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| LES EMOTIONS par Lama Yéshé | |
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Corinne Bouty Fondatrice du Forum
Nombre de messages : 2202 Date de naissance : 12/10/1955 Age : 69 Lieu de résidence : Bordeaux Activité : Praticienne & Enseignante en Reiki Japonais, fondatrice de l'Ecole Usui Reiki Do. Date d'inscription : 21/01/2005
| Sujet: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Jeu 3 Mar 2005 - 16:02 | |
| Le travail avec les émotions
Il y a des manifestations qui permettent de voir l’ego réagir : elles sont désignées par un mot très poli dans la langue occidentale les "émotions" ou "émotions perturbatrices" ! En tibétain, cela se dit "nyeun mong" nyeun veut dire fou et mong aveugle. C’est-à-dire que nous sommes dans la folie, dans l’aveuglement de nous-mêmes. Il y a cinq émotions fondamentales : d’une part le désir ou attachement, puis son contraire que sont l’aversion, la colère, l’agression. Il y a ce qui est du domaine de l’orgueil, de l’importance de soi, le sentiment de supériorité et à l’opposé, l’envie, la jalousie, le sentiment d’infériorité. Au coeur de tout cela, l’ignorance : l’ignorance fondamentale ! Ignorance ne veut pas dire ne pas connaître quelque chose, ce qui nécessiterait l’utilisation d’un dictionnaire, d’une encyclopédie, pour savoir ce que nous ne savons pas, comme par exemple, l’ignorance de ce qui se passe à l’autre bout de la planète. Nous sommes dans l’ignorance de ce que nous sommes nous-mêmes. Nous sommes ignorants de nous-mêmes et tant que nous fonctionnons comme cela, le monde ne peut pas aller mieux puisque nous ne savons même pas qui nous sommes. Donc la base de tout est cette ignorance fondamentale qui fait que nous ne sommes pas conscients de nous-mêmes. Il y a un niveau très fondamental que l’on pénètre par l’absorption méditative, mais cette ignorance devient plus accessible justement à travers les émotions. L’ignorance est précisément le fait d’être inconscients de ce que nous sommes, de ne pas voir comment une émotion naît et comment nous la projetons sur les autres. La solution à la souffrance et aux problèmes n’est pas dans la volonté de changer les autres ou ce qui est à l’extérieur de nous mais de nous regarder et de nous transformer nous-mêmes. Grâce au regard des autres nous pourrons en prendre conscience. Si nous écoutons ce que les autres nous disent, nous pourrons voir ce qui ne va pas en nous. La difficulté est qu’il est très facile pour nous de voir les autres : "Ah, telle personne a tel problème, elle a telle émotion." Quand nous voyons le problème de l’extérieur, nous ne sommes pas impliqués, nous voyons simplement ce qui est, de manière neutre. S’il s’agit de nous, ça devient tout de suite très émotionnel, parce qu’il y a cet attachement à nous-mêmes et que nous n’avons pas envie de voir ou d’entendre des choses sur nous-mêmes qui ne nous plaisent pas. Or, tant que nous ne voudrons pas le voir et tant que nous ne voudrons pas l’entendre, rien ne changera.
