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 Reiki, Initiation ou Réalisation ?

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MessageSujet: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyLun 6 Aoû 2007 - 7:30

Bonjour à tous,

Je tiens ce matin, à vous faire partager une question, et peut être en aurez vous la réponse.

J'ai toujours cru que Mikao Usui avait eu la réalisation du Reiki sur le Mont Kurama lors de son jeun de 21 jours.

Mais, en lisant le livre "Reiki et Bouddhisme" de notre ami Pascal, j'apprends avec surprise qu'il aurait été initié par l'Empereur lui même au Reiki Kanjo (Reikiki), pour qu'il puisse divulguer cette initiation au public, afin, apparemment, de protéger la tradition de la culture contre-initiatique importée d'occident (si j'ai bien tout compris, les livres de Pascal ne se lisent pas comme un "Club des 5".
Et pour protéger une tradition, rien ne vaut plus que de la transmettre le plus possible, au risque bien sûr, comme nous le savons, de la dénaturer, comme nous savons le faire chez nous depuis des siècles.

Donc d'après vous, le Reiki vient de la réalisation du Tantra de l'Eclair, ou de l'initiation au rituel Reikiki ?

Entre les cours de Corinne, ceux de PAscal, et les livres de notre ami, j'ai des tonnes de doc, et lorsque j'ai compris quelque chose, il suffit que je me replonge dans la doc pour découvrir que je suis encore une fois à coté ! Décidément, la Voie du Reiki est impénétrable !!!

Merci à vous tous pour vos éclaircissements.

PS : Comment, un simple Docteur d'Université a t'il fait pour créer des liens apparemment très proches avec un Empereur ?
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raiden

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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyLun 6 Aoû 2007 - 21:41

Bonjour,
trés belle question, qui reléve pas mal d'interogation.
J'ai un peu mis le reiki de coté, mais je m'interesse toujours au question qui y sont lié.

Je pense que la personne qui dis que Mikao a été initié par L'Empereur, n'est pas tiré par les cheveux. En quoi cela lui servirai???
Mais il serait bon de savoir comme a t'il trouver cet verité??

Bisous
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Corinne Bouty
Fondatrice du Forum
Corinne Bouty


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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 10:00

Bonjour Véronique,

Citation :
... Donc d'après vous, le Reiki vient de la réalisation du Tantra de l'Eclair, ou de l'initiation au rituel Reikiki ?
Tout le monde s'accorde à dire que Mikao Usui a réalisé le Reiki lors de son ascèse à Kurama Yama. Sur sa stèle commémorative, érigeait par ses étudiants, il est écrit :

"... Un jour, il alla à Kurama Yama pour pratiquer le " Shyu-gyo ", une célèbre pratique ascétique (de jeune). Au matin du dernier jour de sa retraite (le 21ème), il obtint une influence spirituelle très forte au-dessus de lui et obtint la réalisation du sens de la voie bouddhique. Cette influence se manifesta tout de suite en tant que pouvoir de guérison miraculeuse (Ryoho). Il essaya d'enseigner cette méthode à tout le monde et non pas de la garder traditionnellement comme un secret de famille ... "

"...Ses talents étaient nombreux. L'histoire, les biographies de maîtres et d'hommes célèbres du passé, la théologie, le canon bouddhique, les techniques initiatiques et yogiques, l'exorcisme, la magie invocatoire chinoise, la psychologie et la physionomie, les sciences divinatoires et le Yi-jing, etc. … en fait, seule sa culture universelle et sa capacité à expérimenter lui-même les enseignements expliquent le fait qu'il ait pu obtenir la clef du Reiki Ho (abrégé Reiho). Tout le monde sera d'accord avec cette analyse... "

Et encore, dans son Hikkeï :

"Question : Comment fonctionne la méthode de soin naturel ?

Mikao Usui : Je n'ai reçu cette méthode de personne ni non plus étudié les pouvoirs psychiques de guérison. J'ai réalisé que j'avais reçu accidentellement un pouvoir de guérison lorsque j'ai éprouvé l'air et la respiration d'une façon inédite et mystérieuse alors que je jeûnais. J'ai mis du temps à comprendre exactement de quoi il s'agissait, bien que je sois l'initiateur de cette méthode....
"

Tu peux t’en tenir à cette version...

Citation :
... Décidément, la Voie du Reiki est impénétrable !!!
Je pense qu'à force de vouloir conceptualiser le Reiki, on en perd l’essentiel de la pratique. La connaissance ne s’acquière que par l’expérience, pas par le savoir...

Pascal sera à nouveau en ligne sur le forum mercredi.

Bisous
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 12:29

Je pratique le Reiki chaque jour, sur moi même, autrui quant le Dieu Business m'en donne l'occasion, et surtout, je médite avec les symboles chaque jour. Je ne pense pas être avare de pratique. La pratique est essentielle, je ne cesse de le dire à mes propres élèves, et moi même, je m'adonne plusieurs heures par jours aux arts martiaux (je sors ce matin de trois heures d'entraînement, avec le directeur Technique fédéral lui même). Mais la pratique non enrichie par le savoir, donnée par un Maître, ou un livre reste pauvre car subjective. Ce n'est qu'une terre non fertile, sur laquelle il poussera quelque chose, mais rien de bien valable. Cela fait 16 ans que j'étudie, pratique et travail avec l'énergétique et la Tradition avec autant de passion, et j'ai trouvé autant de bienfaits dans ma pratique, dans mes livres, où dans les conseils de plus instruits que moi, sur le terrain, en stage, ou sur les forums.

Ma question n'avait pas pour but d'agacer le monde, ni même de me faire jeter. Les livres de Pascal sont très interessants, et comme de nombreux extraits étaient cités, ici même, je pensais que les étudier apporterait quelque chose de plus à ma pratique. Le forum étant fait pour échanger, j'ai pris la liberté de poser une question, qui me semblait fondamentale, et, de plus, tout à fait à sa place sur ce genre de forum.

Les extraits que tu donnes, je les connais, ils sont mentionnés dans le Shoden. Pascal apporte d'autres informations, et je voulais en avoir le coeur net, et non pas remettre en question ma pratique, quotidienne et sincère.

Ceci dit, après avoir lu "Reiki et Bouddhisme", livre qui a donné cette question en moi, je me suis attaquée hier soir à "Reiki, Médecine mystique du Dr Usui". La réponse y figurait en bonne place.

