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 TANTRA DE KALACHAKRA

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Corinne Bouty
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Corinne Bouty


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MessageSujet: TANTRA DE KALACHAKRA   TANTRA DE KALACHAKRA EmptySam 19 Mar 2005 - 19:03

TANTRA DE KALACHAKRA
Le livre du Corps subtil


Préface de Sa Sainteté le Dalaï-lama
Texte traduit du sanskrit par Sofia Stril-Rever

Détenteur de la lignée de Kalachakra le Dalaï-lama donne chaque année dans le monde l’initiation de Kalachakra à des milliers de personnes. Si le rituel de l’initiation tend à être mieux connu, les aspects philosophiques et les bases spirituelles de cette tradition restent encore ignorées. Car le Tantra de Kalachakra n’a jamais fait l’objet d’une traduction à partir du sanskrit, dans aucune langue occidentale. Le mérite de ce livre est de présenter pour la première fois en Occident la traduction du Kalachakra dit "interne", qui décrit l’anatomie du corps subtil, sa formation et son évolution de l’instant de la conception à celui de la mort.

Kalachakra signifie "Roue du temps". Le Tantra de la Roue du temps décrit les chakras du corps subtil comme des roues du temps incarnées, corrélées à ces roues du temps célestes, que sont les planètes et les étoiles. Car la même énergie qui nous fait respirer fait se déplacer les astres. De sorte que l’anatomie subtile se double d’une astrologie subtile, les mouvements des corps célestes étant comptés en nombre de respirations humaines, précises au quart d’un souffle près.

Le Tantra de Kalachakra est un texte fondamental du bouddhisme, représentatif de cette tradition religieuse que le Dalaï-lama considère comme "une science de l’esprit". La traduction de ce texte nous révèle des modèles de fonctionnement de la pensée inédits, définissant un nouveau rapport de l’être humain au monde : notre coeur bat au rythme de l’univers. Ce tantra fut transmis par le Bouddha au souverain de la terre pure de Shambhala pour nous libérer de la souffrance-ignorance en nous enseignant que le "précieux" corps humain est la voie de notre délivrance. L’Eveil est à portée de nos souffles.

Sofia Stril-Rever, diplômée d’études indiennes, a reçu un enseignement traditionnel auprès de pandits indiens et de maîtres spirituels tibétains, ce qui lui permet de traduire du sanskrit des textes fondamentaux du bouddhisme.
Elle est directrice fondatrice du portail de référence sur le bouddhisme, buddhaline.net, dont l’ambition est aussi d’initier et de relayer des actions humanitaires de solidarité.


TANTRA DE KALACHAKRA Kalachakra

Kalachakra, "La Roue du temps", enlacé à Vithvamâtà, "La Mère de l’univers"
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MessageSujet: Re: TANTRA DE KALACHAKRA   TANTRA DE KALACHAKRA EmptyJeu 9 Aoû 2007 - 8:06

En 1995, j'avais donné dans mon petit centre de Reiki une conférence sur le Kalaçakra. A cette époque, le Dalai Lama avait interdit la transmission aux Occidentaux ; je n'avais donc indiqué que les éléments donnés par Jean Marques Rivière et un Lama que je connaissais. A la fin des années 9O, le DL a enfin autorisé Alexandre Berzin puis en 2000 Sofia à la transmission et à la publication de son livre.

La relation entre les çakras et les planètes et constellations est intéressante pour montrer comment l'architcture interne, de son chaos habituel, peut être reconstruite pour permettre une évolution de la conscience.

Le système du KC est une des visions du corps subtil mais il en existe d'autres. Le KC s'adresse à une société autour de son Empereur, qui ne souhaite pas la décadence et préfère migrer dans une terre-pure invisible une fois parvenue à son âge d'or. C'est une sorte d'expérience de Noé collective, le reste de la société étant abandonné.

Lors de l'initiation, on porte des costumes folkloriques et on circule dans les roues dessinées au sol. Notre énergie interne est alors marquée par un processus donc le stade ultime est une ascension dans les états supérieurs de l'être (voir les ouvrages de René Guénon : "L'homme et son devenir selon le Vedanta", "Le symbolisme de la Croix" et "Les états multiples de l'être" pour plus de précisions).

Le texte qui suit a pour objet d'exposer les divers variantes orientales du système des çakras du corps subtil : de l'Inde, son aire originelle où les connaissances védiques héritées de hyper-boréens se sont ensuite diffusées dans le Tantrisme, notamment shivaïte, et le Yoga ; de la Chine, où elles se ont régénérés un Taoïsme en perte de vitesse ; puis le Tibet, pour former le Vajrayana et le Mantrayana, et enfin le Japon, pour donner naissance au Mikkyo, l'aspect ésotérique du Bouddhisme Mahayana et du Shintô ( auquel elles sont venues en aide ).

Le point de vue du Tantrisme indien.
Par Jean Papin, un orientaliste français.