Développer un regard intérieur
La difficulté est de développer une forme de regard intérieur. Habituellement avec nos yeux de chair, nous voyons tout ce qui est à l’extérieur. Les yeux peuvent tout voir très clairement sauf une seule chose : eux-mêmes. Avec l’esprit, nous voyons ce qui est extérieur, mais nous ne voyons pas en nous-mêmes. L’apprentissage spirituel consiste à développer une conscience de soi, un regard non pas tourné vers l’extérieur qui voit toujours les défauts des autres, mais un regard tourné vers l’intérieur pour prendre conscience de nos propres défauts. C’est un processus douloureux au début. Mais dès que nous prenons conscience d’un défaut, nous trouvons les moyens d’y remédier. Tant que nous ne nous rendons pas compte qu’il y a un problème, il n’y a aucune chance de jamais y porter remède. En enlevant les voiles, les uns après les autres, nous entrons en contact avec la dimension de sagesse propre à l’esprit. La pratique spirituelle ne correspond pas à une accumulation de qualités ou de connaissances, mais seulement de se défaire de ce qui est en trop. Nous souffrons parce que nous voulons faire et obtenir quelque chose. La méditation, c’est le contraire c’est un espace où nous ne cherchons plus rien; c’est comme se laisser dépouiller de tout ce qui est en trop. En développant ce regard intérieur, nous prenons conscience des dispositions égoïstes et négatives qui s’élèvent sans cesse dans notre esprit; dès qu’elles s’élèvent, nous les projetons sur les autres et nous en rendons les autres responsables. Si nous voyons ce processus, nous pouvons commencer à traiter les émotions. Il y a plusieurs méthodes et plusieurs degrés de pratique. Le premier degré consiste à reconnaître les émotions, à reconnaître leur dimension négative et à s’en prémunir. Si nous créons de la souffrance pour quelqu’un, nous sommes certains d’avoir un jour ou l’autre à vivre cette souffrance nous-mêmes. Ainsi vaut-il mieux s’abstenir de tuer, et pour s’abstenir de tuer, mieux vaut éviter les émotions, les états d’esprit qui conduisent à de tels actes, c’est-à-dire la colère, l’agression ou même l’avidité ou l’ignorance. Nous tuons quelqu’un parce que nous sommes en colère contre lui. Nous tuons un animai par désir, pour le manger. Nous tuons aussi simplement par ignorance "Ah cette mouche ! Elle me gêne, je la tue !" C’est d’abord dans l’esprit que cela se passe. L!esprit est la cause de ce qui se produit ensuite par la parole et le corps. Chaque fois, il faut arriver à déshabiller les bonnes intentions pour aller voir derrière les apparences, ce n’est pas aussi beau que nous le croyons ! Nous prendrons conscience des émotions en étant avec les autres, car c’est dans la rencontre avec d’autres personnes que les émotions s’élèvent.
Rencontrer les autres
Au lieu de voir les autres comme des fauteurs de troubles, des empêcheurs de méditer en rond, nous pensons que grâce à eux, nous percevons beaucoup mieux nos défauts. Quand le grand maître indien Atisha partit au Tibet pour enseigner le dharma, les Tibétains étaient perçus comme un peuple pacifique. Il s’est dit : "Si vraiment ces gens sont si gentils et qu’il n’y a pas de personnes agressives ou colériques, je risque de développer de l’orgueil et de manquer d’entraînement et ma pratique va se relâcher." Alors il emmena avec lui un moine de son monastère particulièrement colérique et agressif, pensant qu’il aurait ainsi quelqu’un pour s’entraîner ! Arrivé au Tibet, il s’est rendu compte qu’il aurait pu s’en passer. L’attitude de l’entraînement spirituel est de ne pas chercher à fuir la difficulté mais de se rendre compte que si quelqu’un nous met en colère, cela signifie qu’il y a de la colère en nous et que cette personne nous aide à la révéler et à la voir. De même, si quelqu’un nous agresse, c’est simplement le signe qu’il y aune cause antérieure. Au lieu de lui en vouloir, on se dit: "Grâce à lui, je peux prendre conscience de mon mauvais karma et comme j’en ai conscience, je peux m’en débarrasser ! S’il n’avait pas été là, j’aurais continué sans m’en rendre compte, je n’aurais jamais pu le purifier." Donc au lieu de lui en vouloir, nous éprouvons envers lui de la bienveillance. De plus, lui-même est en train de se créer du karma négatif. Nous lui sommes reconnaissants de nous faire progresser et nous faisons ce souhait : "Pourvu que tout ce karma, toute cette négativité, fondent en moi, mûrissent en moi et non en lui, lui qui m’a donné la possibilité de me libérer". Dans le mahayana, c’est grâce aux autres que l’on atteint l’Eveil. Pour un bodhisattva, les êtres ordinaires ont la même importance que les êtres éveillés parce qu’ils représentent les moyens de réaliser l’Eveil. Au lieu de réagir à une agression par une autre agression, notre réponse est une attitude intérieure de compréhension et de joie. Ses dispositions négatives vont se calmer parce qu’il va se sentir compris. La dette karmique va être purifiée. Mais si tout le monde est gentil, c’est dommage; si personne jamais ne nous embête, si nous nous entendons bien avec tout le monde, nous manquons d’entraînement, alors que faire ?