Mikao Usui aurait bénéficié de l'initiation impériale qui a ouvert vers la tradition, ses canaux énergétiques. Sur le Mont Kurama, il aurait réalisé les symboles du Tantra de l'Eclair. Effectivement, personne ne l'aurait initié aux symboles.
J'utilise dans le dernier paragraphe, le conditionnel, pour écire avec la plus grande des précautions, en retraçant ce que j'ai compris d'un auteur qui a lui même sa propre compréhension des évènements. Ce n'est donc pas la vérité en tant que tel.

Merci à tous,
Véronique
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 16:32

hello,

je suis de retour. merci pour les divers courriers sur ma boîte, j'ai répondu je pense à chacun.

ma question de départ est celle de Raiden :
comment un simple homme comme Mikao Usui aurait-il reçu les dernières volontés de l'empereur meiji, comme il l'affirme dans son Hikkei ? voir le texte : http://www.usuireikido.com/entrevue_usui.html

comment se fait-il qu'il ait donné des lignes de sons secrètes, notamment à sa nièce ?

comment se fait-il qu'il emploie le terme de Reiki et donne quatre niveaux de pratique copiés sur le Reikiki (ou Reiki kanjô) ?

comment se fait-il que le Parlement nippon ait eu à statuer sur la légalité de la pratique du Reiki ?

rien qu'en lisant le Hikkei et la stèle, difficile de croire que MU était quelqu'un de banal. c'est très dense d'information. à mon avis, la fameuse interview a été pensée et ficelée pour dire le maximum, entre les lignes.

si l'on retrace la généalogie de MU (il est de famille impériale), son parcours professionnel (dans la politique à un très haut niveau) et ses relations ... on a la clef du Reiki.

Certes, il y a eu Kurama-yama au final mais avant ... il y a tout le reste.

Lorsque le Lama Yéshé s'est mis en Netchoung pour interroger selon les modes tibétains, on a appris pas mal de choses, qui ont été recoupées ensuite par les enquêtes de divers auteurs. Il y a eu aussi des choses plus douteuses. voir en français : http://www.buddhaline.net/spip.php?breve434

quant aux symboles, suffit de prendre un texte tibétain avec les lettres OM AH HOUNG HRI TRAM pour comprendre le passage du Tibétain au Reiki opéré par Hayashi qui, lui, était un pratiquant de médecine chinoise et bouddhique.

l'expérience de Kurama est la révélation du Reiki, il y a ce qui l'a préparé et ce qui l'a suivi et cela permet de mieux situer ce que Usui nous a légué.

alors est-ce que le Reiki est une création humaine ??? un trux préfabriqué par les sages nippons ... que penser ? La présence des rois-mages dans les Evangiles, est-ce à dire que des sages de cette tradition ont compris la chute de la civilisation davidienne et ont "créé" Jésus ??? On a dit du Christianisme que c'était un mythe monté de toute pièce par les écoles orphiques grecques ...

chacun est libre de penser ce qu'il veut. cela ne change rien à la pratique. mais il est vrai que cela doit perturber les novices ou les sectaires. comme je l'ai dit ailleurs, j'ai fait le choix de dire ce que je sais et crois avoir compris. je propose ... chacun dispose. mais je pense que nous ne devons pas avoir peur de remettre en cause nos croyances sur le reiki : pas de souci, pas de colère, etc doivent être appliqués dans tous les domaines.

Si il y a un petit groupe de personnes motivées de Shihan, je donnerai un atelier sur la doctrine de la vacuité à patrtir du sutra du coeur avec une transmission immédiate dans le cadre dzogchen. je pense que le bond permet ensuite de comprendre divers sujets ...
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 18:13

Véronique a écrit:
Mais, en lisant le livre "Reiki et Bouddhisme" de notre ami Pascal, j'apprends avec surprise qu'il aurait été initié par l'Empereur lui même au Reiki Kanjo (Reikiki), pour qu'il puisse divulguer cette initiation au public, afin, apparemment, de protéger la tradition de la culture contre-initiatique importée d'occident (si j'ai bien tout compris, les livres de Pascal ne se lisent pas comme un "Club des 5".
Et pour protéger une tradition, rien ne vaut plus que de la transmettre le plus possible, au risque bien sûr, comme nous le savons, de la dénaturer, comme nous savons le faire chez nous depuis des siècles. PS : Comment, un simple Docteur d'Université a t'il fait pour créer des liens apparemment très proches avec un Empereur ?

es-tu certaine d'avoir bien lu ? lol
reikiki et reiki usui sont deux choses bien distinctes.

extrait de "Histoire et archives du Reiki".
copyright P Treffainguy

Addentum sur l’origine des 4 degrés du Reiki.

La ventilation de l’enseignement du Reiki en 4 degrés suit une règle japonaise fondée sur le texte Reiki-kanjô ou Reiki-ki, une initiation donnée à son origine aux Empereurs du Japon et qui propose de transformer celui qui en reçoit l’initiation en « nomade spirituel sacralisé » (ou Empereur), puis Kami et enfin Bouddha. Ce protocole est typique de l’organisation sociale nippone où, sous les aspects exotériques et extérieurs, un lien ésotérique et plus intérieur (dit « Mykkyô ») lie l’Empereur à la collectivité d’hommes, qui lui ont confié sa charge.

Le calque des degrés du Reiki sur cette initation Reikiki n’a rien d’exceptionnel au Japon. L’initation impériale est basée sur un texte en 18 fascicules. Elle est considérée comme tout à fait remarquable sous trois aspects et a largement servi de modèle.

D’une part, ce rituel est avant tout un transfert de conscience permettant à un adepte, ici l’Empereur, d’étudier un texte. Sans cette transmission subtile, le texte resterait pour lui incompéhensible. L’objectif est de mettre l’étudiant dans le même état de conscience que le rédacteur, dans l’espoir d’éviter les interprétations abusives ou trop personnelles. D’autre part, le rituel permet de mettre en évidence les liens entre les systèmes de représentation du réel du Bouddhisme Shingon, du Bouddhisme Tendaï et du Shintô, en cours au Japon. Encore, le Reikiki servit de modèle universel, dans l’univers intellectuel nippon de la fin du moyen age, pour transmettre rituellement les connaissances dans les arts et les métiers. Il n’est donc pas du tout étonnant que la Usui Reiki Ryoho Gakkaï ne soit inspirée de cet usage, pour formater les degrés de Reiki.