"Vu du dedans, le corps subtil nous révèle immédiatement sa conformation et sa relation de similitude avec le cosmos. Il se compose de 17 éléments : les 5 facultés sensorielles de perceptions, c'est à dire l'ouïe, le toucher, la vue, le goût, l'odorat, qui nous sont connues par leurs organes respectifs dans le physique ( oreille, peau, œil, langue, nez ) mais sont antérieures à eux. On doit parler d'organes de transmission des facultés cognitives ou motrices et non de faculté des organes. Viennent ensuite les cinq facultés d'action, parole, préhension, marche, excrétion, procréation connues également par leurs organes, ou plutôt leurs émonctoires et leurs membres respectifs ( bouche, main, pied,, anus, sexe ). Puis le mental ( Skt., "manas" ) qui recueille et coordonne ces dix facultés ; et l'intelligence ( Skt., "buddhi" ) qui détermine l'ego ( Skt., "ahamkara" ). Enfin, nous avons les cinq énergies vitales majeures, désignées par le terme général "prana" (Skt. ), imprégnant tout l'univers. Elles représentent l'actualisation des principes universels (Skt., "tanmatra" ) dans l'être vivant individuel et sont en rapport avec l'élément correspondant à la fonction qui lui est associée dans le soma.
Ces forces subtiles sont : - prana, l'énergie vitale ascendante de la respiration ( inspir ). C'est la plus importante ; elle unit le corps physique au corps subtil et est donc à la fois reliée au mental et aux sens ( élément air - vie - sperme ). - Apana, l'énergie vitale descendante de l'excrétion, de l'éjaculation et de l'accouchement ( élément terre- chyle ). - Samana, l'énergie vitale de la digestion et de l'assimilation ( élément feu - chair ). - Udana, l'énergie vitale de la toux, de l'expiration. C'est elle qui au moment de la mort sépare les corps physique et subtil. Donc, elle est en rapport avec l'espace, le vide, le son et les os. Véritable énergie nucléaire, elle détruit les éléments solides, fait disparaître les formes et réduit tout aux constituants fondamentaux ( les quarks ) qui, nous le savons, ne sont plus des objets matériels. - Vyana, l'énergie vitale diffuse est l'antagoniste d'udana. elle maintient la cohésion du corps vivant, dirige la circulation sanguine et le métabolisme ( élément eau - sang ).
Il existe encore cinq autres énergies, dites mineures, mais elles ne président qu'à des fonctions secondaires du corps physique et ne persistent pas dans le corps subtil au moment de leur séparation … Ce prana général ( Tib., Srog-rLoung ), sortant de sa potentialité sous la forme d'un brouillard vibrant d'énergie diffuse, se diversifie donc en ( dix ) énergies particulières. En se précisant, celles-ci ajoutent à la vibration un mouvement directionnel qui suit un tracé de circulation précis ( symbolisé par la divinité Ganesha ) et complexe dont le réseau serré définit et délimite la structure du corps subtil. Les lignes de circulation, les nadis, partent toutes d'une racine bulbeuse, le kanda, qui chez l'homme ressemble à une sorte d'œuf recouvert d'une membrane et d'environ 22 centimètres situé un peu au-dessus de la région ombilicale droite, approximativement à 35 centimètres du corps physique.
Leur nombre est impressionnant 72.000, mais seulement 72 sont importantes, quatorze très importantes et trois essentielles, ida, pingala et surtout celle qui n'intéresse que les yogin : susumna, la ligne centrale, suivant l'axe vertébral par où, sous l'aspect du serpent kundali, peut remonter l'énergie primordiale, la shakti endormie dans notre profondeur d'inconscience … A ceux qui savent faire basculer l'attention vers le dedans et ainsi ont acquis le pouvoir de voir sa structure, le corps subtil apparaît comme une pelote ovoïde jaune blanchâtre constituée de fils lumineux entourant, enlaçant, traversant le corps physique et animé en permanence d'un mouvement tournant et vibratoire … Le long de l'axe médian et en succession presque verticale s'échelonnent des centres ( çakra ), lieu de convergence particulièrement actifs des lignes de circulation d'énergie qui, en raison de leur disposition entrelacée, rappellent les fleurs de lotus.
Il serait vain d'espérer les découvrir par dissection, mais ils se trouvent en parfaite coïncidence avec les plexus du corps physique et en relation avec les glandes endocrines, établissent les interactions du psychisme et de l'influx nerveux et permettent la transmission des perceptions sensorielles au mental. De nombreux çakra, situés par exemple au niveau des articulations ou aux intersections d'énergies mineures, ne présentent d'intérêt que pour la médecine ayurvédique. Mais pour les yogin, 7 d'entre ceux que traverse l'axe central ont une importance capitale. La bifurcation entre masse psychomentale et phénomènes physiques qui se produit au plan général avec l'apparition de l'ego … est constamment reprise en l'homme à partir du çakra de la gorge ( vishuddha ), région intermédiaire cde l'espace vide où les éléments matériels sont réintégrés vers leur subtilité et tirés vers la subjectivité.
Les deux principaux centres supérieurs, dans le front et au-dessus de la tête ( ajna et sahasrara ) soutiennent l'activité ordinaire du mental et de l'intellect. Mais quand ils sont vivifiés, ils font accéder à la connaissance de la non-dualité et à l'expérience indifférenciée. Les quatre centres inférieurs, au cœur ( anahata ), au nombril ( manipura ) au fond du ventre à la base du sexe - périnée chez l'homme et col de l'utérus chez la femme - ( muladhara ), sont liés respectivement aux quatre éléments air, feu, eau et terre. Donc ils gouvernent les énergies vitales ainsi que les composants organiques correspondants : prana-sperme, samana-chair, vyana-sang, apana-chyle. La relation avec les centres supérieurs est assurée grâce à la circulation croisée et alternée de l'énergie ascendante prana, jaune pâle et froide, par le nadi ida à gauche, et de l'énergie descendante apana, rouge et chaude, par le nadi pingala à droite".
Bibliographie.
Jean Papin, Tantra et Yoga, De la volonté personnelle au non-faire, Dervy, Paris, 1988.
Arthur Avalon, La Puissance du Serpent, Dervy, Paris, 1996.