La progression sur le chemin
Notre relation aux émotions se transforme au fur et à mesure de la pratique. Au début, nous avons une perception négative des émotions parce que nous sommes bien obligés de reconnaître qu’elles sont là et qu’elles nous dominent. Et puis, nous essayons de regarder directement l’essence des émotions. Parler de colère, d’orgueil et de jalousie, c’est un étiquetage que nous faisons sur des états mentaux. Ce que nous désignons par émotion, sensation ou perception, ce n’est rien d’autre que des pensées qui s’élèvent, que des moments de l’esprit. Si nous observons la pensée qui s’élève, nous ne pouvons la trouver. La conscience supprime justement la pensée. Nous découvrons que l’essence des pensées, l’essence des émotions est vide. Vide ne signifie pas ici néant, mais vide de réalité, d’existence. La manifestation des pensées qui s’élève dans l’esprit est une manifestation illusoire. Tant que nous sommes fascinés, cette manifestation apparaît comme étant vraie, comme étant réelle. Ce qui cherche et ce qui est cherché sont une seule et même chose. L’esprit ne peut pas se voir puisqu’il est l’esprit, puisqu’il est celui qui produit justement toutes les pensées. Regardant simplement le mouvement de l’esprit, des pensées qui s’élèvent et qui disparaissent d’elles-mêmes, nous ne sommes plus inquiets. Nous ne sommes plus dans la recherche, le besoin de voir, de trouver ou de comprendre. Ce mouvement de l’esprit est de lui-même naturellement libre Si nous restons simplement conscients de ce fonctionnement, les pensées se libèrent sans que nous ayons besoin de faire quoi que ce soit. La difficulté, ce ne sont pas les pensées, ce ne sont pas les émotions qui s’élèvent dans l’esprit, c’est l’attachement. Au lieu de les laisser disparaître naturellement, nous les faisons exister et durer. Nous donnons une existence à quelque chose qui n’en a pas.
L’esprit du grand véhicule
La méditation consiste à se défaire de toutes les formes de définition, de toutes les formes de saisie sur les pensées et de laisser simplement le mouvement naturel de l’esprit être ce qu’il est. Les pensées apparaissent et disparaissent sans qu’il n’y ait rien à faire. Nous n’avons pas besoin de les empêcher d’apparaître: "Oh il ne faut pas avoir de pensées de colère! " Nous laissons la pensée s’élever car, sans la saisir, sans rien faire, elle va disparaître d’elle-même. C’est comme dessiner sur l’eau, nous commençons à faire un dessin à la surface de l’eau et en arrivant à la fin le début est déjà effacé, il n’existe plus. Le mouvement des pensées dans l’esprit est de cette nature-là. Dès qu’elles s’élèvent, elles sont déjà en train de disparaître. Il n’y a pas besoin de s’inquiéter ni de se demander que faire avec mes pensées, avec mes émotions. Il y a beaucoup d’espace, même dans l’émotion la plus forte et la plus violente, celle qui remue et qui secoue. A l’instant même où l’émotion, la pensée, s’élève, nous en prenons conscience et nous la laissons se libérer, se défaire d’elle-même, sans qu’il y ait besoin d’autre remède, d’autre pratique plus compliquée que de penser « Je suis en colère, c’est affreux, qu’est-ce que je vais pouvoir faire contre cette colère ? » La colère a gagné sur nous puisqu’elle nous a convaincus de son existence. Si nous regardons directement, nous voyons que la pensée apparaît et disparaît puis il ne reste rien. De même pour nous, si nous cherchons qui nous sommes, nous ne trouvons rien. Nous sommes juste une illusion avec des désirs illusoires, des colères illusoires, de l’orgueil illusoire, de la jalousie illusoire. Développer la conscience de l’essence vide de chaque chose, c’est la méthode et le niveau de pratique du grand véhicule.