On peut aller encore plus loin dans les rapprochements entre le Reiki et le Reikiki impérial. En observant ses divers aspects, on remarque qu’au moins six aspects du Reiki semblent en rapport direct avec la doctrine légitimant le rôle de l’Empereur du Japon. Cette doctrine est ici dans sa forme nippone ; mais, néanmoins sur le fond, elle n’est qu’une des nombreuses expressions historiques de la « grande synarchie spirituelle universelle »1, système qui a prévalu dans toute l’Antiquité comme fondement à son organisation sociale.

- Le premier des rites impériaux du Reiki est de loin son initiation. Le rituel de transmission du Reiki se présente comme calqué sur les rites védiques d’offrande au ciel et d’investiture de l’Empereur. Nous allons donc en dire quelques mots. Les Védas sont les textes sacrés de l’Inde, codifiés dans l’Antiquité la plus haute (2.500 avant J-C.). Deux rites importants de cette tradition semblent se retrouver dans la forme et dans le fond dans le rituel de transmission du Reiki : « diksha », un préliminaire indispensable à tout sacrifice cosmique (sacré et sacrifice sont formés sur la racine latine « sacer », qui signifie mettre à part, protéger et conserver), et « rajasuya », le sacre impérial.

Le préliminaire diksha implique en Inde une mort et une renaissance rituelles de l’adepte. Pour se faire, le cosmos est convoqué. Devant cette assemblée, le candidat à l’initiation est ramené à l’état prénatal, par une régression dans le temps. Cette action le rend apte à être réintégré dans l’ensemble des forces en œuvre dans la nature. L’initié est donc « à part » du commun des mortels ; il a été défait de ses liens familiaux pour entrer dans la famille des hommes véritables. Il passe du statut d’enfant à celui d’adulte.

On retrouve cet aspect dans le baptême des Chrétiens mais aussi le Reiki, où l’initié est invité tout d’abord à raconter ce qui l’a conduit à l’initiation. Au début du rituel, il est prié de partager cet instant avec qui il le souhaite, tandis que l’enseignant convoque le cosmos en joignant ses mains sur son cœur. Il est d’usage dans le Reiki de continuer l’initiation jusqu’à son terme, même si l’initié renonce. Une sorte de contrat moral est signé entre l’enseignant et l’initié, dés avant l’initiation, avec une information complète de l’élève et qui prévoit justement cet événement.

Dans rajasuya, le sacre impérial indien lui-même, diksha étant le préliminaire, le souverain est considéré comme un embryon et le rite consiste à reproduire la gestation intra utérine (cette fois-ci au sein du cosmos et sous la fécondation des acteurs de la lignée de transmission initiatique). Au terme du sacre, chacune des parties du cosmos est réintégrée dans le souverain. Le souverain devient la manifestation du cosmos. Si le cosmos est le père, l’initié est le fils. Si le cosmos est une grande lumière (racine du terme « dieu »), l’initié est devenu « fils de la lumière » ; c’est d’ailleurs ce qualificatif qui désignait jadis l’Empereur de Chine.

Dans le rituel d’initiation au Reiki, la lumière (source de la vie selon le Shintô et nature fondamentale de notre conscience pour le Bouddhisme) est invoquée sous la forme de son idéogramme japonais, reprenant le dessin des constellations au centre de l’hémisphère nord. Son influence est ensuite étendue au crâne, sur les épaules et au cœur de l’initié. L’énergie interne se réaligne alors sous cette influence et vide les huit émonctoires subtils (huit canaux d’acuponcture, dits « curieux »). Suit alors un cycle de quarante jours où ces huit émonctoires se vident sur des niveaux de manifestation correspond à chacun des cinq éléments de la cosmologie (soit 8 canaux multipliés par les 5 élements, on retrouve ici le jeûne de 40 jours, présent dans la majeure partie des traditions spirituelles ; c’est d’ailleurs le nombre d’années d’exil maximal dans le rite grec de l’ostracisme).

Pendant cette période, réduite à 21 jours dans les écoles occidentales en référence à la méditation de Mikao Usui à Kurama-yama, l’initié au Reiki peut avoir diverses sensations ou manifestations physiques que la science védique nomme « kriya », violence en sanscrit. L’observation de ces mouvements autonomiques, et des réactions psycho-physiologiques qu’ils engendrent, a inspiré les exercices du Hatha Yoga (notre yoga gymnastique d’Occident). C’est dire leurs effets puissants sur les systèmes subtil, psychologique et même biologique. Ces mouvements ne doivent pas être redoutés, ils cessent d’eux-mêmes.

- le second aspect impérial du Reiki réside en son terme même, en tant que générique et en tant que moyen. Le Reiki est, pour les Japonais, une des activités de la force de vie agissant dans le cosmos mais dans son aspect céleste. Son correspondant est le « tamaki », la force qui réside dans notre corps et dans les choses matérielles. Lorsque le tamaki et le Reiki se présentent sous des formes reprenant parfaitement l’architecture subtile du cosmos, on dit avoir face à soi un Kami : une force naturelle en action.

Ainsi, pendant le temps du soin de Reiki, le soigneur incarne le Kami. Par son activité de médiation, de canal, il est dans la même fonction que l’Empereur : recevoir et donner une influence, transmettre un souffle « cosmique » ou spiritualité. Au final, il atteint l’état de Bouddha. C’est à dire que l’initié et lui communiquent dans leur état primordial, sans l’action réductrice des pollutions et de l’ego, c’est à dire en tant que lumières dans champ de lumière. La lumière, je le rappelle, est l’état primordial, de base, du cosmos dans le Shintô et la base de notre conscience dans le Bouddhisme. Toutes ces allégations peuvent sembler curieuses. Elles s’expliquent symboliquement dans le contexte traditionnel et correspondent scientifiquement à des processus électromagnétiques des propriétés de la lumière. Nous y revenons dans notre ouvrage « Reiki, les postulats scientifiques et les études cliniques ».

- le troisième aspect impérial du Reiki réside dans les postures des mains, indiquées au Hikkei. En effet, le visage, le cœur et le ventre sont les sièges, dans le Shintô, des trois forces : Reiki au crâne, tamaki au « hara » (ventre) et leur union au cœur. Le « sceau de Salomon », autre signe impérial, met en scène la pénétration de la pyramide des forces de la terre, par la pyramide inversée des forces du ciel, pour former l’emblème des Juifs : l’étoile à six branches.




