une mauvaise hygiène) sont facteurs de « kouei » et de « po » ; termes improprement traduits par démons et qui dans le contexte chinois marquent sur le système subtil des méridiens l’effet d’une pensée ou d’une émotion peu adéquates.

Le Wang, élément central du ternaire utilisé pour écrire le terme Reiki, est placé en un palais calqué sur les phases de la Lune ; c‘est à dire sur le mouvement de l‘eau et la fertilité. La préoccupation de la boisson est normalement celle des nomades ; ce qui démontre encore la nature inversée du rôle rituel de l‘empereur. Cette fonction est intéressante si on la rapporte au troisième symbole du traitement à distance du Reiki et dont l’idéogramme désigne normalement l’édit impérial et particulièrement celui de vie et de mort. La tradition orale du Reiki indique que le symbole aurait été tiré d'un mouvement des alchimies internes taoïstes nommé: « retour au vide ». Il indiquerait alors un pouvoir de d’annihilation, contraire au mouvement cosmique créateur. C’est donc un symbole de destruction permettant un retour au vide originel ; idée issue de la doctrine métaphysique chinoise et non plus de sa cosmogonie.
Dans l’idéogramme générique du Reiki, le signe de l‘empereur, est surmonté encore de trois petits carrés représentant trois bouches ouvertes. Cet élément fait défaut pour l’idéogramme chinois habituel. Ces bouches reçoivent l’influence céleste, la transmettent à l’empereur et l’incorporent au Tchi, au psychisme. Cet idéogramme représente alors non pas seulement l’empereur mais les praticiens d’alchimie interne taoïste qui l’entourent et qui lui servent de relais dans le rite occulte d’offrande au Ciel.

Addentum.

Lorsque nous acceptons ce système, nous nous sédentarisons sans tomber malades. Si nous le refusons pour agir et construire à notre guise, il se développe une maladie appelée l'égo. Le jeu de Légo, pour les enfants.

Les 9 "planètes" du système solaire entourant la Terre (5 + Lune + Soleil . 2 noeuds lunaires) sont inscrites dans un carré à 9 cases, utilisé dans la pratique Shingon du Kuji Kiri ou "carré magique". Autour du carré, se forme un cercle : chaque case a ainsi 1 (sur les côtés) ou 2 fenêtres (dans les angles) qui ouvrent du carré des sédentaires au cercle des nomades. C'est sur ce "mandala" qu'était construite la cité impériale et au centre son Empereur : le Ko Myo. L'exercice de Kuji Kiri est destiné à ouvrir le corps à la dynamique solaire, pour éliminer les huit résidus sur les méridiens curieux et empêcher la formation d'habitudes mentales pathologiques (l'égo). Faudra un jour mettre un post sur le sujet.

Bob a mis en ligne une lettre que je lui avais envoyée sur le Kuji Kiri :
http://www.reikitibetain.net/ onglets Shingon puis Kuji-Kiri

Chaque case est liée en astrologie tibétaine avec un type d'ego.
Voir idem http://www.reikitibetain.net/
c'est un extrait du cours donné à Bordeaux chez Corinne en 200? :
onglets Archives Reiki puis Aspects de l'enseignement de Mikao Usui.

Je précise que Bob a la fâcheuse manie de mettre en ligne des lettres que je lui ai adressées, parfois partielles ou reconstruites par lui. Elles ont été la source de polémiques sans fin ; alors je lui ai demandé de bien spécifier que ce n'est pas mon site officiel.

Ai-je rendu accessible les textes ci-dessus ? Je ne suis pas un spécialiste de la question, je renvoie à Véronique, Patrice et tous les autres.

Tout ceci concerne avant tout les second degrés. Je ne sais pas si c'est indiqué de tout dire ici, pour éviter les confusions et les copier-coller de maîtres Reiki du new-age, qui partent d'un texte de moi et brodent un truc à leur manière. Il y a même des gens qui se disent intiés par moi et que je ne connais pas. Ce n'est pas bien grave, cela rentrera dans l'ordre au fur et à mesure.

L'Okuden est un degré qui pourrait être enseigné sur presque deux années, tellement les perspectives qu'il ouvre sont vastes.

Annick a écrit:

Merci beaucoup d'avoir pris la peine de nous expliquer.


Je sais que la vulgarisation favorise le "consumérisme", mais vous en parlez de façon tellement professionnelle et spécialisée que les personnes qui n'ont pas envie de pratiquer sérieusement vont, à mon avis, s'abstenir de faire les savants. en revanche, comme j'ai envie de comprendre de quoi vous parlez, ces eclaircissements sont bien utiles.