Le Vajrayana
Les pensées sont l’expression de la créativité naturelle de l’esprit. Ce qui s’élève de l’esprit est fondamentalement bon et positif. Au début nous regardons les pensées comme étant négatives ; ensuite nous les regardons comme vides ou neutres ; maintenant nous allons les regarder comme étant positives. C’est comment nous les désignons qui est négatif ou ordinaire. La réalité ce qu’on appelle émotion ou pensée est en fait la manifestation de la sagesse, de la conscience primordiale. Nous allons apprendre à reconnaître la dimension de sagesse des émotions. La colère est l’interprétation impure de la sagesse semblable au miroir. L’orgueil, la conscience de soi, est l’interprétation impure de la sagesse de l’équanimité. Le désir-attachement est une mauvaise compréhension de la sagesse discriminante qui connaît toute chose. La jalousie, l’envie est le pendant négatif de ce qui est en essence la sagesse qui accomplit toute chose. L’ignorance fondamentale est la dimension impropre de la sagesse du dharmadatu, la sphère de tous les phénomènes. Nous entretenons une relation complètement différente avec les pensées et les émotions. Evidemment, il faut le réaliser par la méditation et pas simplement sur un mode mental. C’est la saisie conceptuelle qui fait l’émotion. Et lorsqu’il n’y a pas de saisie conceptuelle, la manifestation de l’esprit est naturellement une dimension de sagesse. Dans l’absorption méditative, cette dimension conceptuelle va apparaître petit à petit. C’est parce que nous établissons l’esprit dans une dimension positive et pure que cette dimension fondamentale va pouvoir se révéler. Pour que cela ne soit pas seulement de l’agitation mentale, nous utilisons les moyens appropriés. Au lieu de penser en terme de désir ou de jalousie, nous posons l’esprit sur la dimension pure de l’émotion représentée par la divinité de méditation.
La nature de l’esprit
L’esprit n’est pas une chose ni un objet. Il n’a pas de taille, de limite, de dimension, de couleur ni de forme. Il est illimité car insubstanciel. Et l’esprit est à terme capable de se connaître et de se réaliser comme tel, dans cette dimension illimitée. A ce moment-là, il peut effectivement contenir un nombre illimité d’êtres et il peut leur être bénéfique à tous : c’est l’esprit sans limites d’un bouddha. Nous sommes amenés, par ces méthodes progressives, à approfondir notre relation aux émotions, aux pensées et aux autres pour découvrir, par étapes, la nature de l’esprit. | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Mar 19 Juin 2007 - 19:40 | |
| Les obstacles de la pratique tantrique, par Padmasambhava.