Placer les mains sur ces trois lieux du corps, alors que le praticien est comme l’Empereur en fonction de canal, c’est rétablir l’équilibre des forces antinomiques du thanatos et de l’éros, de la mort et de la vie, pour susciter un apaisement ; c’est dire la « Paix » au sens propre du terme. De plus, le soin sur le visage comprend cinq postures (ou Goddaï), qui doivent être mises en relation avec les cinq sens et ce que nous allons décrire ci-dessous.

- le quatrième aspect impérial du Reiki réside dans les symboles, ces symboles étant au Japon des voyelles sacrées (« Kototama ») destinées à animer notre architecture interne en syntonie avec le cosmos.

Dans le Tantrisme, le canal central subtil au cœur de la colonne vertébrale est décrit comme l’enlacement de cinq centres de vie ou çakras. Des mandalas, des mûdras, des mantras et la méditation de divinités sont des antidotes aux pollutions psychiques sur ces centres. Un autre moyen est le « bîja » (sancrit) ou « bijon » (japonais). Lors des rites, cinq voyelles sont sensées mettre en consonance notre architecture subtile avec celle du cosmos : ce sont les bîjas « O », « A », « U », « I » et « E ».

Nous montrons dans les ateliers de Reiki que les lignes de sons du Shintô et le rituel du Tantra de l’Eclair mettent en scène ces bîjas sous diverses formes. Or, les symboles du degré Okuden de Reiki, dans leurs formes scripturaires, sont des déformations en japonais des lettres tibéto-sanscrites Om, Ah, hUm, hrI et trEum (on écrit « Tram » et on prononce « Treum »).

Ecrire et prononcer les symboles du Reiki, c’est mettre en relation notre charpente subtile, ou « constitution intérieure », avec celle du cosmos. C’est ce que fait l’Empereur socialement, et que le praticien de Reiki exécute lors des soins.

La phrase suivante de René Guénon, un ésotériste occidental, explique l’intérêt d’étudier ce type de connaissances :
« Il existe encore actuellement, même en Occident, des hommes qui, par leur constitution intérieure ne sont pas des hommes modernes, qui sont capables de comprendre ce qu’est essentiellement la tradition, et qui n’accepteront pas de considérer l’erreur profane comme un fait accompli et c’est à ceux-là que nous avons toujours entendu nous adresser exclusivement2 ».

- le cinquième aspect impérial du Reiki réside dans ses cinq Principes. Les Gokaï (les Cinq Principes du Reiki) légués par l’empereur Meiji sont le fruit simplifié de la doctrine bouddhiste des cinq éléments, réduite à sa plus simple expression. Le tableau suivant permet de replacer les Cinq Principes dans le cadre de la psychologie bouddhique et de sa science impériale. Le détail des divers aspects sont vus au cours de nos autres ouvrages.

Chacun des 5 éléments de la vision tantrique de la consitution intérieure des êtres et du cosmos est mis en relation, dans le tableau ci-dessous, avec une vertu transcendante (non-ego) et son symbole bouddhique (Bouddha transcendental et direction dans l’espace). Dans le sens de la déformation ou de la distorsion de notre charpente subtile, nous trouvons les éléments constitutifs de l’impression de « moi » (agrégat), puis les réactions émotionnelles (distorsion karmique) et mentales (ego). Au centre, les Cinq Principes du Reiki apparaissent comme des antidotes aux mauvaises habitudes et penchants psychologiques, généré par la perversion des éléments dans la conscience. Nous reviendrons sur les Gokaï plus loin.


Dernière édition par le Mar 7 Aoû 2007 - 18:18, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 18:17

suite

Tableau non reproductible ici.

- le sixième aspect impérial du Reiki réside dans les poésies de l’empereur Meiji. Cet aspect fera l’objet d’un futur ouvrage car les poésies de Meiji sont calquées sur la structure de l’initation Reikiki. Le lecteur peut donc s’imaginer les aspects sonores, donc subtils, et thématiques de ces belles œuvres, inspirées à l’Empereur par cette même influence qui se manifeste lors des soins de Reiki.

On peut donc conclure que le Reiki est de nature tout à fait traditionnelle et qu’il est en rapport avec la transmission des influences spirituelles au cœur de la sédentarité : le Reiki est donc une authentique et régulière voie initatique dans son essence. Toutefois, il faudra encore distinguer les écoles authentiques et les « sectes » du Reiki.

Le Reiki, selon les vues de l’histoire des religions, est donc un processus typique des civilisations synarchiques en fin de cycle. Comme des abeilles quittant la vieille ruche, les individus impliqués dans ce processus transportent avec eux les charismes fondateurs. Le mythique Rama pour la civilisation européenne des mégalithes, Noë pour la civilisation babylonienne, Abraham pour la civilisation mésopotamienne, Moïse pour la civilisation égyptienne, Jésus pour la civilisation davidienne, Sakyamouni pour la civilisation indienne, le Rastafarisme pour la civilisation éthiopienne, le Dalaï Lama pour la civilisation tibétaine sont des précédents historiques à cette nomadisation d’une influence spirituelle au profit de nouveaux horizons et peuples. Nous avons ainsi affirmé, parfois sous les quolibets, de Mikao Usui qu’il avait exercé une fonction « noétique » des principes spirituels de la civilisation japonaise. D’ailleurs, le Reiki apparaît au lieu même du mythe fondateur de l’empire nippon, Kurama-yama, et dans tous les exemples, cités plus haut, intervient une montagne « sacrée » liée à la civilisation précédente déchue et dont la nouvelle « religion » entend se détacher.

Bien qu’il ne soit pas une religion au sens commun ou théologique, le Reiki l’est au sens étymologique : le Reiki induit une lecture (lat. « relegere ») particulière (naturelle) du réel et opère un lien (lat. « religare ») particulier (sans perversité) avec l’environnement. La preuve en est dans la déclaration suivante de Mikao Usui.

A la question (voir plus loin l’interview du Dr Mikao Usui :
« La méthode Usui soigne t-elle seulement les maladies physiques ? »

Mikao Usui répondait :
« Non, la méthode de soin naturel Usui ne soigne pas seulement les maladies physiques. Les maladies psychiques comme la langueur, la dépression, la timidité, le manque de résolution, la nervosité et d’autres mauvaises attitudes mentales et émotionnelles peuvent être corrigées. Par la suite, vous êtes capables de mener une vie heureuse et de soigner les autres ... Cela devient l’objet principal ».