Le point de vue du Kalachakra.
Par Sofia Stil-Rever, une spécialiste universitaire française.

"Au chapitre 2 du Tantra de Kalachakra, l'analyse de l'existence, entendue comme une totalité de causes concomitantes, donne lieu à une classification des différents constituants corporels, des agrégats, des consciences, des sphères sensorielles et des principes de réalité, mis en correspondance avec les éléments du monde. Ces notions de référence, composant notre personnalité empirique, ne sont pas des enseignements spécifiques au Tantra de Kalachakra. On les retrouve en effet dans le véhicule des Anciens, le hinayana, le véhicule des bodhisattvas, le mahayana, ou encore dans la philosophie des Énumérateurs, le samkhya.
Mais dans le Tantra de la Roue du Temps, l'ensemble des facteurs d'existence est articulé dans une dynamique globale d'évolution, exprimée en rythmes physiques, externes et internes, corrélés à des champs de vibrations et de périodicités karmiques. Le Tantra décrit les schémas de synchronisation de ces rythmes, intégrant ainsi les plans du microcosme qu'est la personne, et du macrocosme qu'est le monde, dans une cosmo-psychologie évolutive, particulière au Tantra de Kalachakra … Les 24 principes de réalité, ou tattva, littéralement "ce qui possède la qualité de cela", entrent dans l'analyse systématique de notre moi empirique. Selon le Tantra de Kalachakra, ces 24 principes de réalité correspondent au "domaine d'expérience de la conscience universelle". Outre les cinq éléments, terre, eau, feu, air et espace, les tattva incluent trois principes psychiques qui constituent l'organe interne, base des fonctions vitales.
Ces ont le sens mental, manas, la substance psychique, buddhi, fondement de notre perception du monde phénoménal, et la fonction subjective de l'ego, ahamakara, qui donne naissance aux notions de moi et de mien. Sous le contrôle de ces trois principes psychiques, sens mental, la substance psychique et fonction subjective, sont regroupés les cinq sens d'aperception : vue, ouïe, odorat, goût et toucher ; les cinq sens d'action : phonation, préhension, marche, défécation et miction-copulation, les cinq éléments dits fins : son, contact, vision, saveur, odeur, conçus comme suprasensibles, et perceptibles seulement par les dieux et les yogis, car nous ne pouvons les connaître tels qu'en eux-mêmes, mais seulement à travers leurs manifestations sensibles ; enfin les cinq éléments grossiers : terre, eau, feu, air et espace. Ce schéma de notre être-au-monde, fondé sur les principes de réalité, se sépare de l'exposé des tattva par d'autres écoles, notamment celle des Énumérateurs, le samkhya.
Le Tantra de la Roue du Temps ajoute en effet un principe de réalité ultime, décrit comme "la claire-lumière", prabhasvara, ou encore la "substance primordiale innée". Car le concept clef autour duquel sont articulés les facteurs de l'existence construite est l'Inné, entendu non comme un soi suprême et permanent, mais au contraire comme non-soi, vide d'être-en-soi qui détermine l'existence. De même que l'Inné est "non-soi", l'analyse des causes racines de l'existence démontre l'impersonnalité du moi, structure essentiellement composite et absence d'être, traversée par une succession de phénomènes physiques et psychiques. Incarnée dans un corps de vajra dont la physiologie subtile a pour essence les quatre corps de Bouddha, la conscience vajra est vacuité, semence d'Éveil et germe de bouddhéité … ( voilà pour notre réalité ultime ou de Bouddha Inné ) … Notre personnalité empirique ( , elle ) est formée des éléments-réceptacles des cinq lignées de Bouddha.
Le moi, qui n'est pas conçu comme ontologiquement fondé, existe du fait de la coprésence simultanée et interactive des ( cinq ) agrégats, les skandha, des 24 principes de réalité, les tattva, et des dix souffles subtils, les vayu … La pranashakti, que les Tibétains tarduisent par sRog-rLoung, et qu'après eux nous traduisons par force-de-vie, est une énergie cosmique qui traverse l'organisme de tous les êtres sensibles ainsi que les corps célestes … Chez l'être humain, la force-de-vie est divisée en cinq catégories de souffles subtils principaux, et cinq catégories de souffles subtils secondaires. Ils sont reliés aux éléments et commandent une série de fonctions telles que la respiration, l'expectoration, la phonation, l'activité musculaire, la digestion, la défécation, la miction, la menstruation, l'accouchement, l'éjaculation, le clignement des yeux, le rire, le bâillement, etc. Les souffles subtils sont des facteurs d'existence à part entière qui font circuler la force-de-vie.
Répandue dans tout le corps, la pranashakti, sous forme extrêmement subtile, est concentrée au cœur. Elle est le support de l'esprit et, en tibétain, le mot cœur ,sNying, est synonyme d'esprit car la conscience et la luminosité naturelle de l'esprit ( claire-lumière ) émanent du lotus subtil du cœur … La Tantra de Kalachakra définit la base théorique de la progression de pranashakti dans les zodiaques internes du corps vajra …Le chakra du dharma, situé au lotus du cœur, est un zodiaque interne à huit pétales, associé aux planètes du système solaire et aux jours de la semaine. Il correspond à la roue des jours solaires, soit une année de 365 jours approximativement. Le péricarpe du lotus du cœur est associé à la vacuité. Les 16 pétales du chakra d'Émanation, au front, sont les 14 jours lunaires, soit la moitié d'un mois lunaire, auxquels on ajoute deux pétales de la vacuité. Ils forment la roue des 371 jours environ de l'année lunaire.
Les pétales du chakra de jouissance parfaite, à la gorge, sont reliés aux 28 étoiles du zodiaque sidéral et comportent quatre pétales de la vacuité. Le lotus de la gorge est la roue des jours stellaires. Au chakra du corps Inné, au nombril, les jours zodiacaux sont associés aux constellations que le soleil parcourt en douze mois et 360 jours. Le chakra du nombril est la roue des jours zodiacaux, ayant en son centre la vacuité. La Roue du Temps est donc un système à quatre roues, de jours solaires, lunaires, stellaires et zodiacaux. Chaque roue représente un champ particulier de transfert de l'énergie source de la vie, pranashakti … Le Tantra de la Roue du Temps examine les différents paramètres d'évolution et de modification de la force-de-vie … L'ensemble s'organise autour d'un principe majeur qui, au cœur du tantrisme, gouverne la partition des énergies du monde. L'iconographie l'a représenté à l'image des déités père-mère, Kalachakra enlaçant Vishvamata … Le même principe de polarisation des énergies est illustré par le soleil et la lune, brillant à gauche et à droite dans le ciel des thangka. Pour le bouddhisme tantrique, le soleil est associé au féminin, à l'essence mère de couleur rouge, à l'ovule et à la partie droite du corps, où coule la veine subtile Rasana. Rasana, la Goûteuse, est le nom bouddhiste de Pingala, la Rousse, pour les yogis hindouistes.
La lune représente le masculin, l'essence vitale père de couleur blanche,