« Il y a autant de pratiquants du Dharma que d'étoiles dans le ciel, mais ceux qui, parmi eux, utilisent les obstacles tendus par le démon sont encore plus rares que le soleil et la lune. Pourtant, sans ces obstacles, il serait plus facile d'atteindre la libération que d'accomplir des actes méritoires pendant une année. Aussi est-il nécessaire d'identifier ces démons et de les déjouer. Tout d'abord, tandis que vous êtes pris dans la cité de souffrances du samsara, vous pouvez avoir un peu de foi dans l’enseignement du Bouddha ; mais voici que le démon de l'attachement à la réalité grossière et de la paresse, apparaît. Haïssant vos ennemis, attachés à ceux qui vous sont chers, obsédés par l'esprit de compétition, emportés par les activités mondaines, sans plus penser à la mort, vous remettez toujours la pratique à plus tard, pour vous livrer à d'illusoires occupations. Cela même est un démon. Pour l'éloigner, vous cherchez un maître qualifié, qui suscitera en vous une foi indéfectible, et réfléchissez sur la mort et l'impermanence, la racine de l'inaltérable diligence. Délaissez alors les activités mineures pour vous livrer à la grande tâche du Dharma et c'est alors que surgira le démon qui fait changer d'état de conscience. Il pourra prendre l'apparence de quelqu'un qui vous est proche, ou d'un ami. Ne pratique pas le Dharma, vous dira-t-il, et il trouvera toutes sortes de façons pour créer des obstacles à votre pratique. Il pourra d'autres fois se manifester comme la crainte d'ennemis, ou comme l'esprit de compétition, ou encore comme l'argent et les richesses. Vous gaspillez ainsi votre vie et, remettant toujours la pratique au lendemain et au surlendemain, vous finirez enlisés dans le marais du samsara. Pour soumettre ce démon, il vous faut donner votre confiance à un maître spirituel et aux Trois Joyaux, et prendre vous-même vos décisions sans demander aux autres leur avis. Alors, tandis que vous demeurez auprès du maître, c'est le démon qui vous fait douter de lui et le considérer comme votre égal qui apparaît. Pour preuve de son infiltration, vous perdez de vue les qualités de votre maître et vous lui trouvez quelques défauts infimes. Vous vous faites des idées fausses sur ses actes, qui ont tous pourtant une intention profonde. Vous vous arrangez pour acquérir des biens et de la nourriture sous des prétextes religieux. Parti pour le Dharma, vous arrivez aux enfers. Cela est véritablement un autre démon. Pour le déjouer, voyez votre maître comme le Bouddha et c'est alors que vient le démon du recul. Vous n'avez en tête que femmes, argent, commerce, fraude, amassement de biens... Et pour preuve, vous abandonnez l'habit monastique, vos compagnons, votre pratique ; vous ne voulez plus écouter les enseignements et agissez selon les attachements et les aversions du monde. Vous avez soif de femmes et d'alcool et vous vous détournez des paroles du Bouddha. Pour soumettre ce démon-là, persévérez avec ténacité dans le Saint Dharma. Concentrez-vous sur les méthodes profondes qui vous inspirent, laissez au loin les femmes et toutes les actions étrangères au Dharma et songez toujours à la vie des grands maîtres. Cela est important. Devenir blasé des enseignements est le démon qui apparaît ensuite. Comme signes de son arrivée, vous vous enorgueillissez d'avoir reçu tel ou tel enseignement, sans en saisir le sens, vous êtes empli de théories ; ayant quelques bribes de connaissances, vous divulguez des choses secrètes dans les endroits publics. Quels que soient les enseignements profonds qui vous sont donnés, vous dites: « J'ai déjà entendu cela ». De la sorte une compréhension certaine ne naîtra jamais. Ne pas atteindre le point ultime du Dharma est encore un démon. Pour le contrer, étudiez et réfléchissez à ce que vous avez déjà reçu et imprégnez-vous du sens de ces enseignements. Puis, c'est le tour du démon de vos qualités prises qui s'insinuera en