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 REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI

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MessageSujet: REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI   REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI EmptyMer 1 Aoû 2007 - 10:46

Voici un extrait de Reiki et Bouddhisme, tome 4 (copyright des auteurs)
auquel notre amie Corinne a collaboré. Il ne s'agit pas ici de se servir du forum comme caisse de résonance à notre pensée mais de délivrer le fruit de nos investigations aux chatteurs. Libre à eux de penser autrement, c'est ici une proposition de débât et non une affirmation.

J'ai reçu des demandes me priant de préciser le lien entre le Reiki et le Reikiki, l'initiation impériale nippone et sa cosmologie. Claude Mortier, un psychanalyste parisien, a en effet repris ce texte, et notamment le commentaire du Pr Rambelli, pour former une nouvelle école de Reiki. Il me semble que c'est Reiki Tantric ...
http://www.cdb3.com/cgi-bin/reiki_a/indexa.cgi?3

(kanjô = initiation et texte de l'initiation).

A la question : le Reiki devait-il rester secret ?

Pour répondre à cette interrogation, comte tenu du caractère subversif du kanjô, nous devons revenir au Reikiki, ses alchimies, et à ses mises en garde traditionnelles.

(plus haut dans le texte, j'explique que le txte du Reikiki propose de transformer l'adepte en Empereur, ce qui est sans doute subversif car il ne doit y en avoir qu'un).

Deux niveaux, le superficiel et le secret, ont été opérés lors de la transmission du kanjô. Le superficiel est accessible à quiconque sous une allégorie bouddhique.

Lorsque le texte du Reikiki envisage « les traces de la descente du Ciel », il fait référence à Mahavairochana et son cortège ; c’est le premier niveau de compréhension : celui où les forces en action dans l’univers sont subies et vécues comme quelque chose d’extérieur, avec une imagerie exotérique (religieuse). L’initié est en le récipiendaire. Il reçoit la révélation religieuse.

Toutefois, le fidèle d’une religion en est également le canal inconscient. Les rites inscrivent dans le fidèle des forces et des schémas, qui l’imprègent. Cette imprégnation est suivie d’une diffusion. Le contact avec un bouddhiste, un chrétien ou un musulman est différent ; sa mentalité étant toute autre. Le fidèle est alors placé dans un rôle de diffusion et on retrouve cette particularité dans le premier degré de Reiki avec le soin par imposition des mains.

Les sensations ressenties par les praticiens ont conduit certains à imaginer une sorte de révélation lors de l’initiation, suivie d’un « channeling », la mise en radiance des « tanden » (les plexus nerveux), donnant l’impression d’une circulation chaleureuse en interne du corps.

Le pratiquant de Reiki peut alors imaginer qu’une divinité bouddhique pénètre dans l’initié et agit en lui. C’est ce processus que vise la pratique tibétaine du « yidam » où un fidèle s’identifie avec une des divinités du panthéon. Le new age a imaginé pour le Reiki l’existence « d’êtres de lumière », qui guident les étudiants et tout un folklore subjectif d’ondes et de fluides. Tout ceci correspond à des sensations ressenties dans la pratique du Reiki mais l’explication donnée est puérile. Walter Lübeck, un maître de Reiki allemand, est tout à fait représentatif de ce genre de puérilités ; preuve que l’aspect ésotérique ou plus secret du Reiki n’a pas été intégré.

Lorsque le texte du Reikiki indique que le secret du rituel est contenu dans la « graine mantrique de la conscience unique » et l’ordre de transmission des mantras, il fait référence à un niveau de compréhension plus élevé, dit « secret ». L’Okuden du Reiki pourrait procèder de même.

Selon le Tantrisme, le cosmos est contenu dans l’homme, sous la forme d’une graine (que ses diverses traditions placent soit dans le sacrum, soit dans le cœur). Lorsque l’homme ne se contente plus de capter et de diffuser les forces de l’univers grâce à la religion, il est à même d’aller au-delà. C’est à dire à éveiller ces mêmes forces en lui et à les diriger. On retrouve bien ici la formule alchimique occidentale « VI.T.R.I.O.L. », « Visita Interiorem Terrae, Rectificando Invenies Operare Lapidem ».