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MessageSujet: Re: TANTRA DE KALACHAKRA   TANTRA DE KALACHAKRA EmptyJeu 9 Aoû 2007 - 8:07

suite :

le sperme et la partie gauche du corps, où coule la veine subtile Lalana. Dans le bouddhisme tantrique, Lalala, la Lécheuse, est le nom bouddhiste d'Ida, "Libation de lait" pour les hindouistes. Veine de nature lunaire, Lalana est le canal de l'esprit d'Éveil dans le corps. La pleine lune symbolise la perfection de la bodhicitta, la réalisation de l'esprit d'Éveil, qui est union des principes féminin et masculin, la femme-soleil éclairant l'homme-lune".
Bibliographie.
Sofia Stril-Rever, Tantra de Kalachakra, Le Livre du corps subtil, Paris, Desclée de Brouwer, 2000.
Jean Marqués-Rivière, Kalaçakra, initiation tantrique du Dalaï Lama, Robert Laffont, Paris, 1985.

Le point de vue de la mort selon le Livre des Morts tibétain.
Par Robert A.F. Thurman,
professeur d'études indo-tibétaines à l'Université de Columbia ( USA ).

"Après avoir présenté dans ses grandes lignes la cosmologie du Livre de la Libération Naturelle ( le Bardo Todhol ), on peut se poser la question de savoir ce qu'est la notion tibétaine de l'ensemble corps-esprit. Les sciences bouddhiques avancent un grand nombre de types de cette notion ayant chacun des buts différents. Les classifications qu'il nous faut comprendre ici sont :
1. celle des trois niveaux du corps et de l'esprit : le niveau grossier, le niveau subtil, et le niveau extrêmement subtil ;
2. celle des cinq agrégats ;
3. celle des cinq éléments ;
4. celle des six sens.