Si tu veux aller plus vite, étudies le mythe d'Icare.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Icare

Il raconte comment la civilisation de la Crète s'est organisée et comment Minos, enfermant le fils adultérin de sa femme, un monstre du nom de Minautaure (http://fr.wikipedia.org/wiki/Minotaure), fait construire à son architecte Dédale (http://fr.wikipedia.org/wiki/Dédale) un labyrinthe pour juguler les instincts issus du désir. Minautaure incarne donc l'ego, qui s'alimente sur les instincts et surtout celui du désir. Créte est construite dans l'ère du Taureau, elle est le modèle de la cité impériale pour les Grecs.

Wiki, sur labyrinthe :
"La plupart de ces cathédrales ont été construites par des ouvriers spécialisés, appelés compagnons, réunis en confréries ou fraternités. À cette période, il existait trois fraternités : les Enfants du Père Soubise, les enfants de Maître Jacques, et les Enfants de Salomon liés à l'Ordre du Temple. Ces derniers ont laissé sur les pierres ou les poutres, quelques signes gravés qui sont leurs signatures.
Les anciens noms français utilisés pour désigner ces types de labyrinthe étaient : « dédale », du nom de son inventeur, « méandre » et « chemin de Jérusalem ». Le centre du dédale était lui nommé « paradis » ou encore « Jérusalem ». Il est fort vraisemblable que ceux-ci étaient « enfilés » réellement par des pénitents qui mimaient un pèlerinage en Terre Sainte, ce qui remplaçait un pèlerinage pour les pauvres. Les sinuosités, les détours devaient symboliser les tribulations de la vie chrétienne. Le dédale était une représentation optimiste de la sanction finale, car il ne comportait quasiment jamais d'embranchements, ni boucles, ni culs-de-sac."

Icare représente donc le désir de s'émanciper de la civilisation, devenue pathogène. La sortie du carré des sédenatires par les vents solaires, mais Icare oublie ce qu'il doit à la civilisation et s'écrase en mer. Selon certains mythes, il se serait posé en Italie et aurait fondé la civilisation romaine, rejoint par Dédale.


Les Pythagoriciens ont utilisé l'ennéagramme comme fondement de leurs mystères, avec les mathématiques et la cosmologie, basée sur la décade et le 4.
voir http://fr.wikipedia.org/wiki/Pythagore#Cosmologie
http://fr.wikipedia.org/wiki/Image:Pythagore-chartres.jpg

La richesse des travaux entrepris par l'école pythagoricienne a été telle que ses sources ont inspiré pléthore de courants de pensée. Nombreux sont les auteurs qui établissent des liens étroits avec l'origine du christianisme, notamment par les liens entre l'orphisme et la fraternité de Pythagore, voire clône Jésus à Pythagore (revendication de naissance divine, positionnement distant avec le divin, jeûne, miracles, résurrection, etc.).
Isidore Lévy a pu voir "la charpente de l'édifice évangélique" (la légende de Pythagore, p.340) et les raisons véritables du triomphe du christianisme. (JF Metay, Pythagore et les pythagoriciens, Que Sais-Je ? p.
Simultanément, la rigueur des pythagoriciens et leur intérêt pour les sciences font établir des liens avec l'approche rationnelle des choses et des idées. L'approche pédagogique d'une manière générale, la formation exigeante des dirigeants de la cité en particulier font établir d'autres liens avec le pythagorisme.
Des loges franc-maçonniques se réclament de la pensée pythagoricienne, comme la Grande Loge Suisse Alpine (GLSA) du frère Jacques Chirac, certaines loges de Franc-Maçonnerie Française ainsi que la Loge Italienne.

Tout cela recoupe mon autre post sur les planètes et les solides platoniciens, que Hibou trouvait "pas piqué des vers". lol

On retrouvera tout cela dans mon livre sur le Tarot, écrit avec mon vieux copain et maître Reiki Hugues-André Serre. il a un site et pratique comme tarologue : http://perso.orange.fr/nephtys/tarot.htm

Son Frère, qui est mon ex-boy friend, et qui vit en Inde dans l'ashram de Ma Ananada Mayi, doit publier un livre sur le Reiki sous peu. Il abordera sans doute ce sujet sous l'angle védique. On a co-écrit des livres sur le Reiki en 1996 : "Des mains qui soignent", en trois tomes.