Le Reiki est donc une forme épurée des processus ésotériques (secrets) au cœur de chacune des religions et n’implique donc pas une « conversion au Reiki », aux religions du Japon ou l’abandon de sa propre foi ou encore de son athéisme. C’est là sans doute ce qui explique son succès et la manière très divergeante dont la méthode du Docteur Usui est vécue et présentée par ceux qui la pratiquent. Toutefois, cette liberté a des limites, dont de ne pas être abusive en se livrant à un délire personnel ; ce qui est hélas le plus souvent le cas chez les voyants, channels et autres formes de pathologies mentales du new age qui se sont parfois approprié le Reiki.



Notes.
1. Nous ne connaissons ce système que sous sa forme dégénérée et les vestiges des civilisations antiques ; aussi, il semble difficile d’adhérer un tel système, qui nous paraît abusivement tyrannique. Pour mémoire, dans le système synarchique, l’Autorité proprement dite n'appartient jamais à la force et à l’action ; il ne peut donc y avoir de tyran.
La Synarchie est une forme de gouvernement qui distingue l’Autorité, du Pouvoir et de l’Action : ceux qui ont le pouvoir et ceux qui agissent sont subordonnés à ceux qui ont l'autorité.
L'Autorité appartient au corps professoral, réunissant toutes les institutions enseignant la science dans le pays. Un « pontifex » est à la tête de ce corps enseignant, il est désigné d'après ses mérites et sa sagesse par le corps enseignant et il ne dispose que de sa science et de l’estime générale pour asseoir son autorité. La science détermine le réel et ce réel s’impose à la collectivité qui l’y consent par adhésion.
Le pouvoir est placé dans les mains d’un « rex ». Il est chef de l’Exécutif et tous les fonctionnaires sont désignés par lui après un examen par le corps enseignant et lui restent subordonnés. Il est élu par ses pairs, « primus inter pares » disait-on au moyan âge.
Les travailleurs constituent la force économique ; dont l’activité est déterminée par l’Autorité et la sanction des abus est sanctionnée par le Pouvoir. Les patrons sont élus par les ouvriers, en fonction de leurs qualités morales et techniques.
Aucun de ces trois groupes ne domine les autres ; ils s’équilibrent mutuellement. Dans ce type de gouvernement les trois fonctions essentielles de l’activité collective des sociétés : l’Enseignement, l’Administration et l’Economie sont ainsi représentées par trois Chambres sociales (sans partis politiques) élues professionnellement au suffrage universel et placées sous la conduite d’un magistrat suprême non-sédentarisé et dont l’hygiène de vie doit être naturelle (un Empereur).
Les Chambres sociales élaborent les projets de loi conjointement, dans le respect de chacun. A ces trois Chambres correspondent trois corps politiques qui ont pour tâche de promulguer et d'appliquer les lois préparées avec mandat impératif par les trois Chambres sociales. Les corps politiques ne peuvent promulguer que des lois préparées à l'avance par ces Chambres sociales.
Dans ce système, aucune caste sociale ne dirige : les clercs doivent asseoir leur autorité sur la science (et non sur des croyances) ; les nobles sont contôlés dans l’exercice de la justice et de l’administration (ils n’ont ni privilèges, ni autonomie et sont soumis à la loi) ; les travailleurs désignent les dirigeants des entreprises par élection en fonction de leurs qualités humaines (souci de paix sociale) et de gestionnaires (objectifs de développement durable et de respect de l’environnement), ces dirigeants étant contrôlés par l’autorité scientifique et sanctionnés par l’administration.
Ce système synarchique, fondement intellectuel de la collectivité humaine traditionnelle, a conduit René Guénon, en accord avec cette forme d’organisation, à une descrition inédite du système chinois dans son ouvrage « la Grande Triade » et en ces termes :
« C'est pourquoi il (le Wang / l’Empereur) est, comme nous l'avons vu, le "régulateur" de l'ordre cosmique aussi bien que de l'ordre social ; et, quand il remplit la fonction de "médiateur", ce sont en réalité tous les hommes qui la remplissent en sa personne : aussi, en Chine, le Wang ou l'Empereur seul pouvait-il accomplir les rites publics correspond à cette fonction, et notamment offrir le sacrifice au Ciel qui est le type même de ces rites, car c'est là que le rôle du "médiateur" s'affirme de la façon la plus manifeste. En tant que le Wang s'identifie à l'axe vertical, celui-ci est désigné comme la "Voie Impériale" (Wang-Tao) ; mais, d'autre part, ce même axe est aussi la "Voie du Ciel". D'ailleurs, le Wang n'est réellement tel que s'il possède le "mandat du Ciel" (Tien-Ming), en vertu duquel il est reconnu légitimement comme son Fils (Tien-tseu), et ce mandat ne peut être reçu que selon l'axe envisagé dans le sens descendant, c'est à dire en sens inverse et réciproque de celui dans lequel s'exercera la fonction "médiatrice", puisque c'est là la direction unique et invariable suivant laquelle s'exerce "l’Activité du Ciel" ».
Cette idée de la collectivité humaine est effectivement la vision traditionnelle. Elle n’est pas enseignée à l’université. Elle est quasi-absente de la littérature et a fait l’objet d’attaques véhémentes pour la discréditer et la passer sous silence. Notre ouvrage est un des rares à briser ce tabou ; quelles que soient la fureur ou l’incompréhension que cette publication puisse susciter.
Pour aller plus loin sur le sujet, le Tome 1 de notre ouvrage « Reiki et Bouddhisme » est destiné à renseigner sur la mentalité traditionnelle et la façon dont elle organise autorité, pouvoir et économie en une dynamique synarchique (tout le monde gouverne – et non seulement une élite invisible comme dans le système démocratique occidental, où les dirigeants politiques exercent « au nom du peuple » par mandat non-directif). Le premier tome de cet ouvrage est précieux pour celui qui souhaite distinguer « l’homo magus », l’homme traditionnel, de « l’homo faber », l’homme moderne. Lorsque ces éléments sont posés, il est plus aisé de décrire le Reiki sans risque de confusion sur l’intention et l’objectif de Mikao Usui. C’est faute de s’être émancipé de la mentalité d’homo faber que les livres qui ont été écrits jusqu’à ce jour sur le Reiki ont très largement trahi la pensée et l’intention du Docteur Usui.
2. René Guénon, « Initiation et Réalisation spirituelle », France, Editions Traditionnelles, 1952, p.27.


Dernière édition par le Mar 7 Aoû 2007 - 18:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 18:21

Véronique a écrit:
PS : Comment, un simple Docteur d'Université a t'il fait pour créer des liens apparemment très proches avec un Empereur ?