En termes bouddhiques, faire l’expérience des forces (du Vajra) à l’extérieur, puis en soi, équivaut donc à deux étapes du cheminement initiatique : la première consiste à revoir et diffuser les forces externes inconsciemment selon l’ordre naturel (de la Matrice) ; puis, la seconde, les éveiller en soi et de les diriger consciemment hors de soi.

Par conséquent, nous pouvons dire que le Reikiki présente quatre niveaux et que ces quatre niveaux sont sanctionnés par la réalisation de quatre formules mantriques. On retrouve ici le programme d’enseignement de la méthode Reiki du Dr Usui, tel qu’il se présentait vers 1925. Shoden : réception des forces naturelles ; et Okuden-Zenki et Okuden-Kouki : leur diffusion inconsciente. Shinpiden: éveil des forces en soi ; et Shihan : diffusion consciente de ces forces. Il est intéressant de remarquer que, dans la lignée de Chujiro Hayashi, il n’existe aucun maître ayant atteint le degré de Shihan. Ceci explique sans doute la manière dont le Reiki de ces écoles a connu une telle dégénérescence.

Dans le Reikiki, le contenu intellectuel général de la transmission secrète s’articulait sur la base de ces quatre niveaux de sens, qui sont typiques de tout l’épistème ésotérique bouddhiste.

Au premier niveau du rituel Reikiki, le monde est constitué des trois entités - Ciel, Terre et Homme ; le Ciel est descendu sur Terre comme les Kamis dans les Sanctuaires d’Ise (niveau 1 - les forces externes descendent dans l’initié).

Le second niveau indique que les Kamis dans Ise sont en fait Mahavairochana et son escorte ; ils prêchent un mantra pour les êtres humains (niveau 2 – les forces sont réceptionnées et diffusées sous forme de mantras ou de symboles, qui fixent les règles de maniement).

Le troisième niveau indique que ce mantra est la graine de la conscience unique, c’est à dire la formule « Vâm Hûm Trah Hrîh Ah » (niveau 3 – les forces sont soi-même et on doit donc éveiller sa nature de Bouddha).

Le niveau final se rapporte à la transmission du mantra (niveau 4 – les forces en soi sont mises en œuvre selon sa propre réalisation des régles universelles et sans production karmique aucune).

Ce qui se trouve ci-dessus est un bref exposé de la connaissance qui était nécessaire pour recevoir l’initiation selon le Reikiki - qui, comme nous l’avons vu, était considéré comme étant à l’origine de toutes les initations du Shintô et du Bouddhisme au Japon.

D’après les manuscrits existants, il est difficile de savoir si la connaissance secrète était transmise lors du rituel initiatique, ou si le rituel sanctionnait juste la transmission précédente du savoir intellectuel, ou encore si le rituel initiait les études.

De plus, le Reiki-kanjô devint de plus en plus complexe sous l’ère Muromachi et on assista au développement de trois, quatre, ou cinq degrés d’initiations plus profondes. Le Reiki de Mikao Usui avait présenté longtemps cette débauche de degrés selon le schéma traditionnel nippon du « Menkyo », apparu au 17ème siècle et que l’on retrouve dans les arts martiaux japonais.

suite ci-après


Dernière édition par le Jeu 2 Aoû 2007 - 8:56, édité 8 fois
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MessageSujet: Re: REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI   REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI EmptyMer 1 Aoû 2007 - 10:47

Le principal objet d’adoration (« honzon ») du rituel change également au fur et à mesure du développement du Reikiki : dans certains cas le Reikiki (le texte) lui-même était utilisé comme le principal objet de culte, dans d’autres cas c’était le corps d’un Kami (« shintai ») de la forme d’un serpent (selon certaines théories, les formes réelles des Kamis sont en fait des serpents ou des dragons).

En effet, de même que l’on peut sentir, lors des soins de Reiki, une nette impression de canalisation de la force en action dans l’univers à partir du sommet de la tête et de circulation interne dans le corps, les champs de force de la Terre, comme le réseau Hartman, peuvent être vécus comme des courants de « fluides » ; d’où l’idée de serpent, pour ceux qui donnent une impression de froid sur le système des plexus nerveux, et de dragon, pour l’impression de chaud. On retrouve l’imagerie de ces sensations dans toutes les traditions et à toutes les époques.

Chez homo magus, les phénomènes naturels ne sont pas décrits du point de vue objectif des mesures scientifiques, mais du point de vue subjectif des sensations ressenties dans le corps. Cela nous paraît infantile, mais s’inscrit dans la volonté assumée de privilégier l’analyse intuitive du cerveau droit, donc le mode de fonctionnement heuristisque du cerveau. Les contraintes de coût et de limitation matérielle y sont moindres.