Avant de les décrire, nous devons garder présent à l'esprit que toutes classifications de ce genre dans les sciences bouddhiques sont des procédés heuristiques, des schémas faits pour être mémorisés facilement. Il n'est pas absolument nécessaire qu'il y ait cinq éléments de ceci ou de cela … Les catégories utilisées par les tibétains sont celles qu'ils ont trouvées les plus utiles au cours de leur longue expérience … Les trois niveaux de l'ensemble corps-esprit sont utilisés pour donner aux pratiquants bouddhistes un cadre leur permettant d'intégrer leurs expériences contemplatives subtiles à leur expérience de la vie ordinaire. Cela leur permet de changer le processus auquel ils ont l'habitude de s'identifier et d'entrer consciemment dans des états habituellement inconscients …
L'ensemble corps-esprit se décompose en trois niveaux : grossier, subtil et extrêmement subtil. Le corps grossier est le corps fait de chair, de sang, d'os et d'autres substances, éléments que l'on peut diviser à leur tout en cinq éléments principaux : la terre, l'eau, le feu, l'air et l'espace. Une analyse plus poussée jusqu'au niveau de la chimie élémentaire moderne est considérée comme trop raffinée dans ce contexte, car elle toucherait à un niveau de différenciation qui est hors de portée de l'imagination attachée à l'identification de soi. L'esprit grossier qui correspond à ce corps est l'esprit des six consciences sensibles, dont cinq correspondent aux sens physiques des yeux, des oreilles, du nez, de la langue et du corps ; la sixième, une conscience sensible mentale, opère dans le système nerveux central et coordonne toutes les perceptions des sens avec des concepts, des pensées, des images et des volontés. Le corps subtil correspond en gros à ce que nous entendons par système nerveux central.
Ce n'est pas ce que l'on appelle les "substances liquides" ( la matière grise ) du système ; c'est plutôt la structure qui fait de lui un véhicule de l'expérience. Les canaux nerveux forment un réseau de circulation d'énergie qui se compose de milliers de fibres partant de cinq, six ou sept nœuds appelés roues, complexes, ou lotus, eux-mêmes rassemblé sur un axe central comportant trois canaux et allant du milieu du front jusqu'à l'extrémité des organes génitaux, en passant par le sommet du cerveau et la base de la colonne vertébrale. A l'intérieur de ce réseau, des gouttes subtiles de substances sont mises en mouvement par des énergies subtiles appelées vents et transmettent la conscience. L'esprit subtil qui correspond à ces structures et à ces énergies consiste en trois états intérieurs qui émergent dans la conscience à l'instant où l'énergie subjective se retire des sens grossiers.
Ces trois états sont appelés luminance, radiance et imminence ( l'état le plus profond de l'esprit subtil ), et s'apparentent au pur clair de lune, à la pure lumière du soleil et à la pure obscurité. Chez les personnes parvenues à l'éveil, ces trois états se confondent avec des schémas de comportements instinctifs qui se situent d'habitude dans le subconscient et que l'on appelle les 80 instincts naturels ( longue liste comprenant différents types de désirs, d'agressions et de confusions ) … Un pas important pour développer l'aptitude à mourir lucidement consiste à développer la sensibilité aux transitions entre ces différents états. Les classifications du corps-esprit subtil sont faites dans ce but précis. L'organisation du corps subtil en canaux, vents et gouttes peut être utilisée par la conscience mentale dans le fonctionnement de types particuliers de sensibilités internes.
L'ensemble de ces canaux comprend 72.000 voies circulant à l'intérieur du corps ; ces voies sont rattachées à un axe central de trois canaux principaux qui partent du milieu du front, et, descendant par le sommet de la tête, descendent le long de la colonne vertébrale du côté interne jusqu'à l'extrémité des organes sexuels en passant par le coccyx ; les cinq roues qui relient l'ensemble sont situées dans le cerveau, la gorge, le cœur, le nombril et les organes génitaux. Il existe différentes représentations de ces roues et de ces canaux, parce que le pratiquant peut les visualiser de plusieurs manières, selon les sensibilités internes spécifiques qu'il essaie de découvrir … Les énergies qui circulent dans ces canaux, ou vents subtils, apparaissent sous forme schématique comme un ensemble de cinq vents principaux et de cinq vents intermédiaires, qui ont des fondements, registres, couleurs, fonctions et caractères spécifiques.
Il n'est pas indispensable de donner d'avantage de détails dans le contexte qui nous occupe. Il suffit d'insister sur le fait que la technique fondamentale permettent de contrôler les fonctions de vie ou de mort consiste à prendre conscience de la relation entre les fonctions du corps et ces énergies. Enfin les gouttes, essences chimiques associées aux éléments génétiques, sont les substances qui transmettent la conscience. Elles constituent la base de consciences spécifiques localisées dans des centres spécifiques à des moments et dans des états différents … Comprendre les fonctionnement de ces gouttes permet aux pratiquants de concentrer leur conscience et de donner plus d'intensité à leur expérience et à leur réalisation. L'esprit subtil est la subjectivité qui correspond aux schémas du corps subtil composé de canaux, vents et gouttes. On l'analyse en trois états ( luminance, radiance et imminence ) associés aux 80, schémas instinctifs ou natures.
Ces états se produisent quand des événements physiques subtils spécifiques arrivent au corps subtil. Le point de vue tibétain est que chacun a un esprit subtil comme celui-ci, et que chacun traverse ces expériences. Il faut cependant un entraînement spécial pour en développer la conscience et en faire une expérience lucide … Le corps extrêmement subtil s'appelle la goutte indestructible ; c'est une énergie qui se compose d'éléments minuscules et qui normalement n'existe qu'au centre de la roue ou complexe du cœur. L'esprit extrêmement subtil qui lui correspond est l'intuition de la claire lumière appelée transparence. A ce niveau, la distinction corps-esprit disparaît car les deux sont devenus quasiment inséparables. Cette conscience transparente de la goutte indestructible est l'âme bouddhique, le lieu le plus profond de la vie et de la conscience dont la continuité est indestructible, bien qu'elle change constamment en passant de vie en vie.
Atteindre l'identification consciente avec ce corps-esprit, et faire l'expérience de la réalité à ce degré de conscience extrêmement subtil, c'est atteindre la Bouddhéité. Et c'est là le véritable but du Livre de la Libération Naturelle … Cette goutte indestructible extrêmement subtile ressemble beaucoup à la notion hindoue de l'Être ( atman ) ou Être Suprême ( paramatman ), que l'on atteint en niant totalement tous les côtés mesquins et individualistes de la personnalité. Le Bouddha n'a jamais été dogmatique en matière de formules, même à propos de la plus puissante d'entre-elles : "le non-moi". Il a mis l'accent sur le non-moi lorsqu'il s'est entretenu avec des absolutistes, et il a mis l'accent sur le moi quand il a parlé à des nihilistes. Il ne s'agit donc pas de s'interroger sur l'absence de moi dans les premiers temps du bouddhisme, ni sur son retour dans le bouddhisme tantrique et tibétain plus tard".
Bibliographie.
Robert A. F. Thurman, Le livre des morts tibétain, Bartillat, Paris, 1995.