Voici une des pistes.
A prendre au conditionnel car obtenue en oracle netchoung par le Lama Yéshé :

"La visite du Tsarevitch Nicolas,

Traduction des notes de Mikao Usui via le texte anglais extrait du livre de Lama Yéshé, "Medicine Dharma Reiki" ( Préface du maître de Reiki, Paula Horan ), Ed. Full Circle, India, pp.256-261.

"Lors de l'été lourd et guigneux de 1891, je voyageais avec mon ami Watanabe et mon père dans le but de visiter les rives du Lac Biwa et la ville d'Otsu. Six mois auparavant, mon père avait réservé nos chambres dans un hôtel historique, en toute méconnaissance que l'été suivant, il servirait de cadre à la visite officielle du Tsarevitch russe Nicolas. Avec le recul, je me demande si ces événements ne présageaient pas le conflit malheureux avec les Russes de 1904 et 1905, après l'accession de Nicolas au trône de toutes les Russies. Le premier événement fut la tentative du manager de l'hôtel de nous rembourser nos arrhes de réservation. Mais à sa grande consternation, et quant bien même il nous en aurait offert le double, nous demeurâmes inflexibles dans notre intention d'y séjourner dix jours. Otsu était extrêmement encombrée par la présence de Nicolas. La ville était surveillée par tant de policiers qu'il leur aurait été possible d'y mener une guerre secrète et même à visage découvert. Il y avait aussi un nombre considérable d'Occidentaux béats, accourus de tous les pays, tout autant que cette sorte de Japonais qui sont capables de voyager au loin pour voir une grenouille à deux têtes ou une vache en costume de fête. L'attraction des dignitaires étrangers ne m'avait jamais ému. Mais certaines gens ont une vie sans doute aussi ennuyante qu'insupportable pour que n'importe quelle occasion de la sorte leur soit une excuse de voyage apte à briser la monotonie de leur existence. Quant à nous, nous trouvions tout cela fort désagréable, d'autant plus que l'inconvénient majeur était la flambée des prix, parfois du triple ou du quadruple, provoquée par une visite russe attisant surtout la cupidité des marchands. De la sorte, diverses parties de la ville et des rives du lac étaient bouclées lors de la présence des Russes.

Tous les criminels, les paumés et les voleurs avaient été traqués et interpellés avant notre arrivée, et grand soin avait été prix de mettre en avant les beaux atours de la ville. Malgré mes protestations contre la date choisie par la procession impériale, j'accompagnai tout de même mon père et mon ami Watanabe à un coin de rue afin de voir les Russes. Bien m'en prit. La procession était devancée par notre propre troupe impériale, suivie d'un flot de Russes en bel uniforme et leur musique militaire. Le tout était accompagné à la suite d'un autre groupe de Russes, vêtus de bleu, et qui était apparemment leur garde impériale, puis d'attelages véhiculant les officiels impériaux nippons et des notabilités locales, et encore par des attelages russes. Alors qu'un de ceux-ci étaient approximativement à quarante pieds de moi, un des policiers quitta sa faction et porta un coup d'épée à la tête du Prince Nicolas. Le pauvre illusionné était un homme au nom de Tsuda Sanzo. Un des pousseurs de pousse-pousse vit le coup venir et parvint à le dévier. Deux des Russes bondirent sur l'attelage et s'en suivit un combat avec l'assassin.

Deux autres pousseurs saisirent les jambes du meurtrier et l'immobilisèrent au sol. Le couvre-chef plumé du Prince avait été transpercé et du sang s'écoulait sur sa face d'une coupure entaillant son cuir chevelu. Mes instincts prirent le dessus et je courus à la rescousse de notre noble Blessé. Des policiers me ceinturèrent mais mes cris - affirmant que j'étais un médecin - apaisèrent leurs craintes que je sois un nouvel assaillant. Ils autorisèrent donc mon passage. Je remarquai alors que le Tsarevitch était à peine conscient et que ses rythmes cardiaques et respiratoires étaient très extrêmement élevés. Il avait été transporté dans le hall d'un hôtel à proximité et vers lequel je fus littéralement bousculé. Une chambre fut mise à disposition séance tenante afin que le Tsarevitch y fut transporté. Je l'y accompagnai, suivi de nombreux officiels impériaux, tout autant que de la police, armes aux poings. Il fut allongé sur un lit. Il fut alors capable de déboutonner sa veste afin que je lui procède à un rapide examen clinique. La blessure, portant superficielle, saignait abondamment. Je déchirai avec empressement des bandages d'un drap fourni par l'intendance et nettoyai la plaie. Mon père avait couru à notre hôtel et me rapportait mon cartable médical après dix minutes seulement. J'étais assez inquiet pour la vie de l'Étranger, toujours à demi-inconscient, du fait que ses pupilles étaient inégalement ouvertes et sa transpiration abondante.

J'avais crainte qu'une hémorragie subdurale puisse se former du fait que la respiration pulmonaire était inactive du côté gauche et que je percevais des tremblements et des spasmes dans Son bras et Sa jambe gauches. Je ne suis pas un chirurgien de pointe mais j'ai senti à ce moment qu'une incision chirurgicale s'avérait malheureusement nécessaire pour relâcher la pression sanguine. J'ai alors invoqué le Bouddha de Médecine et je l'ai interrogé sur la marche à suivre. J'ai alors placé spontanément mes deux mains sur le côté gauche de la tête du Patient et orienté ma perception intra-psychique à l'intérieur de la blessure. Je remarquai alors la formation d'un léger hématome. Je dirigeai l'énergie directement de mon Hara ( "tanten" ombilical ) au travers de mes mains tout en visualisant la dissolution de l'hématome. A mon grand plaisir, il se dissolva selon moi immédiatement alors que le saignement crânien s'interrompait de concert. Au même moment, la respiration pulmonaire et les battements cardiaques ralentirent, tandis que mon Patient commença à gémir. Au bout de cinq minutes, Il était pleinement éveillé et Se plaignait de la douleur que lui causait Sa blessure. Un soupir de soulagement monta des officiels russes et impériaux présents.