On a comparé cette démarche traditionnelle à celle d’un aigle, qui ne connaît les détails que lorsqu’ils sont utiles ; mais embrase tout l’horizon de son regard. Au contraire, parce que l’université amène les doctorants, non à l’universalité mais à des sujets d’études souvent qualifiés par eux « d’enculades de mouches » (le lecteur voudra bien nous excuser ce terme de potache), on a l’impression du cheminement d’une tortue : elle a vu dans le détail bien des choses mais n’a aucune vision d’ensemble. C’est bien là le drame de la science moderne qui, aussi utile soit-elle techiquement, s’est montrée pour le moment incapable de répondre au questionnement exisentiel d’homo faber.

Mais revenons au culte syncrétique du Reikiki. Un autre exemple tardif de Reiki-kanjô, comme segment d’un rituel initiatique plus large, est donné dans le « Miwaryu shintô kanjô juyoshiki ». Dans ce cas, l’autel supportant le texte était placé près de l’autel de l’Illumination parfaite (« shogakudan »). Comme nous l’avons déjà vu, le Reiki-kanjô allait de paire avec le rituel initiatique selon le sens secret du mythe de la Caverne des Cieux (« iwato nô-daïji »). Ce Reiki-kanjô représentait le Sanctuaire Extérieur d’Ise l’apparence extérieure du Kami, reposant sur les trois insignes impériaux (le joyau, le miroir et l’épée en particulier). Les déités principales étaient Kannon, Fudô-myô-o et Aizen-myô-o, toutes représentées par un joyau (nous avons décrit ces divinités à propos du Sonten de Kurama-yama et les voici ci-dessous dans un temple Shingon).



Le joyau véhicule un symbolisme complexe, décrit par les protocoles rituels comme suit. Kannon est vue comme le reflet de Tenshô-daïjin, symbolisée par le miroir. Le miroir est vu alors comme une demie-boule (demi-joyau) et Kannon est assimilée à Amaterasu, la déesse solaire du Shintô. Fudô est symbolisé par un arc et des flèches (dans ce cas, l’arc s’identifie probablement au joyau parce qu’il en est un aspect, comme l’arc de cercle est un des aspects de la boule). Rajagara (Roi des passions) est une divinité commune au Bouddhisme tibétain et au Bouddhisme ésotérique japonais Shingon, comme Tendaï.

Au Japon, sous le nom d’Aizen-myô-ô, il représente la forme irritée de Mahavairochana (du mandala du Vajra), son pendant sur le mandala de la Matrice étant Fudô-myô-ô, autre divinité irritée chère au cœur des Japonais. Comme « Kâma » en Inde, le dieu de l'amour profane, il est de couleur rouge et porte dans ses six mains un arc et une flèche, un vajra et une cloche, un lotus et un soleil. Il est assis sur un siège-lotus, supporté par un vase d'où jaillissent des joyaux.

Les trois insignes (miroir, épée et joyau), symbolisant ici les trois paires de déités bouddhistes et shintoïstes, sont perçus comme des sous-variétés de l’objet sacré le plus important, la combinaison des reliques du Bouddha (« bushari ») et le joyau accomplisseur-de-souhaits (« cintamani »). Etant donné que ces trois dieux remontent au premier ancêtre du Japon, tous les objets sacrés peuvent se réduire au joyau, lequel est aussi une représentation du cosmos avant la séparation du Ciel et de la Terre (l’œuf cosmique).

Le rituel Reikiki suit donc une progression à partir du monde tel que nous le voyons. Il en révèle ensuite la force motrice et la manière dont cette force s’hypostasie, comme la lumière dans un prisme, en différents reflets.

Sur le plan interne, il prend l’homme comme il est mais lui révèle la force motrice en lui et la manière dont cette force se développe et se manifeste en diverses tendances. Il faut savoir ici que les tendances vont de l’Eveil à la perversité ; sachant que le Bouddhisme tantrique, dans sa psychologie, le décrit sous la forme des cinq éléments, avec en antidote les cinq syllabes-germes (« Om Ah Hûm Hrîh Trâm »).