vous, déguisé en bienfaiteurs et disciples. Sans vous adonner à la pratique, vous vous targuez d'être savant, vous n'avez d'yeux que pour vous-même et devenez avide de richesses. Ainsi seront dressés des obstacles qui vous écarteront du Dharma. Comment dompter ce démon-là ? Faites le voeu de rester longtemps dans les solitudes des montagnes et renoncez à toute autre activité que celle du Dharma et c'est alors que s'approche le démon des théories métaphysiques. Vous discriminez de façon partisane entre vos points de vue et ceux d'autrui et le Dharma tourne aux cinq poisons. Renoncez alors aux rivalités dogmatiques et exercez-vous à voir, sans déformation, la pureté de toutes choses. Ensuite, au moment de méditer sur le Yidam, s'insinuera le démon du doute envers la divinité. Vos pensées alterneront entre la considération et la négligence du Yidam. Vous voudrez faire acte de puissance pour réduire les démons à merci. Vous voudrez pratiquer les diverses pratiques ; sans avoir achevé les récitations, tout amener en votre pouvoir et prononcer les astras destructeurs. Pour soumettre ce démon, l'opposé de la divinité de connaissance, quel que soit le Yidam que vous méditez, sans vous concentrer sur ses signes et attributs, laissez simplement paraître la nature de l'Eveil et renforcez vos samayas (liens spirituels) de corps, parole et esprit. Quand vous serez libérés de ce démon et que vous méditerez sur les veines et sur les souffles, le démon qui interrompt la pratique viendra créer des obstacles à votre développement spirituel. Incapables de supporter la moindre souffrance, vous arrêterez votre pratique et en arriverez à éprouver de la réticence à méditer. Si cela se produit, réfléchissez aux misères du samsara et vous serez affranchi de ces obstacles. Bien que vous puissiez avoir traversé cet obstacle, lorsque vous essaierez de progresser au moyen de la Grande Félicité, le démon de la Dakini fondra sur vous. Vous déclarant yogi, vous engrosserez les filles d'une progéniture nombreuse et, ne vous en occupant pas, toutes sortes d'actions négatives s'ensuivront. Tranchez alors les rets du désir et défiez-vous de la bonne opinion qu'autrui pourrait avoir de vous. Une fois dégagé de cela, tandis que vous méditez sur le vide, le vide lui-même devenant un ennemi, sera le démon qui surgira. Rien n'existe, déclarerez-vous, tout en inversant le péché et la vertu dans vos actes. Vous n'aurez plus foi dans les Trois Joyaux ni de compassion pour les êtres. Lorsque cela se produit, nourrissez la vertu, débarrassez-vous des actes négatifs et exercez-vous à la vision pure, à la dévotion, à reconnaître les interdépendances et à réaliser l'unité du vide et de la compassion. Viendra aussi le démon de la compassion en tant qu'ennemie. Vous vous hâterez prématurément de faire le bien des autres, ajournant votre propre pratique. Contre cela, développez l'aspect votif de la bodhicitta en en relâchant l'aspect actif. Enfin, il est dit que tant que vous n'aurez pas atteint la Bouddhéité complète, les obstacles du démon se succéderont de façon ininterrompue. Mais si, abandonnant toutes distractions, vous vous donnez tout entier à la pratique de l'accomplissement, il n'y a aucune sorte d'obstacle du démon qui pourra avoir raison de vous ». démon = pbl dans l'énergie interne, façon déviante de voir les choses. |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Mar 19 Juin 2007 - 20:01 | |
| je me suis autorisé à vous donner ce texte inédit. il est très intéressant pour moi, et c'est vraiment du vécu. le texte de corinne est super. le bouddhisme, de l'extérieur, c'est chouette, c'est une grande plage de sable, pleine de la plénitude entre ciel et terre. et puis, une fois sur le sable, on s'aperçoit bien que l'on ne peut pas rester juste comme cela. on peut, on a le choix e ne rien faire et de rester dzans l'émerveillement. on peut aussi se saouler d'exotisme avec des costumes et des langues folkloriques, cela passe le temps. mais la mort et la vie nous disent qu'il faut bosser. on travaille sur soi, dans le calme. et c'est dur, dur de voir comment on se trompe, on est orgueilleux, on fait du mal aux autres, etc ... puis enfin, la paix au bout du tunnel. le plage redevient lisse. on respire. contracter - décontracter - apprendre à lâcher prise et à agir fort si nécessaire. bon courage à tous, je vous assure que cela en vaut la peine. |