Le Prince avait demandé du Brandy mais je l'interdis, lui substituant un thé vert dans lequel je versais de la morphine dans le but de Le soulager de Ses souffrances. On m'informa alors que deux trains quittaient Tokyo sur le champ, dont le premier avait à son bord un émissaire impérial du nom de Kitashiwakawa et de nombreux autres membres de la Cour impériale. Le second transportait le médecin de S.A.I. l'Empereur du Japon et l'équipe médicale de l'Université Impériale de Médecine de Tokyo. Ils parvinrent à nous après plusieurs heures et je fus interrogé par chacun d'eux. Mon rôle fut simplement de diagnostiquer une légère commotion cérébrale résultant du coup porté contre le Prince et de préciser quelques indications sur la façon dont le traumatisme évoluerait. Je fus abondamment remercié par les médecins officiels et l'Émissaire impérial lui-même, avant d'être renvoyé à mes affaires. Le jour suivant, je fus invité à bénéficier de la présence impériale russe et remercié par le Prince en personne, qui me fit présent d'une petite dague et de 1.000 Roubles-or pour mes honoraires. Je tentai en vain de décliner l'offrande, indiquant combien j'étais embarrassé qu'une chose aussi horrible ait pu survenir dans mon pays. Le Prince, avec une façon fort amicale mais néanmoins impériale, refusa mon refus d'accepter son présent et m'indiqua que cela n'était qu'une insignifiante manière d'exprimer Sa gratitude. J'acceptai donc tout de même et m'inquiétai d'une quelconque attention ou d'un besoin en matière médicale.

Le Prince m'informa qu'il bénéficiait de tous les soins possibles et que, vraiment, rien de plus n'était nécessaire ou plus vraisemblablement ne serait le bienvenu. Nous discutâmes encore quelques instants à propos de choses sans conséquence comme le temps ou la beauté du Lac Biwa avant que je ne prenne poliment congé. Le Commandant de Police me prit en charge et m'escorta à l'appartement de l'Émissaire impérial. Kitashiwakaswa m'exprima les remerciements personnels de l'Empereur pour mon intervention rapide et mes bons soins au Prince russe et il m'indiqua également qu'il serait pris contact avec moi après que je sois revenu à Tokyo. Par conséquent, quelques semaines après mon retour, je fus appelé par deux gardes de la Cour impériale et amené en la présence de l'Émissaire impérial. En sa salle d'audience, il me remercia de nouveau et, au comble de ma stupéfaction la plus complète, l'Empereur entra en Personne, revêtu négligemment de vêtements occidentaux, et m'exprima Sa gratitude. En plus de cela, je reçus une petit service à thé de la période de Nâra, trois kimonos de soie brodés - un pour ma personne et deux pour mes parents -, un courte lettre signée de l'Empereur Lui-même et une bourse contenant la somme de 5.000 Souverains britanniques. Cet argent, ajouté au don du Prince russe, me permit plus tard d'ouvrir ma petite clinique de Reiki. Après une cérémonie du thé et un rafraîchissement avec l'Empereur en Personne et son Émissaire, l'Empereur se retira et je me vis offrir un poste au sein du Collège Médical Impérial. J'expliquai alors au ministre Kitashiwakawa, que certains aspects de ma pratique médicale étaient plus traditionnels que modernes et qu'ils pouvaient donc susciter des querelles d'écoles avec les autres membres de l'équipe médicale ou les médecins. Après m'avoir pressé encore quelques instants d'accepter son offre, l'Émissaire se rangea à mon refus.

Je suis persuadé qu'une enquête approfondie avait été effectuée avant mon audience et que mention avait été faite de mon inclinaison pour la Tradition, et plus généralement de mes méthodes de soin qui n'auraient pas manqué d'être rejetées par l'équipe de l'Université de Médecine. Après une discussion encore plus polie, je fus donc démis des fonctions qui m'avaient été offertes et invité à me retirer rapidement. On me présenta à la voiture impériale et je fus reconduis chez moi. Malheureusement, alors que je quittai le Palais, mon estomac me rappela mon excitation et l'effroi mêlé de déférence d'avoir ainsi rencontré l'Empereur en personne, insistant à vider son contenu au grand amusement de mes gardes, poliment conciliants. Ils commentèrent en m'indiquant que, si eux-mêmes avaient bénéficié ainsi d'une pareille audience, ils auraient probablement réagi de la sorte, et certainement en la présence même de l'Empereur. Je remerciai donc mentalement les Bouddhas et les kamis shintoïques que pareille aventure ne me soit pas survenue. Quelques semaines plus tard, un certain nombre de membres de l'équipe de l'émissaire impériale Kitashiwakawa vinrent à ma consultation médicale, et par la suite des notables de la Cour impériale tout autant que leur familles. Une telle issue m'inspira une énorme gratitude. Après l'attentat manqué, notre pays témoigna de sa sympathie et présenta ses sincères excuses, excuses qu'accepta gracieusement le Tsarévitch et dont se fit écho la presse russe. J'étais tout aussi heureux d'avoir eu ma petite part dans cette affaire. Je suis satisfait que le Prince recouvre rapidement Sa santé sans autre complication ni incapacité".
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 18:24

l'événement a été relaté dans divers ouvrages :

1. Extraits de "Nicholas & Alexandra" de Robert K. Massie,

Book Club Associates, London 1971,

Basé sur les journaux intimes, lettres et mémoires du Tsar et de la Tsarine, pp. 36-38.



"En Octobre 1890, il partit avec son frère George pour une croisière de neuf mois, qui les emporta de la Mer Méditerranée via le Canal de Suez vers l'Inde et le Japon. Dans le cas de George, ses parents pensaient que ces semaines en mer en plein soleil et à l'air salé purifieraient ses poumons congestionnés. Pour Nicolas, il en attendait un "grand tour" royal, une éducation aux nécessités diplomatiques et une intermède qui aiderait le Tsarévitch à oublier une jeune femme qui avait commencé à compliquer sa vie …. Nicolas continua la route vers l'Est, faisant escale à Colombo, Singapore, Batavia et à Bangkok, où il fait appel au Roi de Siam. Il se rendit à Saïgon et Hong-Kong, avant de parvenir au Japon alors que les cerisiers en fleurs fleurissaient dans les parcs de Tokyo. Il visita Nagasaki et Kyoto, et il traversait alors la ville de Otsu lorsque son périple - et sa vie - furent proche d'une fin abrupte. Soudain, dans une rue, un Japonais sauta sur lui en brandissant une épée. La lame, dirigée vers sa tête, ricocha sur sa tempe, provoquant une giclée de sang mais sans pénétrer profondément. L'assassin frappa une seconde fois, mais le Prince George de Grèce para avec force le coup de sa cane. Les motivations de l'assaillant n'ont jamais été éclaircies".