Au final, l’homme, loin de se sentir « dissolu dans le tout » comme l’indique le new-age, est au contraire ramené à son état contracté et primordial. Dès lors, il peut librement expulser sa conscience au-dehors de notre monde (c’est le « Nirvana » des Bouddhas) ou voyager par compassion aux travers des degrés des états multiples de son être (c’est le statut de Boddhisattva).

On voit ici à quel point les objectifs du new-age sont à rebours des finalités traditionnelles. Et lorsqu’une finalité est perverse, on dit dans le cadre monothéiste, sur lequel nous reviendrons en annexe, qu’elle est « luciférienne ». Lucifer, ou Iblis dans le Coran, est un des aspects de la lumière primordiale, mais qui s’est inversé pour produire non pas l’Eveil mais la souffrance. Iblis / Lucifer est mis en scène dans l’Islam comme suit :
« Iblis, dit Dieu, que ne te prosternes-tu parmi ceux qui se prosternent ?? Il dit : Je ne suis pas être à me prosterner devant un humain que tu as créé d'une argile de boue croupie.? Alors, dit Dieu, sors d'ici. Tu n'es qu'un lapidé malédiction sur toi jusqu'au Jour de l'allégeance ! Il dit : Seigneur, fais-moi sursis jusqu'au jour où ils seront ressuscités. Dieu dit : Eh bien ! tu disposes d'un sursis jusqu'au Jour de l'heure fixée. Seigneur, dit Iblis, de ce fourvoiement dont Tu m'accables, je jure de me parer sur la terre à leurs yeux, de sorte de les fourvoyer tous à l'exception de Tes adorateurs dévoués. Dieu dit : Voici, J'en réponds une Voie de rectitude : que tu aies sur mes Adorateurs aucun pouvoir, sauf sur les fourvoyés qui t'auront suivi - la Géhenne sera leur synode général » (Coran, Sourate XXV, 26-43).

C’est à ce titre que le new-age est une contre-initiation, avec tout le caractère préjudiciable que cela induit. MM. Lübecq et Hortak et autres cités dans cet ouvrage, et plus généralement les « maîtres » des écoles de Reiki new-age, ont certes acquis les initiations de Reiki contre argent ou se sont fait ordonner prêtres dans des églises chrétiennes hétérodoxes ou des centres bouddhistes parfois médiocres. Toutefois, s’ils ne sont pas tous enrichis parfois scandaleusement, ils pourraient avoir trahi et l’esprit du Reiki et leurs étudiants. Si, dans le futur, le Reiki venait à être classé comme secte par les pouvoirs publics, et il le sera probablement, on le devra avant tout à ceux qui ont dénaturé le Reiki et s’en sont saisis pour nuire au Reiki, à autrui et à eux-mêmes.

Parce que le Reiki de Mikao Usui se place dans la même perspective que les initiations Reikiki, le karma négatif accumulé par les tenant du Reiki, dans sa version new-age, est peu enviable. Comment expliquer le nombre non négligeable d’entre eux victimes de cancers, de troubles psychiatriques et de morts violentes ? Les initiations tantriques, si elles agitent les fous, sont de terribles armes dont le tranchant est double. La chaleur psychique qu’elle produit est une véritable géhenne, susceptible de conduire à la folie ceux qui en font un usage égotique. Si on symbolise les pratiques tantriques par une tigresse ; ce n’est pas par exercice de style.

Nous avons donc livré ce qui est, sans doute et à notre connaissance, la discription la plus fidèle des sources et de l’essence du Reiki. De là, il est possible au lecteur, qui a été initié, de comprendre la nature de la dynamique dans laquelle le Reiki le porte, au-delà même des influences du Shintô et du Bouddhisme.

On se rend compte, à la lecture des informations volumineuses et inédites que nous avons données sur le Shintô et ses initations, que Mikao Usui n’a transmis dans sa méthode Reiki que les degrés élémentaires du processus enseigné dans le Reiki-kanjô ; système initiatique dont il avait forcément eu connaissance dans le contexte social et historique qui était le sien et notamment sa proximité avec l’empereur Meiji.