Dernière édition par le Jeu 9 Aoû 2007 - 8:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: TANTRA DE KALACHAKRA   TANTRA DE KALACHAKRA EmptyJeu 9 Aoû 2007 - 8:14

Le point de vue de la science psychiatrique tibétaine selon le Gyu-Zhi.
Par Terry Clifford,
écrivain, ancienne rédactrice en chef de la revue New York.

"Par la pratique du Tantra et la réalisation de la nature-de-Bouddha ( exprimée en tant que trikaya, trois corps : corps-âme-esprit, ou énergie-parole-souffle,ounirmanakaya-shambhogakaya-dharmakaya ) apparaissent différents pouvoirs miraculeux, surnaturels, et, dans le domaine de la médecine tantrique, ils ont un rapport avec le pouvoir de guérison. Les siddhis, pouvoirs mystiques ou psychiques, viennent naturellement à mesure que l'on progresse dans la voie, et ceci n'est pas que dans la tradition tantrique. Le Bouddha lui-même décrivit les cinq sortes supérieures de connaissances possédées par les êtres ordinaires, bien que peu d'entre nous soient capables de les réaliser. L'un d'elles est le pouvoir des miracles, d'autres sont la réminiscence de vies antérieures et la connaissance des pensées des autres.
Quand les processus tantriques sont compris, il devient clair qu'il ne s'agit pas de quelques mystification religieuse par laquelle nous nous trompons et trompons les autres. Ces processus tantriques sont les manipulations habiles d'énergies psychophysiologiques par des êtres qui, dans la pratique du Dharma, spécialement dans la méditation, ont raffiné leurs facultés mentales introspectives à tels points qu'ils peuvent percevoir les aspects de l'être manifeste autrement invisibles, d'une manière très semblable à celle d'un microscope qui est une extension perfectionnée de la vision humaine augmentant grandement sa puissance. La vision de l'adepte spirituellement et yogiquement avancé … peut percevoir des formes solides dans leur densité et leur luminosité subtiles, essentielles, comme voir l'aura et la couleur de l'énergie …
C'est un système sophistiqué d'une haute complexité, une sorte de para-science de la réalité psychique et spirituelle et, en ce qu concerne la médecine, de thérapie psychique et spirituelle. On dit que le corps subtil comporte de nombreux canaux psychiques ( Tib., tsa ), airs ou forces ( rLoung ) et essences psychiques ( thig-le ). Ce sont les trois éléments principaux du corps subtil et ils constituent le lien capital entre le corps de vajra et le corps substantiel … Par la pratique yogique, les thig-le sont amenés dans le canal central en même temps que les airs. En maîtrisant les airs et les essences et en les envoyant dans le canal central, puis en activant par la chaleur mystique ces essences à l'intérieur du canal central, on ouvre les mandalas des chakras - les centres psychiques le long du canal central - et on établit une voie directe jusqu'à l'Illumination totale … Avec cette physiologie subtile, le système tantrique et le système médical se rencontrent dans la théorie et la pratique thérapeutique.
Par exemple, la purification des canaux et des airs psychiques par différents exercices de respiration agit sur le corps subtil et les niveaux psychiques d'oxygène dans l'organisme. Quand le corps subtil est tonifié et fortifié, il communique force et éclat au corps physique. Les exercices de respiration agissent sur les airs humoraux dans le corps physique. Les canaux sont dégagés, de sorte que les différents airs peuvent circuler harmonieusement sans obstruction. De plus, de tels exercices donnent au pratiquant tantrique la maîtrise de fonctions physiologiques autrement autonomes - comme la régulation des pulsations cardiaques et la chaleur interne … Par le contrôle yogique de la respiration, les airs extérieurs du monde externe et les airs intérieurs du monde subtil sont harmonisés dans le corps. La thérapie se fait par cette harmonisation et, de même, le développement des pouvoirs psychiques".
Bibliographie.
Terry Clifford, La médecine tibétaine bouddhique et sa psychiatrie, Dervy, Paris, 1997.


Le point de vue du Shingon, selon le Mahavairocana Sûtra.
Par Detchen Kunzang Trinley.