2. Un autre extrait intéressant sur le sujet et tiré de

"A Hidden Fire : Russian and Japanese Cultural Encounters"

( "Un feu qui couve : les rencontres culturelles nippo-russes" ),

1868-1926 de J. Thomas Rimer, Stanford University Press 1995, p. 5.



"Un incident célèbre eut lieu en 1891, le Prince russe Nicolas Alexandrovitch ( futur Nicholas II ) fut attaqué en la ville de Otsu par une policier, Tsuda Sanzo, qui croyait que Nicolas était venu espionner son pays afin de planifier une invasion. Les blessures du Prince furent légères, mais le Gouvernement russe fut satisfait par les mesures prises au Japon, ce qui inclut les démissions du Ministre de l'Intérieur et du Ministre des Affaires Étrangères. Mais le malaise et la crise de confiance de l'opinion publique japonaise sur les influences étrangères persiste".

Il est intéressant de garder en tête que le Tsarévitch Nicalas était hémophile, et que s'il avait succombé aux coups de son assassin nippon, cela aurait changé le cours de l'histoire. Je suis persuadé que c'est là un chapitre de l'histoire nippo-russe que les Japonais aimeraient oublier".
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMar 7 Aoû 2007 - 19:48

encore un mot :
ma façon de pratiquer le reiki est de l'utiliser et ensuite de lui enlever tout mystère.

pour moi : le Reiki est un processus naturel et objectivable scientifiquement. il n'y a rien de mystérieux à Kurama, l'expérience de Mikao Usui a une explication scientifique, logique et historique.
c'est une manière une peu crue et très peu romantique de voir le Reiki.
cela correspond à mon caractère direct et abrupte.

les étudiants que j'ai eu étaient ainsi : ils avaient envie de voir et savoir par eux-mêmes, pas de croire ou de rêver à quelque chose de magique, de vaporeux et d'exotique.

ce qui ne peut être intégré à la vie de tous jours reste pour moi une spéculation sans intérêt.

j'apprécie énormément la réponse de Corinne, qui est bien la preuve qu'elle est une excellente enseignante, bien meilleure que moi : back to basis ; revenir aux fondamentaux.

j'ai pour ma part tendance à avoir une vision plus historique et doctrinale ... et c'est pour cette raison que je n'aborde que les questions théoriques du Reiki.

c'est en ce sens que nous sommes complémentaires dans notre manière de voir le Reiki et de le transmettre.

Autre point : tu as très bien compris véronique, comment transmettre une doctrine, la cacher dans un cadre populaire, qui sera transmis en toute inconscience puis redécouvert par qui est idoine. les contes sont de tels rébus ésotériques.

Corinne dit souvent que si elle s'était eue elle-même comme enseignante, elle n'aurait pas étudié le Reiki. Pour ma part, c'est le contraire : si j'avais recontré un enseignant comme moi, je n'aurais étudié que le Reiki et j'aurais certainement moins perdu de temps avec des gens, des lieux et des cultes sans intérêt. mais j'ai remarqué que j'ai tendance à communiquer plutôt de la confusion dans les esprits déjà confus tandis que les étudiants "opportunistes" (et j'invite à l'être dans ce domaine) tirent tous les avantages possibles de prendre que ce qui leur est utile pour avancer dans leur propre processus.

Soyez opportunistes, faites votre miel du pollen de chaque enseignant, ne vous attachez à aucun, ni à auune doctrine. Ma méthode d'enseignement et de pratique est donc directe et abrupte, étant lié au Dzogchen dont c'est le mode privilégié. Il est donc normal que certains lecteurs soient choqués par mes prises de position. Il n'y a rien d'anormal. Libre à eux de lire autre chose ou de fréquenter un autre enseignant.

Patrul Rinpoché (1808-1887) était l'un des maîtres les plus remarquables de son époque et celui qui m'inspire le plus par l'exemple de sa vie et le contenu de son enseignement. Détenteur de multiples traditions, et particulièrement de « L'Essence du cœur de l'immensité » reçue de ses maîtres Jigmé Gyelwé Nyougou et Do Khyentsé, il préféra à la fonction monastique la vie intransigeante du yogi errant. Je vous invite à lire son ouvrage de méditation, paru aux éditions du Cerf. Il n'est pas "réincarné" de nos jours, les Tibétains l'attendent en même temps que Maitrya, vers l'an 2350.

"Le Chemin de la grande perfection"
Par Patrul Rinpoché
Paru en : 1997
33,54 € - Disponible - 528 pages
« Les Éditions Padmakara », Le Cerf

Ce livre se présente comme un guide des préliminaires de « L'Essence du cœur de l'immensité », un cycle de pratiques méditatives appartenant à l'école du bouddhisme tibétain appelée Grande Perfection. En fait il est considéré par de nombreux maîtres de toutes les écoles comme le guide suprême, à la fois profond, vivant et détaillé, de toutes les pratiques préliminaires et, d'une façon plus générale, comme un enseignement fondamental sur le Véhicule de Diamant, dont il expose l'essentiel en termes clairs et simples. Le style direct, familier, et la grande variété des citations, anecdotes et proverbes qui appuient chaque idée importante épargnent au lecteur la monotonie des exposés classiques. La constante référence à l'expérience vécue dénonce la futilité de l'approche simplement intellectuelle et situe bien la pratique authentique du bouddhisme comme une réelle transformation intérieure.
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MessageSujet: Re: Reiki, Initiation ou Réalisation ?   Reiki, Initiation ou Réalisation ? EmptyMer 8 Aoû 2007 - 8:41

Pascal a écrit:

Patrul Rinpoché (1808-1887) était l'un des maîtres les plus remarquables de son époque et celui qui m'inspire le plus par l'exemple de sa vie et le contenu de son enseignement. Détenteur de multiples traditions, et particulièrement de « L'Essence du cœur de l'immensité » reçue de ses maîtres Jigmé Gyelwé Nyougou et Do Khyentsé, il préféra à la fonction monastique la vie intransigeante du yogi errant. Je vous invite à lire son ouvrage de méditation, paru aux éditions du Cerf.
Une oeuvre incontournable pour celui ou celle qui souhaite s'engager sur la Voie ! J'ai mis les références ici. http://www.forum-usuireikido.com/DIVERS-f22/Bibliotheques-vivantes-f10/-p5785.htm#5785

Merci Pascal !

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