Mikao Usui affirme lui-même :
« Par le passé et du fait des capacités limitées de mes élèves, je n'ai enseigné que des symboles simples et je n’ai donné que des initiations assez basiques. Cette technique permet d’invoquer et d’obtenir la pacification des souffles pathogènes. Je n’ai transmis que cela pour le moment et nous l’appelons « les mains qui guérissent » (« Tea-Te »). Cela aide à restaurer les mécanismes naturels permettant une bonne santé. Toutefois, il y a bien plus derrière cette simple technique, qui n’est pas curative en soi. Elle ne l’est qu'indirectement puisque, si elle ne guérit pas, elle permet d’augmenter la vitalité du corps, en relâchant les tensions nerveuses et en supprimant les accumulations ou les manques de souffle interne (ou Ki – nda. c’est donc le corps qui se guérit lui-même lorsque sa vitalité est augmentée par la pratique du Reiki et que les désordres du souffle interne sont sapés à la base par la pratique des symboles). Les symboles des degrés supérieurs, eux, ont vraiment le pouvoir d’éradiquer les maladies. Ils sont enseignés dans la partie cachée (nda. ésotérique) de mes cours12 ».

Par contre, Mikao Usui désapprouve le fait d’associer le Reiki à des spiritualismes, comme ceux du new-age. Pourtant, certains auteurs occidentaux peu scrupuleux et cupides ont hélas associé par la suite des formes d’initiation étrangères à sa nature au Reiki, comme les Reiki Karuna, Reiki Shamballa, Reiki Jin Kei Do et autres :
« Il serait judicieux de faire des ajouts (au Reiki) comme les massages, le Shiatsu, etc … pour aider au mieux autrui. Il serait aussi intéressant d’incorporer d’autres choses comme les mouvements rythmiques et l’exercice physique qui, à l'époque où le Tantra de l'Eclair a été écrit, n'avaient pas d'importance car les gens avaient plus d’activités corporelles que maintenant. (Il est vrai que le) manque d’exercice cause des blocages chez les modernes et que ces techniques sont bénéfiques et peuvent être incorporées à la pratique. Toutefois, les autres systèmes, qui utilisent des médiums (channeling d’êtres célestes ou de maîtres) de telle ou telle source spirituelle pour soigner, sont une perte de temps dommageable car tout cela est contenu dans le système développé par le Tantra de l’Eclair (sous la forme de divinités guérisseuses)13 ».

En 1925, Mikao Usui revoyait donc l’enseignement du Reiki pour l’articuler en quatre degrés : « Shoden », l’élémentaire de l’imposition des mains ; « Chuden », le complémentaire, avec diverses techniques de massage chinois et d’autres pratiques énergétiques ; « Okuden », le secondaire, avec l’approche mentale et à distance du soin ; et « Kaiden », le supérieur, lié aux aspects philosophiques du Reiki.

Sa méthode prend alors une dimension encore plus spirituelle, il écrit notamment :
« Je suis vraiment et fermement convaincu que, derrière ce système de soins, il est possible d’atteindre la Délivrance du cycle des renaissances (la réalisation spirituelle). Les mérites de ceux qui utilisent cette méthode et l'appliquent sur autrui s'accumulent et s'empilent aussi haut que le Mont Méru (nda. c'est à partir de cette accumulation de mérites que le potentiel karmique positif d’un individu produit l’Eveil, puis le Nirvana selon les vues du Bouddhisme). Cette méthode peut faire beaucoup de bien, de guérisons, et transmettre la sagesse transcendante (nda. Prajnaparamita , sct. ou Hannya, jap.) à toute l’humanité14 ».

Il est inutile d’ajouter quoi que cela soit à ces citations en guise de conclusion.

Ce que le Reiki propose avec ses symboles CKR, SHK, HSZSN et DKM (+ RK) :
- la doctrine élémentale du Bouddhisme l’exécute avec les syllabes-germes : « Om », « Ah », « Hûm » et « Hrîh » (+ « Trâm ») ;
- le Kotatama avec les voyelles-mètres : « O », « A », « U » et « I » (+ »E ») ;
- le culte Shingon avec celles : « Am », « Trâm », « Hûm » et « Hrîh » (+ « A »)
- le Reikiki avec les syllabes-germes en concordance : « Vâm », « Ah », « Hûm » et « Hrîh » (+ « Trâh »).

Si la structure et les buts sont équivalents en bien des points (percevoir dans l’univers puis en soi les forces en action et les règles de leur déploiement), les moyens divergent selon la place donnée à la cosmologie, au son, à Daïnichi en tant que divinité suprême, ou au couple Toyoute-o-mikami / Tenshô-daïjin du sanctuaire d’Ise. Sur la même base intellectuelle, on retrouve logiquement les traits dominants de chacune des traditions.