| | | shoto54
Nombre de messages : 201 Date de naissance : 07/03/1953 Age : 71 Lieu de résidence : Lorraine Date d'inscription : 30/07/2007
| Sujet: Re: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Mar 22 Jan 2008 - 12:33 | |
| bonjour, Quand vous parlez du Lama Yéshé, auquel faites vous référence. j'en trouve plusieurs sur le net dont un d'origine française,deux apparament d'origine tibétaine, je suis un peu perdu... Par la même occasion un de mes élèves est trés interessé par le boudhisme tibétain et je ne sais pas vers quel centre l'orienter sur la région est de la france , belgique, luxembourg. Si vous pouvez m'aider et l'aider. Amcalement Jean-Claude | |
| | | Karma Trinley Shédroup
Nombre de messages : 65 Date de naissance : 16/02/1959 Age : 65 Lieu de résidence : Bayonne Activité : je panse... donc j'essuie ! Loisirs : magnétisme, ésotérisme Date d'inscription : 19/01/2008
| Sujet: Les émotions Mar 22 Jan 2008 - 15:34 | |
| Bonjour Jean Claude Je ne connais pas Lama Yéshé, en revanche si le sujet des émotions vous intéresse je puis vous conseiller la lecture de : "Les Emotions" par Lama Guendune Rinpoché aux éditions Dzambala, un excellent petit ouvrage pas cher, (aux environs de 9 à 10 euros), mais d'une très grande portée... n'a t-on pas dit de lui : " Lama Guendune est comme Milarépa. Dans cette vie, il a atteint l'état de Dordjé Tchang". (Randjoung Ripeï Dordjé, XVIe Gyalwa Karmapa) Je suis pour ma part relié à ce courant Bouddhiste Tibétain, mais je me verrais mal conseiller cette école plutôt que telle autre, il s'agit en effet d'un choix tout à fait personnel. Conseillez lui plutôt de bien se renseigner sur les spécificités de chaque enseignement afin de choisir la voie qui lui convient le mieux parmi les 4 courants du bouddhisme tibétain. Pour être bref : (très, trop... ) le courant Sakyapa est plutôt axé sur l'ascétisme le " Gelugpa sur l'érudition le " Kagyupa sur la transmission orale enfin le courant Nyingmapa sur la médition. Mais encore une fois je pense que cela doit rester son choix... Amicalement Karma Trinley Shédroup | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Mar 22 Jan 2008 - 18:59 | |
| - shoto54 a écrit:
- bonjour,
Quand vous parlez du Lama Yéshé, auquel faites vous référence. j'en trouve plusieurs sur le net dont un d'origine française,deux apparament d'origine tibétaine, je suis un peu perdu... Par la même occasion un de mes élèves est trés interessé par le boudhisme tibétain et je ne sais pas vers quel centre l'orienter sur la région est de la france , belgique, luxembourg. Si vous pouvez m'aider et l'aider. Amcalement Jean-Claude Je conseillerais à ton élève de commencer par étudier le Bouddhisme dans les livres et ensuite seulement de rentrer dans les pratiques, puis de demander l'aide d'un Lama. Tu as un guide des centres bouddhistes aux éditions Claire Lumière du Lama Tcheuki (il est à Tarascon). Quant au Lama Yéshé, il aurait stoppé toute activité suite à des polémiques (je vais faire un post sur le sujet). |
| | | shoto54
Nombre de messages : 201 Date de naissance : 07/03/1953 Age : 71 Lieu de résidence : Lorraine Date d'inscription : 30/07/2007
| Sujet: Re: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Mar 22 Jan 2008 - 19:15 | |
| Merci pour vos réponses. Amicalement Jean-Claude | |
| | | Invité Invité
| Sujet: Re: LES EMOTIONS par Lama Yéshé Mar 22 Jan 2008 - 21:09 | |
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