"La lignée du Bouddisme Shingon et du Tendaï remonte à une série de cinq patriarches chinois du 8ème siècle ( trois Indiens et deux Chinois ). Au-delà, elle remonte à leur quatre prédécesseurs en Inde, deux humains ( Nagabodhi et Nagarjuna ) et deux divins ( Vajrasattva et Mahavairocana ). Le système de doctrines et de rites dont s'inspire cette lignée est dérivé de Mahavairocana, noumène central et source de la révélation tantrique. Les commentaires voient en lui le Dharmakaya du Bouddha, un bouddha cosmique, omnipotent et omniprésent. Sa multiplicité et ses pouvoirs de métamorphose se manifestent très clairement dans les deux mandala complémentaires, ou panthéons systématiques : le mandala de la Matrice ( féminin ) et le mandala du Vajra ( masculin ). le mandala de la Matrice comprend 361 divinités, le Vajra 91, et toute cette assemblée représente une projection ou une série de personnifications des multiples pouvoirs de Vairocana" ( Michel Strickmann ).

Cette vision cosmique est projetée également à l'intérieur du corps lors des pratiques yogiques du Shingon, notamment lorsque les divinités sont visualisées sous la forme de syllabes-germes sanscrites et descendues dans divers points subtils du corps psycho-physique. Le cœur s'y révèle le siège de Mahavairocana, et les souffles du corps ses irradiations de sagesse. Il agit alors comme un grand soleil ou grande lumière brûlant les scories des passions.

Au chapitre VIII du Sutra de Mahavairocana, le pratiquant est invité à faire tourner la roue des syllabes (un cercle de A à Hum, soit AUM) , c'est à dire à méditer sur le cycle des syllabes des dharani dans un ordre circulaire, et à partir de la syllabe-germe A.

Au chapitre X, on prescrit au pratiquant de contempler en quatre endroits de son propre corps le cycle des syllabes ( Jap., Sambu-shisho-rain-kwan ), ou lettres en graphie siddham, pour au final faire tourner la Roue du Dharma contenue dans son cœur comme le fait le Bouddha

Mahavairocana lui-même du Cosmos au faîte duquel il siège. C'est ainsi que le yogi devient Mahavairocana, affranchi de toute limitation.

Que dit la science moderne ?

« Apparemment très éloignées, les théories millénaires de l’Inde et les connaissances modernes de la science occidentale ont davantage de points communs qu’on ne l’imagine.

?Doté d’un cerveau composé de deux hémisphères, chacun de nous appréhende la réalité de manières très différentes. Et pour cause : notre cerveau gauche est spécialisé dans l’analyse et les raisonnements logiques, il décrypte le monde dans ses moindres détails. Notre cerveau droit, de son côté, est capable de percevoir l’information d’une manière métaphorique et analogique, il crée des liens et développe une pensée intuitive et globale. Ainsi, lorsque nous écoutons un opéra de Mozart en analysant la partition musicale, c’est notre cerveau gauche qui travaille. Et, lorsque nous apprécions cette musique en nous laissant bercer par sa mélodie, c’est notre cerveau droit qui prend le relais. En résumé : si le cerveau gauche était un mathématicien, le droit serait un poète. Raison ou intuition ? Analyse détaillée ou vision d’ensemble ? La réponse à cette question est souvent un choix culturel.

La pensée occidentale s’est construite sur les bases logiques du cerveau gauche. Il n’est donc pas étonnant de voir la science moderne appréhender l’être humain en le découpant en d’infimes parties. D’un côté il y a le corps : ensemble d’organes, de cellules, de molécules, d’atomes et de particules. De l’autre, il y a l’esprit : pensées, émotions, mémoires, conditionnements et refoulements. A force d’observer des détails, le réductionnisme scientifique perd la vision de l’ensemble. Or, « la vie ne réside pas dans les molécules mais dans les relations qui s’établissent entre elles », faisait remarquer Linus Pauling, lauréat des prix Nobel de chimie et de la paix.

C’est ainsi que dans sa tentative de réconcilier les différentes parties de l’humain, la science a inventé une nouvelle discipline. Baptisée « psycho-neuro-endocrino-immunologie », celle-ci étudie les liens qui existent entre les pensées (bienfaisantes ou perverses), les émotions (positives ou conflictuelles), l’activation du système nerveux (détente ou stress), la production des hormones et la qualité des défenses immunitaires de l’organisme.

La science moderne est donc en train de redécouvrir la nature des liens vitaux qui unissent le corps et l’esprit. « Chacun de nous est au centre d’un réseau de corrélations », disait Ilya Prigogine, prix Nobel de chimie en 1977. L’information qui circule dans ce réseau est un élément essentiel pour la compréhension de notre nature humaine. Or, à travers nous, l’information se manifeste, tout à tour, sous la forme de nos pensées, des émotions ressenties dans notre corps, de nos comportements ou des réactions biologiques de notre organisme. Elle est à la fois idée et matière, matière et énergie, énergie et action. Elle est le lien entre les différents états de notre existence.

Depuis des millénaires, les sages et les yogis de l’Inde explorent les multiples dimensions (spirituelle, intellectuelle, émotionnelle et physique) de l’être humain. Privés des moyens d’analyse sophistiqués de la science moderne, ils ont échafaudé leurs théories à partie de leurs expériences et de leurs observations. Au lieu de se fier à leur cerveau gauche, ils ont fait appel à l’intuition de leur cerveau droit. Leur vision est donc restée plus globale. Et le concept de l’information-lien entre le corps et l’esprit a été remplacé par celui de l’énergie – « energeia » : la « force en action » des anciens Grecs. Véritable « souffle de vie », la métaphore est commune à de nombreuses cultures pré-scientifiques : « ankh » chez les Egyptiens, « pneuma » chez les Grecs, « qi » chez les Chinois, « prana » chez les Indiens. Il ne s’agit pas de l’une des formes d’énergie (électrique, électromagnétique, nucléaire, calorique ou mécanique) mesurées par la science occidentale.