Quant à savoir comment Mikao Usui a créé sa méthode avec une certitude absolue, c’est là impossible. Aucune note ne le précise et cela a eu pour effet de laisser la porte ouverte à toutes les conjectures, des plus sages aux plus fantaisistes ; porte dans laquelle se sont engouffrés des entrepreneurs du spirituel.

Au final, les indications de l’archéomètre se sont avérées probantes ; même si elles ont demandé un travail de recherche et d’érudition exténuant. Evidemment, des erreurs ou des approximations ont pu se glisser dans notre ouvrage et nous prions le lecteur de bien vouloir nous en être indulgent.
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MessageSujet: Re: REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI   REIKI ET REIKI-KANJO OU REIKI-KI EmptyMer 1 Aoû 2007 - 10:58

REIKIKI ET REIKI KANJO : qu'est-ce ?


Une piste tout à fait crédible sur l’origine de la méthode de Reiki dont Mikao Usui se serait inspirée est l’initation « Reiki » des Empereurs : le « Reiki-kanjô » ou « Reikiki ».

De très rares études universitaires ont trait à ce sujet, dont une thèse d’un universitaire italien résidant au Japon, le Dr Fabio Rambelli, professeur d’histoire des religions nippones à l’Université de Sapporo (Département des études culturelles). Un extrait a été publié en 2002 dans le « Journal Japonais des Etudes Religieuses » sous le titre « Le monde rituel du Shintô-Bouddhisme : le Reikiki et les initiations aux Kamis afférents dans le Japon médiéval tradif et le début de l’ère moderne » (texte anglais à l’adresse Internet suivante http://www.nanzan-u.ac.jp/SHUBUNKEN/publications/jjrs/pdf/637.pdf).

Fabio Rambelli y décrit l’initation (jap. « kanjô ») de l’Empereur comme un texte-clé parmi les rituels anciens ; les pré-modernes combinant Bouddhisme et Shintô, étant jugés trop syncrétiques. Il est exact que, par la suite, surtout avec Meiji, ces rituels seront soit oubliés, soit replacés dans leur strict cadre d’origine.

L’initation Reikiki, avec son texte en 18 fascicules, est considérée par le Pr Rambelli comme tout à fait remarquable sous trois aspects.

D’une part, ce rituel est avant tout un transfert de conscience permettant à un adepte, ici l’Empereur, d’étudier un texte. Sans cette transmission subtile, le texte resterait incompéhensible. L’objectif est de mettre l’étudiant dans le même état de conscience que le rédacteur, dans l’espoir d’éviter les interprétations abusives ou trop personnelles.

D’autre part, le rituel permet de mettre en évidence les liens entre le système de représentation du réel du Bouddhisme Shingon et celui du Shintô.

Encore, le Reikiki servit de modèle universel, dans le Japon de la fin du moyen age, pour transmettre rituellement les connaissances dans les arts et les métiers. Il est donc intéressant à plus d’un titre.

Le professeur Rambelli ne fut pas le seul à formuler son intérêt. Dans le texte « Jindaikan shikenmon », un prêtre de l’école Tendaï, le vénérable Ryôhen, affirme : « Ce que le Shingon appelle « kanjô » (initiation), le Shintô le nomme « Reiki ». Reiki est un terme différent ; mais il désigne l’initation kanjô ».

L’origine du texte du Reikiki est indiquée dans le rituel. Il met en scène l’empereur Daigô (885 - règne 897 - 930), que nous avons déjà rencontré sur le site de Kurama-yama, où il fut guéri miraculeusement par un shugenja.

J'ai pensé que ce texte valait le coup d'être étudié car il présente plein de points communs avec le Reiki : nom Reiki-ki, 4 degrés, lien avec l'Empereur, etc etc etc.

D'autre part, sur un autre forum, un Monsieur fait mauvaise presse à Corinne et moi-même car nous posons le Reiki comme un fait lié à la cosmologie, ce qui lui déplait. C'est son droit évidemment ... mais il en vient aux insultes. Comme cela perturbe les novices, qui ne comprennent pas pourquoi il n'y a pas d'harmonie entre enseignants de Reiki, j'ai pensé utile de vous livrer ces textes. La polémique a commencé sur ce site et le Monsieur en question a migré ailleurs, continuant son monologue. Il refuse de discuter avec moi.

Extrait :
"Dans ton forum, nous parlions reiki, énergie, respectant certaines règles qui n'existe plus. L'explication "cosmologique" (je résume) du reiki, non discutable (et tout aussi new-age que d'autres) doit être accepté en préliminaire.
In fine, toutes autres pratiques, techniques, croyances, philosophie ou religions est qualifiés de sectaires, dangereuses ou tournés en ridicule".

Voici ma réponse :
"et pour ce qui est du Reiki :
Rei est le cosmos (Ling en chinois)
Ki est l'énerge interne des pratiquants.
Le site de Kurama est le berceau de la civilisation japonaise selon le mythe nippon et la secte de Kurama-kokyo, dont les quatre symboles sont trois rappelant les symboles de l'Okuden et le DKM, anime un culte cosmologique. Le site entier est orienté sur la dalle du pied de Mao-Son et un symbole cosmologique est gravé en mosaïque sur le parvis.
Que penser de techniques comme le Reiju ou l'Hatsurei-hô, qui sont nettement des invocations cosmogoniques ?
Je ne demande pas d'adhérer à la pensée cosmologique, j'ai juste mis en lumière les éléments du Reiki qui étaient en rapport avec le mythe cosmologique nippon. Et que dire du Reiki-kanjô, un processus sotériologique justement basé sur la cosmologie ? Et les 5 principes, que l'on retrouve sous forme de stupa dans des illustrations japonaises ? Que dire aussi des indications de la stèle de Saihoji ?
En refusant l'ordre cosmique, au profit des ratiocinations individuelles, n'est-ce pas là la cause de la punition de Babylone et des "humains trop humains" ? Que dire des fondements du Bouddhisme comme ceux du Samnyutta Nikaya, qui sont un décalque des conceptions cosmologiques védiques et brahmaniques ? Bef, la pensée traditionnelle, que refuse la franc-maçonnerie pour sa "liberté", est fondée sur la cosmologie. Le terme même de spiritus, spiritualité, est fondé sur la spirale, la course des astres (dius) dans le ciel.
J'ai eu une petite dispute, au sens classique, sur le net avec Alain Bauer, l'ancien grand maître du Grand Orient à cause d'une de ses déclarations dans une revue historique où la manière dont il décrivait la FM était ce que Guénon décrit comme une contre-initiation. Je pense que c'est là ce qui nous sépare toi et moi et te rend si agressif envers moi. Comment expliquer que tu te sauves à chaque fois que je veux débattre avec toi et que tu migres sur ce site pour continuer à disputer seul. Tu n'as jamais été bani du site de Corinne Bouty, tu es parti de toi-même. Tu n'y a jamais été censuré. Par contre, mes réponse ont été trois fois effacées sur ce site par le webmaster. Il n'y a aucun sectarisme chez Corinne ni sur son forum. Il s'agit justement d'un forum, une agora, où il y a des règles, dont celle de s'expliquer de ses critiques sans fuir.
L'histoire du monde antique montre que les conceptions anti-traditionnelles sont des utopies, et qu'au final elles s'avèrent particulièrement criminelles. Je t'invite à relire donc la République de Platon".

Pour résumé, le centre de la querelle est que je fonde ma pratique du Reiki sur la mentalité de Mikao Usui qui est bouddhiste et nippone, et non sur des vues modernes, monothèistes, new-age ou personnelle. C'est mon droit, 99,99% des sites sur le Reiki sont new-age ou liés à des sectes. Par contre, cela ne plait pas car ce que j'exprime démontre que les affirmations du new-age sont le plus souvent ridicules car fondées sur l'ignorance des traditions. C'est ce qui fait que Corinne comme moi sommes très critiqués mais ce que je remarque, c'est que le Reiki devient de moins en moins new-age et que la majeur partie des vieux professeurs de Reiki nous ont rejoint, même ceux qui étaient le plus new-age.

Je pense que cela va s'arrêter là maintenant, le pépin de la pomme de discorde ayant été indentifié : ceux qui se fondent sur la tradition et les textes fondamentaux du Reiki ; ceux qui se sentent libres de broder le Reiki à leur point personnel. C'est leur droit, mais est-ce encore du Reiki ?

« … une conclusion formelle et indubitable
que nous devons exprimer ici nettement,
sans nous préoccuper des fureurs
qu'elle peut risquer de susciter de divers côtés »,
René Guénon, Aperçus sur l'Initiation.
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