Le prana représente plutôt le continuum entre la matière et la pensée. Ses manifestations sont multiples, tantôt physiques, tantôt psychiques. Réparti entre deux « canaux énergétiques » principaux (l’un passif : Ida, l’autre actif : Pingala), le prana des Indiens, est soumis aux mêmes polarités que l’influx nerveux au sein des systèmes parasympathique (détente) et sympathique (stress) décrits par la neurologie. L’analogie est troublante.

Plus surprenante encore est la concordance entre le fonctionnement du système des chakras et les connaissances de la médecine moderne. Véritable « roue d’énergie », chaque chakra remplit une fonction physique, émotionnelle et spirituelle particulière. Et connecté à une glande endocrine spécifique, il préside à la production d’un type d’hormone précis.

Or, lorsque l’on examine l’emplacement de chacun des chakras, on constate qu’il correspond à un plexus nerveux précis. Et, si l’on observe les effets des hormones censées être produites sous l’effet d’un chakra particulier, on voit que ceux-ci sont en rapport avec le rôle physique, émotionnel ou spirituel attribué à ce chakra.

Ainsi, par exemple, le premier chakra du Hatha Yoga, situé entre les jambes, censé nous relier à la dimension matérielle de l’existence, commande les glandes surrénales qui sécrètent l’adrénaline et le cortisol, les deux hormones qui nous permettent de survivre ; le second chakra, qui est rattaché à la vie émotionnelle et à la créativité, stimule les ovaires ou les testicules dont les hormones influencent nos humeurs et nous permettent de procréer ; le troisième chakra, en liaison avec l’intellect et la définition de l’ego, régit l’activité des hormones digestives qui participent à l’assimilation de ce qui nous fabrique.

La démonstration peut ainsi être poursuivie pour les sept centres énergétiques de la tradition indienne. La preuve, sans doute, que, malgré leurs perceptions différentes, notre cerveau droit et notre cerveau gauche décrivent la même réalité ».

Conclusion pour le Reiki.

On retrouve dans le ReiKi des lettres siddham comme celles des Treize Divinités du Shingon (voir "Reiki et Bouddhisme", Tome 3). Chaque symbole qui est visualisé dans la pratique de l'Oku-den et du Shinpi-den pourrait être ainsi en relation avec les divinités, projection ou personnifications des multiples pouvoirs de Vairochana.

C'est sur la base de cette claire-lumière-mère, transmise au moment de l'initiation, que l'adepte réalise son propre corps de Vajra pour sortir de la matrice karmique du monde des apparences et atteindre guérison et Éveil. Du fait que ces divinités sont également projetées dans le corps humain, elles ont leur siège dans les cinq çakras du front, de la gorge, du cœur et de l'ombilic et secret. En éveillant le pouvoir de ces divinités, c'est les puissances structurantes internes ( siddhi ) de l'adepte lui-même qui sont ainsi réveillés.

Bien que sa doctrine n'y fasse pas référence textuellement, le ReiKi est directement lié au système tantrique des roues, des souffles et des gouttes si l'on en croit ses techniques diverses dont le Shingon semble le lien logique.

Au quatrième degré de ReiKi était enseigné le « Rei-ju », l’ouverture au Cosmos, qui dépasse le cadre de cinq çakras et propose certainement en toute inconscience d’intégrer les treize souffles d’Éveil des divinités, présents dans le macracosme sous la forme des constellations. Cet effet de nomadisation, de circulature, est un moyen thérapeutique dans els civilisations impériales d'évacuer les dépôts énergétiques et psychiques sur les 8 méridiens curieux, immobilisés et structurés selon le carré des planètes.

Ainsi, le zodiaque des douze constellations est bien intégré dans le centre du nombril ( à 64 pétales ), les sept jours solaires dans le centre du cœur ( à 8 pétales ), le zodiaque des 28 constellations du zodiaque sidéral dans la gorge ( à 16 pétales ) et les vingt huit jours lunaires dans le çakra du front ( à 32 pétales ).

D'autres roues sont activées et leurs équivalents stellaires intégrés, notamment au çakra secret dont le Reiki n'a pas donné de symbole, ni de Kototama ; contrairement à l'école Johrei.

Le nettoyage ( « ju » ) des empruntes karmiques, qui voilaient la conformité de l'homme au macrocosme, se ferait donc dans le Reiki, selon le système tantrique, en utilisant la force-de-vie ( « Prânashakti », Skt ou « Srog-rLoung », Tib. ) et le jeu des essences.

C’est cette même énergie qui fait se mouvoir les corps célestes et qui est ici utilisée pour nettoyer les empruntes karmiques qui conditionnent notre respiration, et de là nos états mentaux et émotionnels. Faire le Rei-ju du ReiKi, ce serait véritablement nettoyer nos roues d’énergie pour échapper à tout conditionnement du passé et de l’hérédité.

Voilà une explication du Reiki dans le cadre traditionnel. C'est évidemment une piste de réflexion et non une conclusion.
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